Dans un monde sous l’emprise de plus en plus puissante de Satan qui, avec la permission du Dieu tout-puissant, conduit toutes les nations au règne de l’homme de l’iniquité (lit. en grec « le SANS LOI »), l’assurance de l’Évangile de la croix, la proclamation de la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu, obéissance en Christ et par l’Esprit Saint aux commandements de Dieu, cet Évangile rencontre une résistance de plus en plus dure. C’est dans de telles circonstances que le chrétien peut être terriblement tenté de perdre patience et d’user de moyens de pressions psychiques (logiques et affectifs), moyens de pression techniques (mass-média, propagande, moyens audio-visuels) et même dans son aveuglement, il peut être tenté inconsciemment d’user de moyens carrément diaboliques (onctions dites « spirituelles » mais en fait l’œuvre de démons religieux contrefaisant le Saint-Esprit) qui mènent les chrétiens à prêcher un contre-évangile sans la crucifixion de la chair et du monde qu’est notre sanctification, notre obéissance en Christ aux commandements de Dieu. C’est ici que se manifeste la seule voie du salut, de lutter par la foi seule, d’exercer la patience et, dans notre faiblesse face au mal déchaîné du monde, ne pas rechercher de fausses armes psychiques, techniques ou diaboliques.
« Ce n’est point par la puissance ou par la force, mais c’est par mon Esprit que s’accomplira cette œuvre, a dit l’Éternel des armées. » Zacharie 4 :6
C’est face à cette situation d’attente du salut de Dieu que Christ demandait si à son retour il trouverait encore la foi sur la terre.
« Ici se montre la patience et la foi des Saints. » Apocalypse 13 :9
Si une des formes du péché qui fait obstacle à la réception de la vie de Dieu est en effet notre amour des moyens d’action qui nous permettent de manipuler les autres tels haut-parleurs, télévision, radio, publicité, propagande religieuse, etc., comment pouvons-nous œuvrer à la conversion de pécheurs qui sont attachés et séduits par ces moyens de facilité que nous utilisons ?[1] Si l’obstacle à l’œuvre de la croix et à la vie du Christ en nous est notre amour des sensations fortes, comment attirer à cette même croix en offrant du sensationnel démagogique ou charismatique avec tous les moyens de la propagande politique et de la manipulation psychologique des masses ? Il faut bel et bien comprendre, contrairement à ce que l’on croit couramment, que nos immenses moyens techniques modernes ne sont pas NEUTRES[2].
« On se mit à adorer le dragon, parce qu’il avait donné le pouvoir à la bête ; et l’on adora la bête elle-même en disent : « Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » On lui donne une bouche, qui proférait des paroles orgueilleuses et des blasphèmes… » Apocalypse 13 :4-5
Le dragon est Satan, nous dit l’Écriture. La bête n’est-elle pas l’état centralisateur se substituant à la Providence ? Qui donc peut aller contre le progrès, qui peut refuser l’état providence ? Qu’y a-t-il de plus arrogent qu’un haut-parleur, un poste de radio ou de télévision qui, par leur nature même, n’admettent aucune réponse. L’on sait quel usage les régimes démagogiques ont fait de tels puissants moyens pour manipuler les masses. L’usage de tels moyens peut sans doute, à l’occasion, être permis par Dieu dans Son œuvre, mais quel danger menace les serviteurs de Dieu qui, happés par le désir de grand succès pour Dieu, et pour eux-mêmes, se livrent aux moyens de ce monde et se compromettent-avec les apostats.
« Mais nous pensons à beaucoup de choses, et même à faire progresser le Foi. Nous concevons les tâches apostoliques et missionnaires en y donnant une place croissante à une méthodologie, à une stratégie, à une organisation empruntée à celles de la propagande des partis politiques : elles conduisent en somme à, publicitairement, se faire bien voir, comme si l’on recherchait des suffrages, plutôt qu’à enseigner aux hommes qu’ils sont tous pécheurs nu sur le terre. Nous recherchons toujours plus ou moins le Royaume de Dieu, et nous le recherchons dans la Foi, mais l’œil de l’espérance fixé sur nos affaires temporelles, nous le recherchons pour avoir tout le reste (y compris les succès apostoliques matériellement visibles) et en considérant, qu’en quelque sorte, il nous est dû : notre espérance prend de plus en plus pour objet ce qui « sera donné par surcroît » et c’est vrai que le surcroît est promis et donné, et qu’il faut simultanément y travailler de ses mains et à la sueur de son front, mais il n’est pas l’objet essentiel de l’espérance.
