La Révolution et les révolutions

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Ce volume intitulé – La Révolution et les révolutions – traite du cœur même de notre modernité : le déplacement de l’autorité de Dieu vers l’homme. Il est devenu urgent de bien comprendre ce phénomène omniprésent afin de lui résister sur tous les plans, intellectuels comme pratiques.

La première partie esquisse une comparaison entre les diverses révolutions modernes : jacobine et bolchevique, d’une part ; anglaise et américaine de l’autre. On y verra que la différence entre elles provient du fait que les Révolutions françaises et russes furent fondées sur le rejet absolu de l’autorité divine sur le cosmos, la société et la culture, tandis que les révolutions puritaines, de chaque côté de l’Atlantique furent, même dans leurs excès, marquées par le souci d’une justice fondée sur celle de Dieu, reconnue par les Anglo-saxons révoltés comme définie par le Décalogue.

La deuxième partie montre que ce mouvement, devenu maintenant mondial, remonte à des révolutions intellectuelles allant bien au-delà de l’humanisme de la Renaissance. Car la fin du Moyen Âge fut marquée par une atomisation de la pensée qui porte le nom de « nominalisme ». Il s’agit d’une spéculation logique sans racine dans le réel et qui finit par abolir la perception d’un ordre stable dans l’œuvre créatrice de Dieu.

C’est ainsi que les universaux, devenus caducs, furent remplacés par les mathématiques, engouement qui marqua la fin du Moyen Âge et la Renaissance. Ce courant aboutit au règne d’une philosophie subjective – René Descartes et Francis Bacon – et à la domination de toute la culture par un nouveau modèle scientifique, celui d’un cosmos d’où la finalité, la diversité et la hiérarchie du sens sont exclues à la faveur d’une pure uniformité quantitative.

C’est bien dans cette exclusion de toute finalité ultime et de l’ordre créationnel lui-même – celui que nous révèle la Bible – que se trouve la signification profonde de cette révolution politique et culturelle radicale que cherche à cerner ce livre. Il en ressort que le modèle d’un cosmos réduit aux mathématiques, serait la source lointaine de l’emprise totalitaire qui s’est emparée du monde par la panique d’une pandémie mensongère.

En comprenant mieux les ressorts idéologiques d’une tyrannie omniprésente, nous pourrons dissoudre les multiples miroirs d’une réalité virtuelle pour retrouver raison et bon sens à la lumière, naturelle et surnaturelle, si généreusement répandue par Dieu sur notre monde.

