L’Église de Dieu subit en ce moment les assauts de Satan sur deux plans très précis : l’un politique et social, l’autre spirituel et religieux. D’une part nous voyons la vague de marxisme « chrétien » qui est la dernière manifestation d’un naturalisme[1] social dont l’histoire remonte à l’introduction au XIII e siècle de la philosophie d’Aristote dans la pensée chrétienne du Moyen-Age. Ce naturalisme social marxiste envahit même l’Église. Il cherche à soustraire toute la réalité sociale de sa finalité divine, à détruire totalement l’ordre que le Créateur a établi sur la société pour permettre aux hommes de vivre heureux. Il cherche même – et avec quel succès ! – à faire disparaître la souveraineté de Dieu sur son Église. Ce naturalisme social impie qui fait fi de la loi de Dieu construit un corps social impie – SANS DIEU – non seulement dans sa finalité, mais dans ses structures et sa substance même. Cet ordre social athée en construction depuis des siècles n’est rien d’autre que l’infiltration parmi nous de la puissance de Satan qui sera bientôt pleinement manifestée dans ce que la bible appelle le règne de la Bête, où l’homme de l’iniquité régnera sur un monde totalement voué au mal[2].
D’autre part, nous sommes obligés de constater une terrible offensive de Satan sur le plan plus proprement religieux. Il existe une mystique naturelle où l’homme non-régénéré cherche Dieu dans le tréfonds de sa propre âme, de son propre psychisme. Une telle recherche oublie la chute et le péché. Si l’homme est bien créé à l’image de Dieu, depuis la chute, cette image divine n’existe plus en lui qu’en creux. C’est Son absence en nous, et la conséquente absence de sens à nos vies, qui témoigne le plus fortement pour nous de l’existence de Dieu ; c’est ce qui nous manque à nous hommes pécheurs, et non point ce que nous avons qui nous mène à Dieu. N’est-ce pas le sens du cri du psalmiste,
« Du fond de l’abîme, je t’invoque, ô Éternel ! » Psaume 130 :1
C’est depuis les abîmes et non des hauteurs que nous trouvons Dieu ; dans l’angoisse et l’extrême détresse et non dans la plénitude et la joie ; dans l’abaissement et non dans l’orgueil ; là où nous sommes brisés et non pas là où nous nous sentons forts. N’est-ce pas ici un sens des béatitudes, « Heureux les pauvres en esprit… Heureux ceux qui pleurent. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice… Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice… » (Matt. 5 :1-11). Malheur à ceux qui ont déjà ici-bas leur récompense (Luc 6 :24-26). C’est pour cette raison que toute autre prédication qu : celle de la croix – Jésus-Christ crucifié et nous crucifié en Lui – est anathème.
« J’ôterai du milieu de toi ceux qui se réjouissent avec arrogance, et tu ne continueras plus à t’enfler d’orgueil sur ma sainte montagne. Je laisserai au milieu de toi un peuple humble et faible, qui mettra sa confiance dans le nom de l’Éternel » Sophonie 3 :11-12
« Le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé. O Dieu, tu ne méprises pas le cœur contrit et brisé. » Psaume 51 :19,
Le régénéré dans son pèlerinage d’ici-bas marche par la foi et non par la vue :
« Que je le connaisse ainsi (c.a.d. par la foi) et la puissance de sa résurrection ! Que je connaisse la communion avec ses souffrances, en me rendant conforme à lui dans sa mort. » Philippiens 3 :10.
Si nous qui sommes à Christ n’avons qu’une vue indirecte de Dieu, comme au travers d’un miroir nous dit l’apôtre Paul, est-il imaginable que l’homme pécheur puisse découvrir le Dieu vivant et saint dans son âme pécheresse !