Il n’est pas non plus toujours celui que nous avions imaginé et espéré. Il ne l’est même quasiment jamais. Il est souvent autre et mystérieusement meilleur[3]. »
En fait ce dont Dieu a besoin pour accomplir Son Œuvre dans ce monde ce n’est pas tant de meilleurs moyens que de meilleurs hommes. Il lui faut des hommes régénérés, justifiés par grâce, passés des ténèbres à la lumière, du règne de Satan au royaume de Dieu et de son Christ. Mais ces hommes doivent être consacrée à Dieu, doivent marcher en nouveauté de vie, se conformer à Christ, revêtir Jésus-Christ en accomplissant par l’Esprit (et non par le chair) tous les commandements de Dieu. Dieu, qui Lui détient tous les moyens dans Sa main, à besoin que nous apportions nos moyens à l’autel, que nous nous offrions à Dieu, afin qu’Il nous emploie comme Il le veut, et non selon nos désirs, nos plans, nos moyens, nos techniques.
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est notre culte raisonnable. Ne vous conformez pas au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre raison, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite. » Romains XII :1-2
Notre trop facile attachement aux moyens de ce siècle nous conduit à croire que nous pouvons faire l’économie de la sanctification dans notre travail pour Dieu. Mais Dieu ne peut agir efficacement qu’avec des hommes qui se sanctifient, qui se conforment aux commandements de Dieu, des hommes d’obéissance et de prière, crucifiés avec Christ, remplis de l’Esprit, s’abreuvant continuellement à l’Esprit de vie. Ils sont loin d’être sans péchés mais ils vivent et travaillent selon le principe de Paul « La mort agit en moi et la vie en vous » (II Corinthiens 4 : 12). La maison que nous construisons doit être bâtie sur le Roc, Christ, sur le principe d’entendre les paroles de Christ et de les mettre en pratique (Matthieu 7 :24). Refuser ce chemin de sanctification c’est renier l’Esprit de force, qui appartient à Dieu, c’est garder l’apparence de la piété et renier ce qui en fait la force (II Timothée 3 :5), c’est ne pas vouloir combattre avec l’énergie de sa force qui agit puissamment en nous (Colossiens 1 :29). En acceptent la voie de notre faiblesse humaine, à l’image de notre Seigneur Jésus-Christ sur cette terre, nous faisons de telle sorte que toute la gloire revienne à notre Dieu,
« que la puissance et la force soit à notre Dieu aux siècles des siècles. » (Apocalypse 7 :12).
« La panoplie des saints de la Bible est constituée d’armes bizarres : l’aiguillon à bœufs de Shamgor, la mâchoire d’âne de Samson, les cinq cailloux de David. Pourquoi Dieu munit-il de si étranges équipements les champions de la foi ? David a clairement expliqué la chose à Goliath : « Le Seigneur ne sauve ni par l’épée ni par la lance, car la victoire est du Seigneur ! » »
Le moins de technologie possible au service du plus de théologie possible.
Ce n’est pas le bâton dans la main de Moïse, mais la Parole de Dieu dans le bouche qui vainquit les soldats égyptiens. Et lorsque le Christ de Dieu engagea l’assaut final contre les Puissances des ténèbres, il n’y avait dans ses mains que les clous de la croix mais son cri était la Parole de Dieu.
Paul proclamait la folie de Jésus-Christ crucifié et n’en avait pas honte : « les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas d’origine humaine mais leur puissance vient de Dieu pour abattre des forteresses[4]. »
Tous les moyens, dit-on, peuvent être employés par Dieu. Bien sûr ! Dieu emploie même le Diable pour Ses desseins. Mais tous les moyens rendent-ils gloire à Dieu ? Certains ne rendent-ils pas plutôt gloire à celui qui les utilise et à la technique sans laquelle le rassemblement et l’action sur les masses ne se feraient pas ? Tous les moyens produisent-ils des fruits durables ? C’est ce qui dure pour l’éternité qui compte.
