Nous reproduisons la traduction d’un article de Dave Hunt, auteur du livre très important, La séduction de la chrétienté. Le discernement spirituel dans les derniers jours (Parole de Vie, B.P. 3, F – 30920 Codognan, 1989). Nous remercions le Pasteur Robert Sommerville qui nous a fourni ce texte. Nous ne partageons évidemment pas la perspective prophétique dispensationnaliste de cet auteur et laisserons au lecteur le soin de nuancer ce qu’il y a de parfois un peu abrupt dans sa théologie. Mais c’est le cri d’alarme si nécessaire et si juste que pousse ici M. Hunt face à la remarquable opération de séduction que mène la fausse Église de Rome à l’égard des milieux évangéliques qui nous incite à communiquer ce texte capital aux lecteurs de Résister et Construire. Car depuis quelque temps, des signes alarmants d’une perte du sens de leur identité spirituelle se manifestent dans des milieux qui jadis se disaient les défenseurs de la Foi évangélique. Cette dégradation nous conduit à croire que ces milieux ne savent plus d’où ils viennent et ce en quoi ils croient. Nous signalons à nos lecteurs que sa diffusion de ce texte a valu à M. Hunt un si grand nombre de menaces de provenances diverses qu’il a été obligé de transférer son domicile dans un autre état des USA. Rédaction.
L’Église évangélique, plus que jamais dans son histoire, est aujourd’hui en voie de se laisser complètement séduire. Elle a à affronter un danger tellement grave que nous avons cru devoir l’évoquer d’une manière vigoureuse et incisive. Si les évangéliques succombent devant la séduction, comme ils sont en train de le faire de plus en plus, alors leur témoignage de l’Évangile risque d’être totalement submergé par la confusion générale et même d’être éventuellement anéanti. Une telle catastrophe donnerait à l’apostasie actuelle une telle ampleur que le monde pourrait ne plus jamais s’en remettre.
Le plus étonnant et le plus alarmant est le fait que, à quelques exceptions près, les grands responsables évangéliques et même la majorité des fidèles refusent de voir l’évidence de cette menaçante réalité afin d’y faire face. Nous voici donc amenés à parler clairement de ce sujet puisqu’il nous touche de si près.
Un incroyable partenariat
Depuis des décennies, les évangéliques ont tenté avec précision et fidélité de dénoncer les sectes et d’en avertir l’Église. Dans la liste dressée de ces sectes nous trouvons des mouvements tels les Mormons, les Témoins de Jéhovah, la secte Moon, etc. Cependant la plus puissante, la plus dangereuse, la plus séduisante et trompeuse et, surtout, la plus nombreuse de toutes (elle renferme à elle seule bien plus de monde que toutes les autres réunies) n’y figure même pas ! La plupart des spécialistes du problème des sectes refusent catégoriquement même de considérer cette secte comme telle ! Bien au contraire ils l’admettent sans autre comme chrétienne.
Pire encore, cette secte qui prêche un faux évangile et qui par ce moyen envoie des centaines de millions de gens dans une éternité sans Christ, est maintenant sans autre acceptée comme partenaire dans l’évangélisation du monde par de nombreux groupes qui prêchent l’Évangile authentique – des groupes comme Campus pour Christ, Intervarsity Fellowship (G.B.U.), Jeunesse en Mission (J.E.M.), l’Association Billy Graham, le Prison Fellowship de Chuck Colson, le Television Broadcasting Network (T.B.N.) de Paul Crouch, le Christian Broadcasting Network (C.B.N.) de Pat Robertson, etc. Les plus grandes dénominations protestantes ont également entamé d’importantes négociations avec cette secte. Tout le gratin des Assemblées de Dieu Pentecôtistes s’est engagé dans un fructueux dialogue avec elle. La plupart de membres de ces Assemblées de Dieu sont généralement considérés comme des chrétiens évangéliques nés de nouveau. L’Église évangélique dans le monde entier se trouve ainsi aujourd’hui confrontée à une crise d’une envergure sans précédent. Cette crise met en danger son existence même.
Ce qui précède est une accusation solennelle, grave et destructrice. Cette accusation est appuyée sur les réalités de l’histoire. Elle est confirmée par toutes les preuves que nous allons maintenant donner. Je mets au défi d’un débat public tout responsable d’Église qui contesterait la validité de mes affirmations. Si on me prouve qu’elles sont fausses, je m’engage à les rétracter publiquement. Mais si elles sont vraies, il nous faudra alors procéder à un grand nettoyage dans l’Église évangélique. Un tel coup de balai devra inévitablement être accompagné d’une repentance publique de la plupart de ceux qui s’affichent aujourd’hui comme les dirigeants du monde évangélique. Je réclame votre aide, chers lecteurs, afin que vous puissiez fournir aux responsables des Églises les faits et les preuves indispensables à une dénonciation publique effective de cette secte. Il y a six ans, j’ignorais moi-même les faits que je vais vous exposer. Ceci explique pourquoi à cette époque, j’ai si gravement manqué à mon devoir manifeste de dénoncer l’Église CATHOLIQUE ROMAINE comme la secte qu’elle est véritablement.