En effet, tout l’effort religieux des hommes, l’effort de la mystique naturelle sans Christ, est un effort où l’homme, cherchant Dieu dans l’homme, né fait que s’éloigner de Dieu. S’enfonçant dans la contemplation intérieure, mystique, transcendantale, psychanalytique, peu importe, l’homme pécheur ne s’approche que de celui qui tient emprisonné les racines mèmes de son être, Satan. La recherche mystique naturelle et charnelle n’aboutit qu’à l’idolâtrie et à l’éloignement total de Dieu. Nous pouvons alors mieux comprendre l’inlassable condamnation des pratiques religieuses païennes que nous trouvons dans toute la Bible. L’Écriture Sainte refuse de considérer, même un instant, que l’on puisse s’approcher de Dieu par de telles pratiques religieuses. La religion n’est jamais considérée par la Bible comme le moyen mis par Dieu à la portée de tous les hommes pour qu’ils le connaissent. Bien au contraire, c’est en regardant avec nos yeux créés dans ce but que nous pouvons voir « comme à l’œil nu » (Romains 1 :20) la divinité et la puissance du Dieu invisible dans ses créatures qui, malgré leur état présent de corruption donnent encore quelques reflets sensibles de la gloire du Créateur. Ce n’est pas non plus par le sentiment religieux naturel que l’homme s’approche du Dieu de justice. Paul nous montre bien clairement que la conscience agissante des païens manifeste que « les commandements de la loi sont écrits dans leurs cœurs » (Romains 2 :15). C’est dans ce sens immanent de justice conforme à la loi mosaïque que l’on trouve le témoin intérieur à la loi et au Dieu vivant et juste et non dans une quelconque raison autonome prouvant rationnellement Dieu. Il est évident, dans ces textes de l’apôtre Paul, qu’il ne s’agit ni de méditation transcendantale, ni d’extases, ni d’autres « farines » mystiques. Mais notre siècle naturaliste, laïque et impie ne veut donner ni à Dieu, ni à sa loi la moindre place et forge à nouveau des religions à la mesure de son impiété et de sa perversion. La vague envahissante de cultes orientaux, de pratiques yoga, de religions syncrétistes s’explique par cette foncière religiosité des hommes. Et cette religiosité n’est autre que le signe de l’effort constamment renouvelé de l’homme pour se cacher le fait qu’il n’a pas la vie, qu’il est irrémédiablement coupé du Dieu vivant et saint sans l’expiation du Christ. Ces nouvelles religions fabriquées par les hommes ne voudront jamais du Créateur des cieux et de la terre, de Jésus-Christ maître de l’histoire et de l’univers, car elles rejettent ce que la Bible nous révèle de Lui.
Le système antichristique qui se construit sous nos yeux n’est pas seulement politique et technique, il est spirituel et religieux. Avec ‘quel succès cet aspect religieux diabolique ne s’introduit-il pas actuellement dans l’Église de Dieu. Tout le renouveau spiritualiste du christianisme de notre époque témoigne de cette volonté de Satan de vouloir liquéfier par un syncrétisme irrationnel les dogmes propres aux différentes Églises et même de dissoudre la règle de foi des croyants de tous les temps (Symbole de Nicée, Symbole des Apôtres etc.) pour parvenir très subtilement au résultat escompté : que les chrétiens adorent Satan et le servent, lui plutôt que le Dieu vivant et saint, Père, Fils et Saint-Esprit[3]. Ces attaques religieuses prennent des formes innombrables. Il nous faut particulièrement veiller à ne point être séduits par ce qu’on appelle des réveils « spirituels » ou « charismatiques » qui souvent, loin d’être des réveils de la conscience ne sont » que des exaltations émotives charnelles aussi passagères que décevantes. D’autres ne se contentent plus de la lumière que donne l’Écriture Sainte et de leur bon sens rectifié par le Saint-Esprit. Ils cherchent alors des révélations surnaturelles qui les conduisent à obtenir des signes et des visions trompeuses. D’autres encore, face à la souffrance et au mystère de la mort, cherchent à entrer en communication avec les morts et trop souvent réussissent à communiquer avec les démons (Ceux-ci savent, avec ruse, contrefaire la personnalité des personnes défuntes et peuvent connaître tous les détails de leurs vies passées). Certains, fascinés par la possibilité d’une vie sur d’autres astres cherchent à entrer en contact avec ce qu’ils appellent « des extra-terrestres », et tombent dans les pièges les plus grossiers de l’occultisme. Beaucoup se laissent tenter par l’ésotérisme aussi fascinant que mortel.
D’autres tombent dans le piège de la gymnastique yoga, ne se rendant pas compte que les gestes du yogi sont autant d’invocations aux esprits. Le naturisme, ou culte de la nature sous toutes ses formes, qui prétend nous sauver par un retour à la nature non-polluée – véritable substitut du Christ – en séduit beaucoup d’autres. Ne parlons pas des chrétiens qui consultent des voyants, ou cherchent guérison chez les innombrables sorciers modernes, guérisseurs, radiesthésistes, homéopathes occultes qui pullulent dans notre siècle superstitieux.