« Si l’on construit sur ce fondement (Christ) avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, ce qu’est l’œuvre de chacun sera rendue manifeste. Le jour viendra qui la fera connaître ; c’est dans le feu que se révélera ce que vaut l’œuvre de chacun. Si l’ouvrage édifié sur le fondement subsiste, l’ouvrier recevra sa récompense. Si son ouvrage est consumé, il la perdra. Quant à lui, il sera sauvé, mais comme un réchappé du feu. » I Corinthiens 3 : 12-16
Quelle tragédie que de se donner corps et âme à l’œuvre de salut et, par un zèle charnel, d’employer des moyens que Dieu ne peut approuver, car il est Saint et Son œuvre est Sainte. Quelle tragédie si tant d’efforts, par refus de s’en tenir aux limites fixées par Dieu, n’aboutissent qu’au feu ! Les chrétiens de notre temps ont à tel point assimilé les méthodes du monde (dont le prince n’est certes pas Dieu) que souvent, si l’on examine leur comportement dans le monde, il devient presque impossible de discerner une quelconque différence entre ces prétendus enfants de lumière d’avec les enfants des ténèbres. Et nos chefs spirituels, au lieu de conduire les chrétiens chancelants à une vie de sainteté, de faiblesse humaine et de force divine (par l’exemple d’une vie de dépouillement, et, entre autres, par l’usage de méthodes naturelles d’évangélisation à l’image de celles pratiquées par Jésus et par ses apôtres), les conduisent à l’amour des méthodes charnelles et mondaines et au compromis pratique et doctrinal avec les apostats.
Nous lisons dans la brochure capitale du Dr. Gabriel Millon « Si les Églises se repentaient[5] » les paroles suivantes
« Notre temps est caractérisé par la « démesure », Il est frappé de mégalomanie. Dans ses péchés, il est aussi démesuré que dans ses ambitions terrestres. Cette maladie a contaminé la Chrétienté qui considère les problèmes religieux et leurs solutions à l’échelle du monde. Le choc qu’elle à ressenti en 1910 à Édimbourg quand elle eut la vision du monde évangéliser l’a lancée dans la recherche de solutions mondiales.
Elle est entrée dans l’ère de l’œcuménisme. Rome y est entré par le Concile Vatican II. Cet œcuménisme franchit même les frontières du christianisme et tend à englober les non-chrétiens. Les rêves oubliés du Cardinal Nicoles de Cues, humaniste du XVe siècle et ami du pape, de voir un jour une « république des religions », deviennent, sous d’autres formes, des lieu communs de la pensée religieuse moderne.
Pourquoi rappeler ces choses… ? Pour que nous comprenions à quel point les difficultés que toute volonté de retour à l’obéissance rencontre dans les situations bien établies, sont multipliées par la séduction moderne. Car il est plus facile de mettre les églises évangéliques en mouvement et de les lancer dans les voies de la « démesure », que de les amener à la repentance et à l’obéissance. Il se peut que demain, elles perçoivent la vanité des voies où on les convie, en particulier celles de l’évangélisation qui permet d’obtenir des brevets de zèle sans toucher aux erreurs de doctrine ou aux désobéissances de la vie. Mais en attendant demain, le mal grandit ; et demain les églises auront-elles la force et le temps de se repentir et de revenir à Christ ? »[6]
Parmi les moteurs de cette évangélisation mondiale et œcuménique forcenée nous ne pouvons que citer ce célèbre évangéliste-guérisseur T.L. Osborn[7]. La lecture de la revue bimensuelle de T.L. Osborn « GLAUBENSZEUGE »[8] nous montre chez cet « évangéliste-guérisseur » une extraordinaire union de l’utilisation raffinée des techniques les plus modernes pour la manipulation des foules et des méthodes spirituelles qui voisinent directement avec le spiritisme. Nous y voyons par exemple une photo, de lui, de sa femme et de son fils priant en imposant les mains sur une immense corbeille remplie de requêtes de prière provenant de donateurs, et nous sommes assurés de l’immanquable accomplissement de ces requêtes : Pour confirmer ce que Gabriel Millon affirme, nous citons quelques passages de T.L. Osborn sur ce qu’il appelle le « Co-évangélisme » dans sa brochure « Impact » :
« L’Évangélisation mondiale est l’œuvre la plus grande et le plus urgente au monde, et nous devons en être saisis à un tel point, que nous sommes prêts à couper court carrément dans nos barrières confessionnelles[9].