Le reniement évangélique de la Réforme
Qu’est-ce donc qu’une secte ? Dans son livre La montée des sectes, Walter Martin donne la définition suivante d’une secte : « … toute déviation importante de la foi chrétienne authentique ». Bien que W. Martin ne l’ait pas mentionnée dans sa nomenclature des sectes, l’Église catholique romaine est indéniablement « la plus grande déviation existante de l’orthodoxie chrétienne », car elle se sépare sur « de nombreux points de doctrine de la foi chrétienne ». Elle est donc ainsi, selon la définition même que nous donne Martin, une secte. C’est la reconnaissance de ce fait qui a engendré la Réforme. Nier que l’Église catholique soit une secte revient à répudier la Réforme et à tourner en bourrique plus d’un million de martyrs morts entre les mains inquisitoires de Rome, comme si le sacrifice de leur vie avait été offert à Dieu pour rien !
Mais, me direz-vous, depuis Vatican II (1962-1965) l’Église catholique romaine n’enseigne plus et ne pratique plus ce qu’elle enseignait et pratiquait lors de la Réforme. C’est ici une idée fort courante, mais elle n’en demeure pas moins entièrement fausse. Pour contrecarrer le développement de la Réforme, les plus grands théologiens de l’Église de Rome se sont réunis en Concile dans la ville de Trente en Italie entre les années 1545 et 1563. Les Canons et Décrets formulés à Trente ont servi d’appui à l’Église catholique pour rejeter la Réforme. Ces Canons et ces Décrets de Trente font toujours autorité et demeurent la référence fondamentale de l’Église catholique romaine aujourd’hui encore. Ce sont à ces principes de foi qu’il est demandé aux catéchumènes catholiques de donner leur adhésion. Lors de l’ouverture de Vatican II, le Pape Jean XXII déclara : « J’accepte dans sa totalité tout ce qui a été décidé et déclaré par le Concile de Trente ». Durant tout le Concile Vatican II, on a continué à réaffirmer les Canons et Décrets de Trente. Non, Rome n’a pas changé. Le changement que nous voyons ne s’est produit qu’en surface.
Si Luther et Calvin et tous les autres Réformateurs étaient aujourd’hui en vie, ils persisteraient dans la dénonciation de l’Église catholique romaine comme la plus grande et la plus dangereuse de toutes les sectes. Cependant, malgré cela, l’Institut Chrétien de Recherche de Walter Martin (Institut spécialisé dans le dépistage des sectes) refuse, exactement comme le font les autres groupes qui consacrent leurs travaux à ce domaine, de classer cette Église parmi les sectes. Dans le livre mentionné ci-dessus, W. Martin a démontré que les cinq sectes les plus importantes regroupent à elles seules environ 8,5 millions de personnes. Cependant il ne souffle pas mot des centaines de millions de catholiques romains.
L’infaillibilité, l’exclusivité et la soumission aveugle
Les livres de la collection « Réponses aux sectes à votre porte » confirme ce que nous venons d’affirmer. Leurs auteurs, Bob et Gretchen Passantino, passent pour « des experts de la recherche sur les sectes ayant consacré de nombreuses années à ce travail qui pour eux constitue un véritable ministère. » Ils ont établi comme critère permettant de reconnaître une secte le fait de prétendre systématiquement être « la seule organisation sur terre à suivre la volonté de Dieu » ; son « chef » serait « la seule et unique personne choisie pour conduire le peuple à Dieu. » ; elle aurait seule la capacité « de proposer une authentique interprétation des Écritures sur tous les sujets. » Encore une fois l’Église catholique romaine répond exactement aux critères établis par nos spécialistes. Rome prétend être la seule véritable Église ; son pape est le seul homme à avoir été choisi pour conduire l’Église à Dieu ; et sa hiérarchie est seule autorisée à interpréter les Écritures. Cependant les Passantino, comme d’ailleurs tous les experts en sectes, excluent de cette catégorie l’Église catholique romaine bien qu’elle réponde à tous les critères qu’ils ont établis pour l’identification d’une secte.