Notre perception du phénomène révolutionnaire a été radicalement modifiée par l’œuvre d’un historien de génie, le professeur Pierre Chaunu (1923-2009), dont l’influence s’est fait sentir sur plusieurs générations d’historiens français. Grâce à l’autorité que lui confèrent ses labeurs immenses dans un grand nombre de domaines, grâce à l’inlassable enthousiasme qu’il a si bien su communiquer à bon nombre de ses étudiants, grâce aussi, disons-le, à ses talents de communicateur (il s’est engouffré dans les portes que lui ouvraient largement les médias), Pierre Chaunu est parvenu à faire sauter les verrous qui enfermaient les études historiques universitaires françaises dans un carcan officiel : l’interprétation républicaine de la Révolution française [1]. Ainsi la voie fut ouverte pour la publication d’ouvrages tels que : Le Génocide franco-français : la Vendée-Vengé de Reynald Secher [2], Septembre 1792, Logiques d’un Massacre de Frédéric Bluche [3], Les Mythologies révolutionnaires, l’Utopie et la Mort d’Abel Poitrineau [4], ou La Justice révolutionnaire, Chronique de la Terreur de Jean-François Fayard [5]. Un courant historique rénovateur est ainsi apparu à temps pour participer à la célébration de la Grande Révolution. Cette révision historique bat allègrement en brèche les dogmes éculés de l’orthodoxie laïque républicaine. Ce mouvement a permis la réédition de textes anciens fort critiques à l’égard de la Révolu­tion. Notons entre autres : Senac de Meilhan, Des Principes et des Causes de la Révolution en France [6], ou encore le célèbre texte de Gracchus Babeuf, La Guerre de la Vendée et le Système de Dépopulation [7]. C’est ainsi que, par un labeur incessant, une foi indomptable, une persévérance à toute épreuve, un homme seul, Pierre Chaunu, parvint à ébranler – du moins pour un temps – les paradigmes d’une science officielle soutenue par l’apparente toute-puissance de l’État républicain. De cette manière, des connaissances historiques, acquises de longue date, mais trop souvent enfouies dans de petites chapelles d’historiens, dénigrés sous les épithètes de réactionnaires et de bigots, et ainsi discrédités d’avance, remontent brusquement à la surface de l’érudition universitaire, paraissent chez des éditeurs respectables et percent l’écran impénétrable des médias. Ils commencent même à semer le doute sur le credo historique et politique officiel. La digue est rompue. La voix des suppliciés et des martyrs se fait à nouveau entendre et il n’est plus possible de faire passer le Léviathan révolutionnaire pour autre que ce qu’il est en vérité : un pouvoir bestial sans frein, un État tout-puissant qui n’est limité ni par la crainte de Dieu, ni par la loi divine, ni par le respect de l’héritage du passé, ni par les lois qu’il prétend se donner à lui-même. Un pouvoir, en fait, qui imagine s’attribuer des capacités proprement divines : non seulement créant de nouveaux droits humains à partir de rien, mais se prenant pour le Créateur, reconstituer la société après l’avoir détruite de fond en comble. Il s’agit du double principe du solve et coagula (« dissoudre et reconstruire ») des Alchimistes, des Rose-Croix et des Francs-maçons, appliqué à la société elle-même. On retrouve ce même principe à la base de la pensée scientifique moderne avec sa méthode résolutive et compositive [8]. Cette pestilence sanguinaire qui dissout l’ordre création­nel et social pour instaurer à sa place l’utopie cosmique, morale et sociale, a entraîné après elle toutes nos sociétés dans la poursuite du néant. Elle se répand aujourd’hui, malgré quelques répits, mais sans obstacle véritable, parmi les nations de la terre entière [9].

Il est incontestable que la Grande Révolution, celle de France, fut la mère de toutes les révolutions modernes. Partout nous en retrouvons les caractères. Tous ces renversements de sociétés qui jalonnent l’histoire des XIXe et XXe siècles sont marqués du même sceau : la haine envers Dieu, le reniement de ses lois, de toute autorité instituée par Lui, du passé sous toutes ses formes, l’aversion contre l’ordre créé lui-même. Le moteur de ce renversement sans fin n’est autre qu’une déviation profonde de la pensée humaine, faite d’abstractions – comme le sont celles des mathéma­tiques – appliquées à l’homme, à la vie culturelle et à la société, domaines où de telles formes de pensée sont inappropriées. Cette abstraction inhumaine, qui se résume dans la doctrine des Droits de l’homme (théorie utopique, en fait sans rapport avec la réalité), met la société tout entière à la merci de ce que l’on peut justement appeler les bouchers idéologiques de la politique moderne [10]. Ils se complaisent à trancher – littéralement – tout ce qui aurait la présomption de dépasser les limites fixées par une raison pure, purifiée en fait de toute réalité non scientifique, sensible, morale ou religieuse. Elle dresse consciemment et volontairement ses lumières contre Dieu, contre sa Parole et contre la création. Le rêve de ces hommes, qui se vantent d’être éclairés, consiste à croire qu’il leur est possible de détruire la société et de la reconstruire par les seules forces d’une raison associée au travail des hommes. Le grand théologien et juriste prussien, d’origine juive, mais de convictions luthériennes, Friedrich Julius Stahl (1802-1861), si injustement oublié en Allemagne depuis le triomphe de la pensée de son principal adversaire Friedrich Hegel (1770-1831) se dressa de toutes ses forces contre une telle vision du monde. La domination politique du chancelier Otto von Bismarck (1815-1898) sur l’Allemagne marqua la victoire de l’impérialisme politique d’inspiration hégélienne. Stahl avait bien reconnu le caractère propre à la Révolution lorsqu’il écrivit en 1852 :