Les églises sont envahies par des recherches d’expériences spirituelles sensibles, recherche de lumières intérieures, recherches de visions et de prodiges. Les chrétiens ressemblent de plus en plus à ces juifs qui, ayant rejeté la loi et les prophètes, ayant crucifiés le Messie, Jésus-Christ, Dieu fait home, et ayant refusé le don du Saint-Esprit, étaient néanmoins constamment à l’affût de prodiges surnaturels.
« En effet, tandis que les Juifs demandent des miracles et que les Grecs cherchent la sagesse, nous, nous prêchons Christ crucifié, qui est un scandale pour les Juifs, une folie pour les païens, mais qui, pour tous ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, est la puissance de Dieu, la sagesse de Dieu. » 1 Cor. 1 :22-24
Ces recherches de satisfactions psychiques, d’exaltations et d’excitations spirituelles ne sont pas de Dieu, mais fortifient la chair et le sentiment religieux. Car le Dieu de Jésus-Christ nous conduit d’abord à la porte étroite, la croix où nous sommes morts avec Christ, et ensuite ans ce chemin étroit de la mort à nous-mêmes, de l’obéissance aux commandements de Dieu. C’est en acceptant ainsi de diminuer afin que Christ grandisse en nous que la vie de résurrection du Christ pourra toujours davantage jaillir de nous. Dans l’esprit véritable de l’évangile de la croix, Marcel Régamey écrivait :
« En toutes choses, il (le chrétien) se rappellera que si le monde pécheur aspire à la justice, il ne trouvera cette justice qu’en mourant au péché, c’est-à-aire en acceptant le jugement de Dieu qui le détruira pour faire lever son soleil sur un monde nouveau où la justice habitera[4] ».
Dans un véritable appel au repentir face au marxisme menaçant le monde entier, Jean de Siebenthal écrit dans un même esprit,
« Rendons grâces à Dieu qui nous châtie par un tel fléau, à la mesure de nos manquements. La Russie se christianise dit-on, et compte jusqu’à 75% de croyants capables de témoigner de leur foi, tandis que l’Occident se déchristianise à 95%. Fallait-il ce fléau pour que les peuples slaves se reconvertissent, et pour que les chrétiens tièdes fussent vomis ? Faut-il donc un tel fléau pour que cesse le gaspillage des choses saintes, que nous pratiquons en Suisse particulièrement ? Reconnaissons que notre drapeau chrétien ne recouvre qu’une dérision, et qu’il est parfaitement normal que Dieu nous abandonne à la Révolution, quand nous annihilons pareillement la Passion rédemptrice. Je connais des « chrétiens » qui font la grimace si on leur propose de méditer les mystères douloureux[5] ».
L’on cherche dans l’Église, dans l’Église de Dieu les expériences mystiques, les visions de la Vierge et des Saints, les bénédictions sensibles et tangibles, les charismes spectaculaires. Il nous serait utile de nous remémorer ces paroles toujours si actuelles de Jean de la Croix :
« L’âme qui veut avoir des révélations pèche au moins véniellement, et ceux qui poussent à ce désir ou y consentent pêchent de même, bien que 8e soit pour une bonne fin, parce qu’il n’y a en tout cela aucune nécessite : la raison naturelle et la doctrine de l’Évangile suffisent pour nous diriger en toutes choses… L’âme qui désire des révélations diminue d’autant plus la perfection qu’elle avait acquise en ne se guidant que par la foi ; et elle ouvre la porte au démon, lui permettant de venir la tromper par d’autres révélations toutes semblables, qu’il sait déguiser à merveille et faire paraître également bonnes ».
« Celui qui voudrait de nos jours interroger Dieu et obtenir de lui quelque vision ou révélation, lui ferait, ce semble, injure. Il ne porterait pas uniquement les yeux sur son Christ. Dieu aurait droit de lui répondre : Celui-ci est mon Fils Bien-Aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances ; écoutez-le et ne cherchez pas de nouvelles méthodes d’enseignement ; je vous ai dit et révélé par lui tout ce que vous pouvez désirer et demander, quand je vous l’ai donné pour frère, pour maître, pour compagnon, pour rançon et pour récompense. La sagesse des saints consiste à savoir diriger avec courage la volonté vers Dieu, en se conformant parfaitement à sa loi et à ses saints conseils[6].