Les Mormons doivent une obéissance aveugle aux enseignements de Joseph Smith ; les Témoins de Jéhovah n’oseraient pas un instant remettre en question la Bible éditée par la Société Watchtower ou même la littérature distribuée par cette organisation ; d’autres sectes doivent une soumission entière à leur chef. Un tel autoritarisme caractérise toutes les sectes. Cette soumission aveugle est également exigée des catholiques romains. Le Canon 212 du Code de Loi Canonique exige des catholiques une obéissance absolue à leur pasteur consacré. Vatican II réaffirma à plusieurs reprises que seule la hiérarchie catholique est habilitée à interpréter les Écritures. L’obéissance est due aux déclarations papales officielles. Le Canon 333 (Section 3) déclare :« Il n’y a ni appel ni recours contre une décision ou un décret du Souverain Pontife Romain. » Dans ses récents « 7500 mots d’Instruction » celui qu’on appelle « le chien de garde » du Vatican, le cardinal Joseph Ratzinger, affirme que « le fait qu’il existe des dissensions sur les enseignements de l’Église catholique ne justifie en rien celui qui veut suivre sa propre conscience ». Aucune secte n’exige avec autant d’arrogance une aussi complète capitulation de l’esprit et de la conscience que ne le fait l’Église de Rome.
L’Église catholique romaine est non seulement soigneusement exclue des listes de sectes que dressent nos experts mais, plus encore, elle est explicitement approuvée par eux. Prenons un exemple. James W. Sire, longtemps directeur principal des éditions évangéliques Intervarsity Press, définit une secte comme une organisation qui s’appuie sur « des doctrines et/ou des pratiques qui contredisent celles des Écritures interprétées par les représentants du christianisme traditionnel tels le catholicisme ou les diverses dénominations protestantes. » James Sire fait ainsi du catholicisme un critère d’orthodoxie sur lequel on peut s’appuyer avec confiance pour reconnaître ce qu’est une secte ! Cependant il accuse les sectes de tordre les Écritures. Mais l’Église catholique est depuis longtemps passée maître dans cet art de déformation doctrinale. Et elle le demeure toujours aujourd’hui. Sire dénonce les Mormons pour avoir ajouté d’autres révélations à la Révélation Biblique. Mais Rome a ajouté infiniment plus de révélations à la Bible que ne l’ont jamais fait les Mormons. Sire déclare :« Le christianisme biblique ne connaît pas de gourou, pas de maître illuminé, personne qui ne détienne un monopole de l’interprétation biblique. » Pourtant c’est exactement ce qui se passe dans l’Église catholique romaine ! Comment alors faire des enseignements de cette Église un critère d’orthodoxie ?
La fausse Christologie de l’Église catholique romaine
Prenons un autre exemple : l’ouvrage publié par la maison d’éditions Moody et intitulé, « L’agonie de… » Chacun des chapitres, écrit par un des chefs de file des milieux évangéliques actuels, traite d’un enseignement doctrinal erroné ayant cours aujourd’hui dans les Églises. Bien que ce livre soit en grande partie une redite de ce qui a été écrit il y a cinq ans dans mon livre, « La séduction de la chrétienté » il s’agit cependant d’une voix nouvelle donnant un certain nombre d’avertissements qui confirment ce que nous avions écrit. Nous sommes d’ailleurs fort reconnaissants de cet appui. Cependant cet ouvrage parvient à blanchir l’Église catholique romaine. À la page 65 nous pouvons lire : « L’Église catholique romaine… s’accroche aux vérités bibliques. » En réalité, en soumettant la Bible à sa tradition, le catholicisme renie carrément la doctrine de l’inerrance des Écritures. D’ailleurs, dans la phrase qui suit celle citée ci-dessus l’auteur reconnaît que « les messages (du Protestantisme et du Catholicisme) se trouvent à deux pôles opposés » ; mais la suite du texte néglige de préciser quelles sont ces divergences essentielles. À la page 111 de ce livre nous pouvons lire : « L’Église catholique a résisté aux hérésies actuelles sur la personne de Jésus-Christ… les Protestants devraient continuer à soutenir la Christologie catholique ». Terrible erreur encore ! La Christologie catholique est hérétique. Elle nie le caractère exclusif du rôle de médiateur tenu par Jésus-Christ entre Dieu et les hommes, car elle fait de Marie une « co-médiatrice ». Elle nie également la nature unique de l’œuvre rédemptrice du Christ, car Vatican II a attribué à Marie un rôle salvateur perpétuel. C’est toujours et encore Marie qui, par son intercession, obtient pour nous les grâces nécessaires à notre salut éternel. La Christologie catholique nie également l’entière suffisance de l’œuvre rédemptrice de Christ en décrétant qu’aux souffrances du Christ sur la croix pour les croyants doivent s’ajouter les souffrances personnelles des chrétiens ici-bas pour expier leurs propres péchés, sans parler des peines qui les attendent plus tard au purgatoire ;, etc. La Christologie catholique contient d’ailleurs bien d’autres hérésies. Prenez par exemple le simple fait de toujours représenter Jésus-Christ comme un éternel petit enfant soumis à sa mère. Le temps et la place nous manquent pour entrer dans plus de détails. La représentation que l’Église romaine se fait du « Christ » est aussi erronée que celle de « Marie ». Nous avons à faire ici au même phénomène d’un « autre Jésus » que celui que nous trouvons chez les Mormons ou dans n’importe quelle autre secte. C’est ce que nous devons clairement reconnaître.