La Révolution est le rationalisme extérieur ; le rationalisme est la révolution intérieure. L’un et l’autre sont la maladie mortelle de notre siècle. On dit que le rationalisme est l’incrédulité : c’est faux, il croit en l’homme. On dit que la Révolution est le renversement de l’auto­rité : c’est faux, elle entend seulement que l’homme soit l’unique source du pouvoir et l’unique but de la société. L’un et l’autre affran­chissent de Dieu l’homme ; l’un aboutit nécessairement à l’émanci­pation de la chair et au communisme ; l’autre, à l’apothéose de la raison humaine ; tous deux ensemble à l’homme de péché prédit par saint Paul [11].

Nous ne saurions assez le dire, les lumières qui guidaient les « phi­losophes » des Lumières et leurs disciples révolutionnaires sont le contraire même de la lumière divine, la négation radicale de la Révélation de Dieu, tant Évangile que Loi biblique. À juste titre, nous autres, chrétiens, devrions nommer le siècle des Lumières – lumières sans Dieu et contre Dieu – l’âge des ténèbres [12]. Dostoïevski, plus tard, le disait très justement : « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. » Et de ce « tout est possible » sont sortis les holocaustes des Temps modernes, holocaustes offerts au Moloch d’un État sans frein : Camisards, Vendéens, Congolais, Arméniens, Boers, Koulaks russes et Ukrainiens, Chrétiens, Juifs, Cambodgiens, Chinois, tous offerts en sacrifices sanglants sur l’autel d’un État qui se prend pour Dieu. Voilà le fruit d’une utopie rationnelle et optimiste, d’autant plus meurtrière qu’elle se croit plus innocente. Car nous payons cher l’oubli, du fait que depuis sa chute l’homme ne sait plus, par lui-même, être durablement bon envers ses semblables.

Le rationalisme optimiste, marié à l’espérance utopique d’un salut politique, conduira toujours à l’entière destruction de ceux qui ne parviennent pas à se mouler sur ce modèle qui leur est offert de force, celui d’un paradis fabriqué d’idées abstraites et donc parfaitement inhumaines, cela pour leur prétendu bonheur. Aujourd’hui, les plus visés par ce fanatisme du bonheur sont ceux qui sont trop faibles pour se défendre car ou bien trop petits, ou bien trop vieux. L’histoire des révolutions qui, depuis 1789, sévissent de par le monde n’est rien d’autre que celle des annales de la barbarie antichrétienne et antihumaines des Temps modernes. En l’occurrence, il n’est pas de mon propos de chercher à récapituler la généalogie des révolutions qui ont régulièrement ponctué l’histoire des deux derniers siècles. De plus compétents et de mieux informés que moi ont déjà parcouru ce chemin. Et là, je pense à des historiens et sociologues comme Gonzague de Reynold (1880-1970) [13] – sans conteste le plus éminent historien chrétien du XXe siècle – à Bertrand de Jouvenel [14], Alain Besançon [15], Hans Graf Huyn [16], Francis Nigel Lee [17], Jules Monnerot [18], Pitirim Alexandrovich Sorokin [19], Erik Von Kuehnelt-Leddhin [20], Eugen Rosenstock-Huessy [21], Hendrik Stoker [22], Alexandre Soljenitsyne [23], Thomas Molnar [24] et à bien d’autres encore. Il ressort de leurs travaux que depuis 1789 nous sommes entrés dans une époque relativement homogène de l’histoire, qui se caractérise par le refus de toute ingérence de la Transcen­dance dans les affaires des hommes. Nous ne pouvons que constater le refus absolu de toute soumission à un ordre créationnel ; le rejet d’une Loi morale et juridique établie sur le caractère même du Créateur et fondée ontologiquement dans la création elle-même ; la perte de tout respect pour le passé et l’oubli des ordres divers propres à la création si variée de Dieu. Avec 1789 nous sommes entrés – d’une manière plus intense que par le passé – dans la civilisation du meurtre et du mensonge. C’est-à-dire, dans le règne, Dieu merci que passager, de celui qui fut, dès le commencement, meurtrier et menteur… Satan.