Nous ne parviendrons peut-être pas à être d’accord sur chaque point de doctrine, mais nous sommes en plein accord sur cette base… c’est que chaque homme doit entendre l’Évangile et recevoir Jésus-Christ, pour être sauvé. C’est suffisant ! Sur cette base, nous pouvons nous accorder avec des compagnons qui ont des différences doctrinales, dans le seul but de gagner beaucoup d’âmes.
Pour être fructueuse, l’Évangélisation doit être coopérative. Voilà pourquoi nous travaillons en communion directe avec les missionnaires, les pasteurs nationaux et les évangélistes de plus de 60 dénominations différentes.
Il ne peut y avoir de succès pour un gagneur d’âmes indépendant ![10]
Nous n’avons pas de doctrine particulière. Nous n’établissons pas une Dénomination, ni une École Biblique, ni une Maison d’édition. Nous n’avons rien à construire pour nous-mêmes. Nul ne peut se joindre à nous… nous n’avons rien de particulier à offrir. Nous ne sommes que des gagneurs d’âmes… des compagnons qui essaient d’atteindre les délaissés. C’est cela le CO-ÉVANGELISME.
Les évangélistes qui travaillent avec nous comme compagnons, demeurent membres de leur dénominations respectives , mais en tant que compagnons d’œuvre, ils coupent court (sic) dans leurs barrières confessionnelles et ils nous font confiance pour ce qui est l’âme même du Christianisme… , c’est-à-dire le salut des âmes. Tous les filets que nous jetons en pleine eau…, nos croisades, les missionnaires nationaux, les livres et les traités, publications en langue étrangère, messages enregistrés, films et revues… enserrent chacun sa multitude de poissons. Mais pour qui ? Pour nous ? Non ! Personne ne peut se joindre à nous. Nous ne sommes pas bergers[11]. Nous sommes pêcheurs d’âmes… gagneurs d’âmes[12]…
Chaque âme que nous gagnons est dirigée vers l’Église[13], vers les Pasteurs, les Docteurs, les Anciens[14], afin de les instruire plus complètement des doctrines du Christ[15]. Cette façon de faire seule est digne d’être appelée l’Évangélisation biblique[16].
Nous sommes les serviteurs de l’Église[17]. Il nous est impossible de fonctionner en dehors de l’Église. Mais dans l’Évangélisation sans distinction des affiliations confessionnelles, nous pouvons travailler ensemble comme des compagnons, pour gagner des âmes[18], sans que notre appartenance confessionnelle en soit affectée[19]. C’est cela le Co-Evangélisme, la coopération dans le salut des âmes…
Les compétitions doctrinales ne peuvent être tolérées dans le domaine de l’Évangélisation. Notre union doit s’élever au-dessus de cette barrière[20]. Le travail d’évangélisation appelle le peuple de Dieu à travailler ensemble, dans la communion et l’unité d’action[21]. »
Le Bible nous dit : « Au commencement était la Parole » (Jean 1 :1) et aussi que « la Vérité nous rendre libres » (Jean 8 :32). Christ nous affirme être lui-même la Vérité « Je suis le chemin, la Vérité et la vie » (Jean 14 :16) et que « la Parole est la Vérité » (Jean 17 :47). Mais depuis le siècle de l’Humanisme (XVIe siècle) et surtout depuis le siècle des Lumières (XVIIIe siècle), il est devenu courant de nier la possibilité de toute Vérité absolue et exclusive révélée du Ciel pour éclairer les ténèbres de la pensée autonome des hommes perdus, pour apporter le salut aux pécheurs. Cette négation a été reprise par tous les pragmatistes de notre époque, nazis et communistes inclus. Le