Plus un péché est caché, répandu et discret, plus il est dangereux et plus nous avons besoin de sagesse pour le reconnaître correctement. À la fin du Décalogue, notre Seigneur nous montre où se trouve le début, ou la racine, de tout péché : la convoitise de ce qui ne nous revient pas. Ce n’est pas le désir légitime lui-même qui est interdit, car le commandement parle de la convoitise d’un objet prohibé. Tout le monde sait que la convoitise, ou l’avidité, est un mal, mais peu de messages vraiment profonds sont prêchés dans nos Églises sur ce sujet. Ce recueil des sermons par Jean-Marc Berthoud consacré au dixième commandement est un merveilleux trésor d’éclairages, à la fois pratiques et bibliques, concernant un problème sur lequel la sagesse de l’Écriture seule peut nous fournir un antidote efficace. [ …]
Jean-Marc Berthoud nous montre avec force qu’il ne peut y avoir de modération dans nos désirs sans la conversion de l’individu et de l’ensemble de la nation.
Une telle modération du désir ne vient que lorsque le problème de fond est corrigé : la conversion qui nous détourne de la voie du péché. Le monde occidental – le nôtre – a, depuis le siècle des Lumières, complètement rejeté la dimension morale propre à toute société. Il récolte, en conséquence, aujourd’hui les fruits de son aberration : un désir sans limites de richesse, de pouvoir ou de contrôle des peuples.
Ce livre ne se limite pas simplement à l’analyse du problème, mais présente la réponse divine à ce mauvais désir, à cette convoitise. L’histoire de Jésus-Christ décrit comment la convoitise fut vaincue par lui, de manière miraculeuse, tout au long de sa vie. […]
Ce sont les enseignements du Christ qui nous indiquent la voie pour accomplir fidèlement ce dixième commandement ; puis sa signification véritable, sens et but qui avaient été entièrement pervertis par l’enseignement et par la pratique des pharisiens.
Cette série de sermons sur la dixième parole du Décalogue nous interdisant la convoitise constitue une conclusion magnifique à toute la série des sermons consacrés à l’exposition, à travers l’enseignement de toute la Bible, du Décalogue. L’ouvrage de Jean-Marc Berthoud est, tout à la fois, très profond et extraordinairement pratique.
Je souhaite sincèrement et prie Dieu que ce livre puisse être pour ses lecteurs aussi enrichissant et édifiant qu’il l’a été pour moi.
Extrait de la Préface de Didier Erne
Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain.
(Exode 20 : 17)
Car l’amour de l’argent [la convoitise des richesses] est la racine de tous les maux, et quelques-uns pour s’y être adonnés se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes bien des tourments.
(I Timothée 6 : 10)
Plus un péché est caché, répandu et discret, plus il est dangereux et plus nous avons besoin de sagesse pour le reconnaître correctement. À la fin du Décalogue, notre Seigneur nous montre où se trouve le début, ou la racine, de tout péché : la convoitise de ce qui ne nous revient pas. Ce n’est pas le désir légitime lui-même qui est interdit, car le commandement parle de la convoitise d’un objet prohibé. Tout le monde sait que la convoitise, ou l’avidité, est un mal, mais peu de messages vraiment profonds sont prêchés dans nos Églises sur ce sujet. Ce recueil des sermons par Jean-Marc Berthoud consacré au dixième commandement est un merveilleux trésor d’éclairages, à la fois pratiques et bibliques, concernant un problème sur lequel la sagesse de l’Écriture seule peut nous fournir un antidote efficace. Seule elle nous permet d’agir de manière à ne pas céder aux désirs terrestres interdits ni de tomber dans un oubli non biblique des dangers du monde.
Cette polarité entre une réaction excessive interdisant tout désir et l’attachement effréné au pouvoir et à la richesse est la conséquence de la Chute qui nous a rendus incapables d’être satisfaits de ce que Dieu, dans sa providence, nous donne et de demeurer ainsi en harmonie avec l’amour pour Dieu et pour le prochain. Nous en venons à toujours désirer ce que nous n’avons pas. Ce désir commence dans notre cœur. Si nous ne le contrôlons pas, il se traduira, tôt ou tard, en des actes. Le désir illégitime et l’envie qu’il suscite deviennent alors un moteur doté d’une puissance destructrice énorme dans l’histoire de l’humanité, comme le furent les révolutions en France et en Russie. Friedrich Schiller l’a exprimé un jour ainsi : « L’homme le plus pieux ne peut vivre en paix si cela ne plaît pas à son mauvais voisin [1]. » Jean-Marc Berthoud nous montre avec force qu’il ne peut y avoir de modération dans nos désirs sans la conversion de l’individu et de l’ensemble de la nation.
Une telle modération du désir ne vient que lorsque le problème de fond est corrigé : la conversion qui nous détourne de la voie du péché. Le monde occidental – le nôtre – a, depuis le siècle des Lumières, complètement rejeté la dimension morale propre à toute société. Il récolte, en conséquence, aujourd’hui les fruits de son aberration : un désir sans limites de richesse, de pouvoir ou de contrôle des peuples.
Ce livre ne se limite pas simplement à l’analyse du problème, mais présente la réponse divine à ce mauvais désir, à cette convoitise. L’histoire de Jésus-Christ décrit comment la convoitise fut vaincue par lui, de manière miraculeuse, tout au long de sa vie. Tant le récit de Noël que le Sermon sur la montagne traitent de ce faux désir, exposant ainsi l’esprit de convoitise qui animait les contemporains de Jésus. Ce fut celui aussi de toutes les époques de l’histoire. Ce sont les enseignements du Christ qui nous indiquent la voie pour accomplir fidèlement ce dixième commandement ; puis sa signification véritable, sens et but qui avaient été entièrement pervertis par l’enseignement et par la pratique des pharisiens.
Cette série de sermons sur la dixième parole du Décalogue nous interdisant la convoitise constitue une conclusion magnifique à toute la série des sermons consacrés à l’exposition, à travers l’enseignement de toute la Bible, du Décalogue. L’ouvrage de Jean-Marc Berthoud est, tout à la fois, très profond et extraordinairement pratique.
Je souhaite sincèrement et prie Dieu que ce livre puisse être pour ses lecteurs aussi enrichissant et édifiant qu’il l’a été pour moi.
Didier Erne
Winterthur, novembre 2021
[1]. Friedrich von Schiller, Guillaume Tell, IV, 3, L’Arche, Montreuil, 2003.
9781471672989