 Jean-Marc Berthoud

[1]. Sur le renouveau des études sur la Révolution française dont la cheville ouvrière fut l’historien protestant, Pierre Chaunu, voyez les nombreux ouvrages cités dans la Bibliographie, Première Partie. La Révolution française et les révolutions, p. 153, (b) Une révision historique de la Révolution française ?, p. 153.

[2]. Reynald Secher, Le Génocide franco-français : la Vendée-Vengé, Presses Universitaires de France, Paris, 1988. Avant-propos de Pierre Chaunu. De ce dernier, voyez l’étude fondamentale : Le Grand Déclassement, Robert Laffont, Paris, 1989. Outre les clas­siques de l’historiographie révolutionnaire républicaine, les Michelet, les Aulard, les Mathiez, les Lefebvre et les Soboul, il serait utile de consulter, sur cet immense sujet, des ouvrages publiés en marge de la tradition laïque. En voici quelques exemples : Alexis de Tocqueville, L’Ancien Régime et la Révolution, Gallimard, Paris, 1952 [1856], 2 Volumes, 1986 ; Hippolyte Taine, Les Origines de la France contemporaine, Robert Laffont, Paris, 1972 [1875-1893], édition abrégée en 1 Volume ; Lord Acton, Lectures on the French Revolution, Macmillan, London, 1910 ; Mgr Freppel, La Révolution française, Éditions du Trident, Paris, 1987 [1889] ; Pierre Gaxotte, La Révolution fran­çaise, Fayard, Paris, 1978 [1928] ; Augustin Cochin, La machine révolutionnaire. Œuvres, Tallandier, Paris, 2018. François Furet a aujourd’hui repris de manière remar­quable l’héritage de Tocqueville et de Cochin en montrant comment l’analyse de l’un complète celle de l’autre : François Furet, Penser la Révolution française, Hachette, Paris, 1988 [1965] ; Louis Damenie, La Révolution. Phénomène divin, Mécanisme social ou Complot diabolique ?, Dominique Martin Morin, Grès-en-Bouère, 1988 [1970] ; Nesta H. Webster, The French Revolution, s. l., 1969 [1919] ; D. M. G. Sutherland, France 1789-1815. Revolution and Counter-Revolution, Fontana Press, London, 1985.

[3]. Frédéric Bluche, Septembre 1792. Logiques d’un Massacre, Robert Laffont, Paris, 1986. Dans une même volonté de regarder la réalité révolutionnaire en face : Alfred Cobban, Le Sens de la Révolution française, Julliard, Paris, 1984 ; René Sedillot, Le Coût de la Révolution française, Perrin, Paris, 1987 ; Jacques Ploncard d’Assac, 1792 : Les Dernières Marches du Trône, Dominique Martin Morin, Bouère, 1986 ; Yves Chiron, Edmund Burke et la Révolution française, Téqui, Paris, 1987 ; Otto J. Scott, Robespierre. The Voice of Virtue, Mason & Lipscomb, New York, 1974.

[4]. Abel Poitrineau, Les Mythologies révolutionnaires, l’Utopie et la Mort, PUF, Paris, 1987.

[5]. Jean-François Fayard, La Justice révolutionnaire. Chronique de la Terreur, Laffont, Paris, 1987 ; Timothy Tackett, Anatomie de la Terreur, 1787-1793, Seuil, Paris, 2018 ; Par la volonté du peuple. Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Albin Michel, Paris, 1997.

[6]. Gabriel Senac de Meilhan, Des Principes et des Causes de la Révolution en France, Desjonquières, Paris, 1987 [1790].