L’apôtre Paul parle des « esprits méchants dans les lieux célestes » (Eph. 6 :12). Ce sont les esprits religieux les plus habiles, d’une incroyable puissance et qui ont le pouvoir de contrefaire parfaitement tous les charismes de Dieu, de mimer parfaitement toutes les vertus chrétiennes : l’humilité, l’amour, la douceur, de guérir les malades, d’accorder des révélations, de faire des prodiges extraordinaires, de répandre sur les âmes ferventes de fausses bénédictions merveilleuse ment satisfaisantes psychiquement et physiquement, mais qui souillent durablement la vie de l’esprit. Ces merveilles sataniques séduiront immanquablement les chrétiens mal affermis, ceux qui ne sont pas attachés uniquement à la Vérité, Jésus-Christ, et au chemin qui passe tous les jours par la Croix. La fidélité importante à l’homme actuel – est celle des petites choses, celle des fidélités quotidiennes et banales, toujours conforme aux exigences de la Parole de Dieu. Face à l’antinomisme[7] grandissant, face à la course aux plaisirs et aux sensations, quelle imprudence et quelle folie que d’appâter les gens par des recherches, de charismes extraordinaires, et quelle désobéissance que de centrer toutes les prédications sur ce sujet. Ceux qui aiment à se nommer « charismatiques » n’aiment donc plus s’appeler tout simplement chrétiens. La Bible nous dit pourtant que c’est le terme psr lequel les païens nommaient ceux qui se référaient à Christ. (Actes 11 :26, 1 Pierre 4 :16), Serait-ce à dire qu’ils préfèrent maintenant ce qui se réfère aux charismes ? N’est-ce pas la preuve de ce qui prédomine chez eux. Cela démontre certainement ou est leur cœur et le centre de leur intérêt. L’important actuellement n’est nullement la recherche de ces visions et de ces expériences surnaturelles dont la soif n’est très souvent qu’une mauvaise aspiration à une gloire charnelle à la mode du plus médiocre sentimentalisme moderne. L’important est de rechercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice. L’entrée dans ce Royaume se fait par la foi au Fils de Dieu et en son œuvre expiatoire. Nous revêtons la justice de ce Royaume par l’obéissance de la foi eux commandements de Dieu, avec la force du Saint-Esprit. C’est cette obéissance de la foi qui nous sanctifie et qui manifeste publiquement la victoire de Jésus-Christ à la Croix sur toutes les puissances de ce monde. Car toute puissance sur la terre et dans le ciel est à notre Seigneur et Roi, Jésus-Christ (Mat. 28 :28).
Toute optique spirituelle qui met l’accent sur l’expérience psychique du croyant et non sur la foi aux promesses indubitables de la Parole écrite de Dieu est hérétique. Une telle doctrine est fausse, charnelle et peut conduire à des phénomènes diaboliques. Dans l’église sanctifiée, l’exercice sobre et équilibrée de tous les charismes est nécessaire. Il est du reste inclut dans les promesses de la Parole de Dieu, non comme une fin en soi, mais en vue du service commun (plus de 20 charismes sont cités par l’apôtre Paul). Mais le Christ nous a très clairement averti que dans les derniers temps il n’y aurait presque plus de foi sur la terre, par contre, d’innombrables et magnifiques prodiges surnaturels sataniques séduiraient même les élus de Dieu. Nous voyons difficilement des élus être séduits dans des milieux autres que des milieux qui se disent chrétiens, et qui par surcroît manifesteront des charismes extraordinaires qui seront bien sûr toujours de Dieu ! La contre-partie religieuse de l’État mondial technocratique vers lequel nous allons n’est-elle pas cette église œcuménique magique où le surnaturel satanique irrationnel et anti-doctrinal aura remplacé l’amour de la Vérité et l’amour de la Justice selon la loi de Dieu ? Nous allons aujourd’hui au devant d’une redoutable épreuve spirituelle et seuls y survivront les chrétiens dont la Foi est fondée sur l’amour de la Vérité. Il va se dresser devant nous une formidable église apostate dont le centre sera certainement la Rome moderniste, marxiste et mariolâtre, persécutrice des catholiques fidèles, église œcuménique, syncrétiste et messianique, qui aura cédé aux trois tentations du Christ, séductions de l’amour charnelle, du pouvoir politique et des prodiges sataniques. Les chrétiens que Satan ne parvient pas à faire tomber par l’idéologie socialiste et naturaliste sont attaqués dans leur vie de prière, par des prétendues expériences mystiques, par ce faux charismes et par tous les artifices et prodiges à la disposition de celui qui se déguise en ange de lumière. Que Dieu nous préserve de telles séductions en nous accordant avec abondance cet amour de la Vérité et cette soumission aux commandements de Dieu qui en découle. Et gémissons avec Paul sur le sort de ceux qui parmi les chrétiens « se conduisent en ennemis de la croix de Christ », qui « n’ont es pensées que pour les choses de la terre » et dont la « fin, c’est la perdition ». (Philippiens 3 :15-19).