monde nous dit maintenant, « Au commencement était l’action (ou l’évolution) et l’action (ou le changement) vous libérera ». C’est aussi en fait ce que nous déclare T.L. Osborn et tous les activistes de l’évangélisation. Avec la démission des préoccupations de doctrine chrétienne, de cet enseignement donné une fois pour tous à l’Église et qui est la Vérité pour toute la création ; avec cette perte de respect pour la lettre écrite de la Parole de Dieu, de l’Écriture Sainte, qui accompagne le type d’évangélisation préconisé par T.L. Osborn et tous ceux qui l’imitent, les murailles qui séparaient les diverses dénominations chrétiennes sont bel et bien tombées mais ceci sans la disparition des doctrines particulières fausses qui divisaient jadis les groupements qui maintenant s’unissent et coopèrent. C’est ce que l’on voit dans l’œcuménisme du niveau simplement paroissial jusqu’au niveau mondial. Partout les préoccupations propres au Christianisme disparaissent dans le « communion et l’unité d’action » INFORME et sans CONTENU CONCEPTUEL. Il se crée ainsi petit à petit de grands groupements religieux qui rassemblent toutes les erreurs autrefois dispersées dans les diverses dénominations[22]. Pire encore, ce refus de distinctions conceptuelles conduit à l’incapacité de réfléchir (car pour réfléchir il faut des CONCEPTS précis et bien définis). C’est ce que relève fort justement Alexandre Soljenitsyne quand il constate que nous vivons en Occident,
« un tournant complet de la civilisation. Toutes les notions traditionnelles s’émoussent et perdent leur contours précis. Les mots les plus courants, les plus usuels, les plus ordinaires se vident de leur sens[23]. »
C’est ce que constate aussi l’historien français Pierre Chaunu (parmi beaucoup d’autres) quand il écrit
« La crise de civilisation qui secoue si profondément le monde post-industriel et le monde industriel, et par contamination, le reste du monde, depuis une décennie, est une brusque perte de sens[24]. »
Et la cause fondamentale de cette perte de sens, de cette liquéfaction de toute droiture intellectuelle ? C’est la perte de saveur distinctive du sel de la terre. Les chrétiens, au lieu d’être la lumière du Monde, la sagesse même de Dieu pour le monde, ont renié le don précieux de Dieu, Sa Parole écrite, l’Écriture Sainte, Vérité conceptuelle absolue, obligatoire et normative de toutes choses. Le mystère de la Foi est que Jésus-Christ Lui-même est cette même Vérité Conceptuelle, Parole vivante de Dieu. Si nous affirmons les liens indissolubles qui unissent la Bible à Jésus-Christ. Par contre nous savons aussi que Jésus-Christ étant Dieu Lui-même ne saurait aucunement être englobé par ce que les Saintes Écritures nous révèlent de Lui. La Bible reflète avec une fidélité parfaite ce que Dieu nous révèle de la personne de Jésus-Christ, mais Jésus-Christ dépasse de toute la grandeur de Sa divinité, et sans jamais s’y opposer, tout ce que la Bible nous révèle de Lui (I Corinthiens 13 : 9) . La Foi chrétienne (étant don de Dieu et règle de foi) ne s’oppose jamais à la Vérité de Dieu rendue accessible (et compréhensible) aux hommes dans la Bible. Ce qui s’oppose à la foi n’est d’abord ni la raison (fidéisme), ni les passions (thomisme) mais le PÉCHÉ, l’autonomie de l’homme, sa déclaration d’indépendance par rapport à la LOI-PAROLE de Dieu dans tous les domaines, raison et passions inclues.