[7]. Gracchus Babeuf, La Guerre de la Vendée et le Système de Dépopulation, Tallandier, Paris, 1987 [1794]. Voyez surtout l’ouvrage capital d’Edmund Burke, Réflexions sur la Révo­lution de France, Slatkine Reprints, Paris-Genève, 1980 [1791]. Voyez aussi la première interprétation de la Révolution française comme le résultat d’une conspira­tion illuministe : l’abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l’histoire du jacobi­nisme, Chiré, Vouillé, 1984 [1798] et John Robison, Proofs of a Conspiracy, Western Islands, Boston MA, 1967 [1798]. Sur le rôle de la secte illuministe juive totalement anti-religieuse des Frank dans l’histoire des révolutions modernes, voyez l’ouvrage remarquable du rabbin Marvin S. Antelman, To Eliminate the Opiate, (« Pour éliminer l’opium du peuple », c’est-à-dire toute religion), Zahavia [1974], 2 Volumes et Zionist Book Club, Tel Aviv, 2002 et 2004.

[8]. Voyez Jean-Marc Berthoud, « Les divers ordres de la connaissance et la Bible. Méthodes scientifiques et exégèse biblique », Création, Bible et Science. Les fondements de la métaphysique, l’œuvre créatrice divine et l’ordre cosmique, L’Âge d’Homme, Lausanne, 2008, pp. 309-322. Voyez les nombreux travaux pionniers de Frances A. Yates sur l’interférence entre l’occultisme, l’ésotérisme et l’hermétisme avec la pensée scienti­fique moderne. Bibliogra­phie, Deuxième Partie. De la révolution scientifique à la Révo­lution française, p. 207, (b) La révolution scientifique, p. 208, (v) Frances A. Yates (1899-1981), les sciences nouvelles et la tradition hermétique, p. 215.

[9]. Une confirmation extraordinaire de nos propos est récemment remontée à la surface de la conscience historique grâce à la clairvoyance d’un observateur exceptionnel­lement lucide, Arnaud-Aaron Upinsky, Macron le président ventriloque, Terramare (Diffusion La Librairie Française), Paris, 2018 qui redécouvrit l’un des plus remar­quables adversaires de la Révolution française en la personne de Jean-François de La Harpe, disciple de Voltaire converti sur le tard à la foi chrétienne dans les geôles de la Terreur robespierrienne. Sur Jean-François de La Harpe, voyez Bibliographie, Première Partie. La Révolution française et les révolutions, p. 153, (e) La Résistance à l’esprit des Lumières, p. 159, (v) Jean-François de La Harpe (1739-1803), disciple de Voltaire puis critique véhément de la Révolution française, p. 164.

[10]. Sur les Droits de l’homme, voyez la Bibliographie dans : Jean-Marc Berthoud, Une reli-gion sans Dieu. Les Droits de l’homme contre la Bible, Éditions Messages, Lausanne, 2018. (diffusion : lulu.com)

[11]. Friedrich Julius Stahl, Was ist die Revolution ? (1852), cité par Frédéric de Rougemont, Les Deux Cités. La philosophie de l’histoire aux différents âges de l’humanité, Tome II, Sandoz & Fischbacher, Paris, 1974, p. 345. Les ouvrages de ce remarquable défen­seur de la foi commencent à être traduits en anglais.

[12]. Sur l’idéologie des Lumières, voyez les ouvrages classiques de Paul Hazard et la Bibliographie, Première Partie. La Révolution française et les révolutions, p. 153, (d) La Révolution française et l’idéologie des Lumières, p. 157.

[13]. Gonzague de Reynold, L’Europe tragique. La Révolution moderne. La fin d’un monde, Spes, Paris, 1935 ; La démocratie et la Suisse : Essai d’une philosophie de notre histoire nationale, Éditions du Chandelier, Bienne, 1934, ainsi que bien d’autres ouvrages.

[14]. Bertrand de Jouvenel, Du Pouvoir, Pluriel, Paris, 1977 [1945] ; De la Souveraineté, Génin, Paris, 1955.

