L’auteur commence son ouvrage par rappeler un sujet important, plus que jamais sous attaque : l’autorité première de la Bible. En effet, il développera la défense du thème qui l’intéresse se basant premièrement sur cette autorité ultime (extérieure à la sienne propre), la Parole de Dieu. Ceci à l’exemple du Christ qui, lors de son séjour parmi nous, déclarait que si ce qu’il affirmait n’avait pour unique source que sa seule personne, ses paroles n’avaient pas de valeur absolue. C’est pour cela qu’Il proclama à de nombreuses reprises que son enseignement lui avait été transmis par son Père céleste (Jean 8). Il est Lui-même la Parole de Dieu envoyée par Dieu sur terre. Jean-Marc Berthoud cite ici Thomas d’Aquin qui affirma : « De tous les arguments, celui qui se base sur la Bible est le plus fort, parce qu’il s’appuie sur Celui qui se trouve être, en sa Personne divine, l’autorité ultime, suprême et infaillible, qui ne saurait ni mentir ni se tromper. »
Après cette démonstration, l’auteur présente de nombreux passages de la Bible, pour défendre le thème de ce livre : « la terre ne se meut pas ».
Dans son troisième point, il relèvera le fait que la science la plus pointue ne parvient pas à prouver la mobilité de la terre. Puis il mettra en lumière les enjeux théologiques et métaphysiques du débat entre le géo¬centrisme et l’héliocentrisme dont – selon l’astronome Gerardus Bouw – le « moteur, son principe et son modèle conceptuel a été d’exclure Dieu de sa propre création […] », donc de la science elle aussi.
Dans les Annexes, Berthoud reproduit des textes d’auteurs divers, dont des scientifiques chevronnés et des philosophes, allant dans ce sens. Ils nous font comprendre l’importance de cette question qui à la longue en vint à bannir Dieu et sa Parole de toute notre culture.
Extrait de texte de la première partie
La fausse science passée au crible
– à la lumière – de la Bible[1]
De l’évolution des espèces,
passée au crible de la Science expérimentale,
à la cosmologie moderne, passée au crible de la Bible
La terre est-elle en repos ?
Notre étude aura trois parties :
— 1. Le statut de vérité de la Bible.
— 2. La Bible enseigne que la terre, qui se situe au cœur de toute
l’œuvre à la fois créatrice, cosmologique et rédemptrice de Dieu,
ne se meut pas.
— 3. La science expérimentale quantitative la plus pointue ne parvient
pas à prouver la mobilité de la terre, ni sur son axe (sa rotation),
ni dans un quelconque mouvement autour du soleil (sa révolution).
- Le statut de vérité de la Bible[2]
Thomas d’Aquin affirme très justement, dans le premier article de sa Somme théologique, que, sur le plan humain, le raisonnement le plus faible est certainement celui basé sur une autorité purement humaine. Par exemple, il s’agit d’un raisonnement très faible si, me basant sur ma seule autorité personnelle, je vous dis : « Vous devez croire ce que je vais vous exposer ce soir du fait que c’est moi, Jean-Marc Berthoud, qui me trouve ce soir assis à cette table pour vous enseigner. » Une telle prétention serait le signe certain du fait que je ne dispose pas de beaucoup de raisons ni de preuves vous autorisant à accepter mes propos. Mais Thomas d’Aquin ajoute : « De tous les arguments, celui qui se base sur la Bible est le plus fort, parce qu’il s’appuie sur Celui qui se trouve être, en sa Personne divine, l’autorité ultime, suprême et infaillible, qui ne saurait ni mentir ni se tromper. » Ce qui signifie que la Bible, Parole de Dieu, dans ce qu’elle affirme explicitement (ou dans ce qu’on peut correctement en déduire), est la Vérité même, pleinement digne de toute notre confiance. Et Thomas d’Aquin ajoutait que tout texte du saint Livre doit, en premier lieu, être lu dans le sens grammatical évident de sa lettre – objet qui se trouve en premier devant nos yeux – et seulement en se tenant à cette seule base de la lettre, être lu ensuite dans son sens spirituel, tropologique, c’est-à-dire théologique ou moral, et figuratif : typologique, parabolique, symbolique, allégorique, prophétique, etc. Et Thomas d’Aquin d’ajouter : « Toute doctrine et tout dogme ne peut être fondé que sur la seule base d’une lecture littérale première du texte biblique. » Une raison saine et droite, c’est-à-dire sanctifiée par la foi et par l’action durable du Saint-Esprit, est au fondement de toute lecture juste et exacte du contenu de sens de la Bible.
Par ailleurs, disaient les Pères : « Celui qui peut véritablement s’approprier la Bible, n’est pas celui qui tient le saint livre entre ses mains ou le scrute de sa seule intelligence naturelle, mais celui qui, par l’Esprit, en détient le contenu de sens vrai. » « Sans la foi dans le Dieu de la Bible, son Auteur premier, affirmait aussi Thomas d’Aquin, il n’y a pas de réel profit ni d’utilité à étudier la Bible, car sans foi en Jésus-Christ, on passe à côté de l’objet divin de ce livre sacré. » Une telle lecture sans la lumière divine que donne la foi nous serait donc dommageable, car elle nous ferait comprendre le contraire de ce que nous donne le sens grammatical obvie du texte canonique et qui vient naturellement à l’esprit de celui qui croit. Dans ce sens, une lecture de la lettre (une lecture « littérale », même des images et des symboles) vient toujours en premier et ne peut s’opposer au sens « spirituel » ou « théologique » du texte étudié. Il ne faut jamais faire dire aux textes sacrés (mais aussi aux écrits profanes !) ce qu’ils ne disent manifestement pas. Toute lecture du texte biblique qui par une source – une « idéologie » – qui lui est ajouté y donnant un sens qui lui est étranger doit être évité. Il le détourne de son premier sens évident littéral et nous écarte du sens vrai présent objectivement (selon son « objet ») de la Parole de Dieu elle-même.