Et nous, soyons attentifs à l’appel du prophète Sophonie pour les chrétiens de notre temps, appel qui nous exhorte à l’obéissance, à la repentance, à la pénitence, à l’humilité, à la vigilance et à la sobriété.
« Recueillez-vous, rentrez-en vous-mêmes, fils d’une nation sans pudeur, avant que le secret soit accompli et que le jour ait fui comme le chaume qui s’envole, avant que fonde sur vous l’ardent courroux de l’Éternel, avant que le jour de la colère de l’Éternel vous surprenne ! Recherchez l’Éternel, vous tous, les humbles du pays, qui mettez en pratique Sa Loi! Recherchez la justice, recherchez l’humilité ! Peut-être serez-vous mis à l’abri au jour du courroux de l’Éternel ». Sophonie 2 :1-3.
Les études qui suivent sont un premier effort pour aiguiser notre vigilance.
« L’homme dont la hache est émoussée, qui n’a pas soin d’en aiguiser le tranchant, devra redoubler d’efforts ; mais l’avantage de la sagesse est d’assurer le succès. Si le serpent mord avant d’être charmé, l’art du charmeur ne peut plus rendre aucun service. » Eccl. 10 :10-11
« Que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? » Jérémie 23 :28-29
« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointure et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » Hébreux 4 :12.
Jean-Marc Berthoud
[1]Le naturalisme est une pensée qui explique la nature, la société et l’homme sans le Dieu de la Révélation, ni la loi de Dieu.
[2]Les moteurs principaux de cette effrayante construction qui développe une emprise de plus en plus totale sur l’homme sont deux systèmes de lois qui fonctionnent indépendamment de la loi divine : (1) les lois amorales (sans la loi de Dieu) et impies (sans Dieu) de l’économie dite scientifique, libérale d’abord, socialiste et marxiste ensuite. (2) les lois prétendument « naturelles » des sciences mathématiques indépendantes de Lieu dans leur nature même et sans rapport aucun avec le sens moral de l’homme, avec son affectivité, avec sa sensibilité. Nous savons que les mathématiques constituent le soubassement intellectuel de la technicité de la société qui, nouvelle Babel, se construit sans Dieu et contre Dieu. L’action mécanique de ces lois a un seul but, l’efficacité, et cette efficacité impersonnelle n’a point de place pour l’homme, créature de Dieu et pour la création elle-même. Nous avons déjà évoqué ces questions dans les numéros X et XI de la Documentation Chrétienne. Nous y reviendrons, Dieu voulant.
[3]« Il n’est pas exagéré d’affirmer », écrit un prêtre anglican américain, « que la plupart des chrétiens aujourd’hui sont forts avancés sur le chemin qui conduit à l’utopie – ce chemin large, cette porte large qui conduisent à la destruction. » T.R. Ingram, The World under God’s Law, St Thomas Press (Houston) 1962 p. 16.
[4]M. Régamey, L’élément oublié in : La vie protestante, 2,2 1975.
[5]J. de Siebenthal, Le communisme, fléau de Dieu, in : Finalités, No 5, Juin 1975.
[6]Jean de la Croix, Avis et maximes sur la vie spirituelle. De la Foi, in : Œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix, (Seuil) Paris 1947, pp. 1194-5.
[7]Refus et mépris de la loi de Dieu.