[15]. Alain Besançon, Les Origines intellectuelles du Léninisme, Calmann-Lévy, Paris, 1977 (Presse Pocket, Paris, 1987) ; Présent soviétique et Passé russe, Pluriel, Paris, 1986, etc.

[16]. Hans Graf Huyn, Ihr erdet sein wie Gott : der Irrtum modernen Menschen von der Franzö-sischen Revolution bis heute (« Vous serez comme Dieu : l’erreur de l’homme moderne de la Révolution française à nos jours »), Universitas Verlag, München, 1988.

[17]. Francis Nigel Lee, Communist Eschatology. A Christian Philosophical Analysis of the Post-Capitalist, View of Marx, Engels and Lenin, The Craig Press, Nutley, 1974.

[18]. Jules Monnerot, Sociologie du communisme. Échec d’une tentative religieuse au XXe siècle, Éditions Libres – Hallier, Paris, 1979 [1963] ; Sociologie de la Révolution. Mythologies politiques du XXe siècle. Marxistes-léninistes et fascistes. La nouvelle stratégie révolutionnaire, Fayard, Paris, 1969.

[19]. Pour les ouvrages de Pitirim Alexandrovich Sorokin, voyez Bibliographie, Première Partie. La Révolution française et les révolutions, p. 153, (e) La Résistance à l’esprit des Lumières, p. 159, (x) Pitirim Sorokin (1889-1968), p. 166.

[20]. Erik von Kuehnelt-Leddhin, Leftiism Revisited. From de Sade and Marx to Hitler and Pol Pot, Regnery Gateway, Washington, 1990 ; Liberty or Equality. The challenge of our time, Christendom Press, Fort Royal, 1992 [1952].

[21]. Eugen Rosenstock-Huessy, Out of Revolution. Autobiography of Western Man, Argo Books, Norwich, 1969.

[22]. Hendrik Stoker, Die Stryd om die Ordes : Die Liberalisme, Die Kommunisme, Die Nasionaal-Socialisme, Die Fascisme, Die Calvinisme, Adm., Buro van die Geref. Kerk, Potchefs­troom, 1942. Sur Hendrik Stoker, voyez : Bibliographie, Première Partie. La Révolution française et les révolutions, p. 153, (h) Philosophes réformés, p. 178, (ix) Hendrik G. Stoker (1899-1993), p. 187.

[23]. Pour les ouvrages d’Alexandre Soljenitsyne, voyez Bibliographie, Première Partie. La Révo­lution française et les révolutions, p. 153, (e) La Résistance à l’esprit des Lu­mières, p. 159, (xv) Alexandre Soljenitsyne (1918-2008), p. 169. Toute l’œuvre de Soljenitsyne est, en quelque sorte, une réflexion sur ces questions. Voyez aussi la très belle bio­graphie spirituelle, littéraire et politique d’Alexandre Soljenitsyne par Lioudmila Saraskina, Alexandre Soljenitsyne, Fayard, Paris, 2010.

  Il faut encore, parmi bien d’autres ouvrages, mentionner : Igor Chafarevitch, Le Phénomène socialiste, Seuil, Paris, 1977 ; James H. Billington, Fire in the Minds of Men. Origins of the Revolutionary Faith, Basic Books, New York, 1980 ; Nesta H. Webster, World Revolution. The Plot Against Civilisation, Britons, Devon, 1971 [1921].

[24]. Pour Thomas Molnar, voyez : Bibliographie, Première Partie. La Révolution française et les révolutions, p. 153, (e) La Résistance à l’esprit des Lumières, p. 159, (xvi) Thomas Molnar (1921-2010), p. 171.

Auteur : Jean-Marc Berthoud
Séries : Éditions Messages
Genre : Histoire, Philosophie
Mot clé : Contemporain, Dix-huitième siècle
Editeur  : Lulu.com
Date de publication : 28 avril 2021
Format : 15,24 x 22,86
Longueur : 238 pages
ISBN : 9781667129457
Prix catalogue : 25,90 €HT