Un même credo ?
Dans le livre, « L’agonie de… » il est à plusieurs reprises affirmé que protestants et catholiques adhèrent d’un commun accord au Credo apostolique et au Symbole de la foi chrétienne. Nous avons à faire ici à une de ces vérités partielles qui conduisent, si on n’y prend garde, tout droit aux pires erreurs. Car une telle affirmation donne à croire que le Credo que récitent les catholiques est bel et bien celui de la Bible. Mais ceci est absolument faux. Car, si les mots prononcés sont les mêmes, il existe cependant de grandes différences dans le sens que catholiques et protestants donnent au Symbole. Par exemple, tous deux confessent que le Christ « a souffert sous Ponce Pilate ». Cependant les catholiques affirment implicitement, par leur interprétation traditionnelle du Credo, que les souffrances de notre Sauveur ne suffisent pas à notre salut. Car selon Rome, il faut ajouter nos propres souffrances pour nos propres péchés aux souffrances expiatoires du Christ si nous désirons véritablement être sauvés. Pour prendre un exemple, voyez la Constitution Apostolique de janvier 1967, Indulgentia doctrina, 1687, qui invite tous les catholiques, chacun pour sa part, « … à porter sa propre croix pour expier ses propres péchés et ceux des autres… aidant ainsi leurs frères à obtenir le salut de Dieu ». Aux yeux de tout protestant biblique, ceci est carrément une hérésie épouvantable. Cependant le livre « L’agonie de… » laisse entendre que lorsqu’ils récitent le Symbole les catholiques disent en fait la même chose que nous. C’est une erreur mortelle inexcusable de la part de chrétiens éminents connus, par ailleurs, pour leur dénonciation pointilleuse de déviations doctrinales dans certaines Églises fondamentalistes. Bien que ce livre, ainsi que d’autres ouvrages écrits par ces mêmes auteurs, est à bien des égards fort recommandable, l’approbation de l’Église catholique romaine qu’on y trouve constitue pour tout chrétien conséquent une pierre d’achoppement inadmissible.
Car ce livre nous donne une idée totalement fausse de l’Église de Rome. À la page 244, après avoir clairement condamné le trafic des Indulgences qui conduisit Luther à afficher ses 95 thèses sur la porte de la chapelle du château de Wittemberg, Michael Horton écrit ceci : « Il ne serait guère honnête d’interpréter toute l’histoire du Catholicisme et son caractère essentiel à la lumière de cette regrettable histoire d’escroquerie mercantile. » Une telle affirmation sous-entend que Rome aurait réellement changé pour le mieux. L’auteur se trompe ici complètement. Bien que de telles méthodes commerciales ne soient plus utilisées aussi ouvertement, le système des indulgences spirituelles accordées par l’Église est toujours aussi nécessaire à la conception catholique du salut. (Car il s’agit ici de la doctrine romaine de la justification par les efforts des hommes, d’un salut opéré par les œuvres dont les indulgences ne sont que l’expression commercialisée. Rédaction.)