Il nous semble bien ici que l’idolâtrie première de notre temps ne soit autre que celle de l’adoration quasi universelle de la science mathématique et expérimentale moderne et des prodiges de toutes sortes – prouesses techniques quasi miraculeuses – qu’elle suscite. La déconstruction purement subjectiviste des textes – dont le père moderne est Jacques Derrida (1930-2004) –, nouvelle manie universitaire contemporaine, se trouve avoir pour sources mensongères les élucubrations talmudistes, la casuistique jésuite, les spéculations irrationnelles de la critique biblique protestante (principalement allemande) ainsi que les découpages abusifs du texte de la Bible par la pseudo-logique du dispensationalisme ainsi que d’une lecture logique purement analytique, lecture « rationnelle » autiste dissociée de tout rapport avec la réalité que l’on prétend vouloir éclairer. Il s’agit dans tous ces cas d’une dissociation nominaliste du signe (le texte de la Bible) et de la réalité signifiée (la pensée de Dieu agissant dans le monde) ! Un tel détachement du sens premier du texte lui-même, c’est-à-dire de l’Écriture, sera, bien sûr, défendu par toutes sortes d’« herméneutiques » dont le but est de faire plier la Parole de l’Écriture à l’idéologie sans Dieu qui anime nos diverses idolâtries du moment.
Tournons-nous d’emblée vers un texte bien connu de chacun.
- Donc, si je m’en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. Et où je vais, vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu. (Jean 14 : 3-7)
[1] Étude donnée à l’Église réformée baptiste de Lausanne, le jeudi 11 juillet 2019, le jour même du décès du Pasteur Arthur-Louis Hofer, maître d’œuvre de la réédition de L’Instruction chrétienne de Pierre Viret à Lausanne, ainsi que celui d’une conférence donnée à Strasbourg sur le sujet du géocentrisme biblique et scientifique par Gérald Pech.
[2] Sur le statut infaillible et sur la pleine autorité de la Bible voyez (parmi bien d’autres) les ouvrages des auteurs suivants cités dans la Bibliographie : Louis Gaussen, J. Norval Geldenhuys, John Warwick Montgomery, René Pache, Vern Poythress, Benjamin Warfield, Paul Wells, Edward J. Young, le pape Benoît XV, etc.
Table des matières La fausse science passée au crible – à la lumière – de la Bible De l’évolution des espèces, passée au crible de la Science expérimentale, à la cosmologie moderne, passée au crible de la Bible. La terre est-elle en repos ? 1. Le statut de vérité de la Bible 2. La Bible enseigne que la terre se trouve au cœur de toute l’œuvre divine : créatrice, cosmologique, historique et rédemptrice de Dieu et que cette terre est immobile Textes bibliques i/ Psaume 19 : 2-8 ii/ I Chroniques 16 : 29-31 iii/ Psaume 93 : 1-2 iv/ Psaume 96 : 9 v/ Psaume 104 : 5 et 19 vi/ Psaume 119 : 89-91 vii/ Ecclésiaste 1 : 4-5 viii/ Job 26 : 7-8 ix/ Proverbes 8 : 27-31 x/ Josué 10 : 8-15 xi/ Habaquq 3 : 9-13 xii/ Le roi Ézéchias fait, par sa prière, reculer l’ombre du cadran solaire de dix degrés. II Rois 20 : 1-11 3. La science expérimentale quantitative parvient-elle à prouver la mobilité de la terre sur son axe (sa rotation), ou un quelconque mouvement autour du soleil (sa révolution) ? a) Les enjeux théologiques et métaphysiques du débat entre le géocentrisme et l’héliocentrisme b) Le nouveau modèle cosmologique de Nicolas Copernic (1473-1543) c) Quelques réactions de savants aux convictions héliocentristes face à l’impossibilité de prouver expérimentalement la mobilité de la terre i/ Albert Einstein (1879-1955) ii/ Stephen Hawking (1942-2018) iii/ George F. R. Ellis (1939-…) iv/ Fred Hoyle (1915-2001) v/ Albert Michelson (1852-1931) et Edward Morley (1838-1923) vi/ Arthur O. Lovejoy, critique philosophique de la théorie de la relativité d’Albert Einstein vii/ Quelques nouvelles citations de physiciens célèbres Conclusion Annexe I Herbert Dingle – La Science à un carrefour Annexe II Marshall Hall – Albert Einstein (1879-1955) : la question de Vérité Annexe III Mgr Richard Williamson Kyrie eleison – Dieu est au centre Annexe IV Jean-Marc Berthoud – L’enjeu véritable du débat entre Science et Foi Annexe V Edmund Husserl – Le désarroi d’une science expérimentale en crise. La constatation d’une impasse totale Annexe VI Dr Louis Essen – Special Theory of Relativity A Critical Analysis Conclusion Dr Louis Essen inventor of atomic clock rejects Einstein’s relativity theory. Letter quoted and commented by Harry H. Ricker III Annexe VII Henry Babcox Veatch – The particular nature of the Copernican and Darwinian Hypotheses Bibliographie Index Biblique Index Nominatif |
Contemporain
9781446731093