Le salut par les œuvres
La déformation catholique des vérités bibliques frappe au cœur même de la Foi chrétienne. Ceci est tout particulièrement vrai en ce qui concerne le salut. Ces erreurs ont un effet direct sur la destinée éternelle de ceux qui, trompés par elles, y appuient leur foi. Le Catholicisme romain rejette l’Évangile du salut par la grâce seule, par le seul moyen de la foi. Il prêche le faux évangile d’un salut opéré par les œuvres et la grâce, salut qui bien évidemment ne sauve personne. Pour les disciples de Rome le salut ne se trouve pas en Christ seul, mais dans la soumission du catholique aux édits et sacrements de l’Église. Le Catéchisme de base de la Doctrine Chrétienne appelle les sacrements, « … les instruments principaux pour notre salut »
Le premier des sept sacrements est, bien sûr, le baptême, rite qui est pratiqué sur 98 % des catholiques dès les premiers mois de leur vie. Dans l’article 849 du Droit Canon il est déclaré que ce baptême est le moyen par lequel hommes et femmes sont sauvés. Le Catéchisme de base affirme que le « … baptême est nécessaire pour le salut… il nous lave du péché originel, fait de nous des chrétiens… » Un autre des sept sacrements est la messe, dont le Catéchisme dit qu’elle « fait un avec le sacrifice du Christ sur la croix et qu’elle en est le renouvellement puisque Jésus-Christ continue à s’offrir lui-même… sur l’autel par l’intermédiaire des prêtres. » L’article 904 du Droit Canon établit que « … l’œuvre de rédemption est continuellement accomplie dans le Mystère de l’Eucharistie ». Ceci n’est rien d’autre que la négation du cri de triomphe du Christ sur la croix, « Tout est accompli ».
Une chandelle qui vacille
Je rappellerai ici les dernières paroles du célèbre réformateur anglais, Hugh Latimer, martyr de Rome au milieu du XVIᵉ siècle. Des flammes de son bûcher, sur la place du marché d’Oxford, il s’écriait à son compagnon de souffrance : « Aie bon courage, maître Ridley… car, par la grâce de Dieu nous avons allumé aujourd’hui une chandelle en Angleterre et je prie Dieu que jamais plus elle ne puisse s’éteindre. » Hélas, cette chandelle jadis allumée par la foi de centaines de milliers de fidèles chrétiens martyrs de Rome, si elle n’est pas aujourd’hui tout à fait éteinte, est bien vacillante et court grandement le risque d’être complètement étouffée.
Paul Crouch, patron de la plus grande chaîne de télévision chrétienne aux États-Unis, et dont les émissions sont diffusées dans le monde entier, ridiculise ouvertement ces martyrs en disant d’eux qu’ils ne sont morts que pour des problèmes de sémantique, pour de vaines querelles de mots. Crouch se moque même carrément des Réformateurs en affirmant que ces hérésies romaines contre lesquelles ces héros de la Foi luttèrent, parfois jusqu’au don de leur vie, n’étaient en réalité rien d’autre que des vérités bibliques.
Confronter et informer avec amour
Ceux qui mettent leur confiance dans les mensonges de l’Église de Rome et qui suivent sans broncher ce faux évangile d’un salut accompli par les œuvres des hommes, seront éternellement perdus s’ils ne reviennent de leur erreur mortelle. En refusant de reconnaître ce fait, bien des responsables évangéliques ainsi que de nombreux spécialistes en matière de sectes montrent par là qu’ils sont eux-mêmes dupes des erreurs de l’Église de Rome. Ces responsables et ces experts ont grand besoin de revenir au seul Évangile véritable. Quelle tragédie de s’imaginer que catholiques et vrais chrétiens partagent la même foi ; que le Catholicisme ne se distinguerait que par quelques pratiques particulières qui paraissent quelque peu spéciales aux protestants et que ces erreurs mineures n’empêcheraient pas ceux qui y adhèrent d’être quand même sauvés. Un faux évangile demeure un faux évangile. Il condamnera immanquablement aux peines éternelles tous ceux qui y adhèrent. Peu importe qu’il soit prêché par des Mormons ou par des Catholiques. Une secte reste une secte. Les Catholiques romains, comme tous les membres de toute secte, doivent être traités avec compassion, avertis des mensonges qui sont les leurs et avant toute autre chose, ils doivent être mis en contact avec l’unique Évangile du salut.
Je vous demande, chers lecteurs, au nom de Jésus-Christ notre Seigneur, d’écrire à Bill Bright, à Billy Graham, à Chuck Colson, à l’Institut Chrétien de Recherche (CRI), à Jeunesse en Mission (JEM), aux éditeurs Moody et Nelson et à tous ceux qui, en grand nombre, collaborent avec l’Église catholique romaine et qui refusent de la considérer comme une secte. D’abord remerciez-les de tout le bien qu’ils ont pu faire ; ensuite corrigez-les. Soyez remplis d’amour, mais restez fermes. Demandez-leur de prendre en considération les faits qui font de l’Église de Rome ce qu’elle est, et d’imiter cet ancien prêtre catholique qui demanda à Hank Hennegraaf de l’Institut Chrétien de Recherche la chose suivante :
« Cette base biblique que vous avez utilisée à si bon escient pour exposer et réfuter les doctrines de diverses sectes ainsi que celles des chrétiens apostats, nous vous demandons de vous en servir avec autant d’à propos et de talent pour réfuter les doctrines erronées de Rome. »
Dave Hunt