Le refus de formulation conceptuelle de l’œcuménisme « charismatique » adoctrinal[25] opère la même séparation entre la lettre de la Parole et l’Esprit que la néo-orthodoxie Barthienne dans son opposition du Christ « personne vivante », de Christ conceptuellement révélé dans l’Écriture Sainte. C’est la jonction catastrophique du barthisme et du charismatisme adoctrinal dans leur refus commun de l’enseignement précis et conceptuel des apôtres qui ressort tout-à-fait clairement de ces propos de David du Plessis relatifs à une discussion théologique à l’institut œcuménique de Bossey :
« A certains moments on put croire que la réunion allait s’aiguiller vers des discussions sur l’enseignement du Seigneur au lieu de se centrer sur sa personne elle-même[26], qui est le chemin, la vérité et la vie ; mais chaque fois Markus Barth, le fils du Professeur Karl Barth, sut ramener le débat sur la personne du Christ. Dieu nous a donné son Fils et non son credo ou ses doctrines[27] ; et le credo et les doctrines sont sans utilité aussi longtemps que l’on a pas appris à connaître le Christ vivant[28]. Cela me permettait d’intervenir et d’ajouter : il n’y a que le Saint-Esprit[29] qui soit capable de révéler et de manifester le Christ vivant…[30] »
Ce qui unit alors ce sont des préoccupations sociales, politiques ou spirituelles détachées de l’enseignement du Christ. C’est le rejet du Christ, du Saint-Esprit et de la parole de Dieu, l’apostasie. Et chose fort instructive, nous voyons la néo-orthodoxie barthienne[31] qui sépare le contenu de l’Écriture Sainte de la personne du Christ donner la main au charismatisme non-doctrinal qui sépare le contenu de l’Écriture Sainte de le personne du Saint-Esprit. Disons-le clairement : L’ESPRIT SANS L’Écriture et LE CHRIST SANS L’Écriture ce n’est rien d’autre que l’esprit séducteur de l’antichrist. C’est l’œcuménisme social, politique et spirituel nécessairement syncrétiste, car fondé sur le principe de l’idéologie moderne qui proclame la valeur égale – et en conséquence NULLE – de toutes les doctrines religieuses, de toutes les éthiques, de toutes les « vérités ». Des évangélistes qui s’engagent dans un pareil brouillard intellectuel, dans ce confusionnisme doctrinal complet, nous font penser aux paroles que Jésus-Christ adressa aux « scribes et pharisiens hypocrites » de son temps :
« Malheur à vous scribes et pharisiens hypocrites ! Car vous courez la mer et le terre pour faire un prosélyte ; et quand vous l’avez, vous en faites un enfant de la géhenne deux fois plus que vous ! » Matthieu 25 : 15
Sur ce genre d’œcuménisme pour l’évangélisation, le pasteur Jean Hoffmann donne quelques aperçus fort instructifs :
« Il y a des évangélistes très « flexibles » qui se font les champions de l’unité. Ils se font « tous à tous », mais pas dans le sens où l’entendait l’apôtre Paul. Car s’il est du devoir du chrétien de se mettre à la portée de tout le monde « afin d’en sauver quelques-uns » (I Corinthiens 9 :23), il ne saurait être question de s’associer à ceux qui jettent le discrédit sur la Parole de Dieu et qui enseignent un autre Évangile. Et c’est justement ce que font de nos jours certains évangélistes, prédicateurs ou pasteurs qui, pour se maintenir beaucoup de portes ouvertes et s’assurer de grands auditoires, collaborent avec les tenants de la théologie moderniste. La pratique de cet œcuménisme à la mode trouve généralement la faveur du grand public, et même des personnalités évangéliques, autrement opposées à l’œcuménisme officiel, s’y laissent prendre. Ceux qui s’abstiennent sont évidemment mal vus et on leur reproche leur séparatisme ou leur sectarisme. On oublie malheureusement que ce sont ceux qui abandonnent l’enseignement biblique qui sont responsables des divisions et non ceux qui par amour de la vérité refusent de les suivre ! C’est pourquoi les apôtres mettaient déjà en garde contre ceux qui causaient des divisions et des scandales au préjudice de l’enseignement reçu (Romains 16 :17). Qu’il nous soit permis de le rappeler afin que tous sachent que jamais la collaboration avec les détracteurs des vérités bibliques n’a été pratiquée ou recommandée par Jésus et les apôtres, tandis qu’aujourd’hui on a de plus en plus tendance à s’engager dans cette voie. Certains évangélistes inter-ecclésiastiques portent en cela une grande responsabilité[32]. »
En citant largement le philosophe allemand Hans Jonas, ajoutons quelques remarques sur la nature de cet irrationalisme religieux[33]. Après avoir démontré que Heidegger à édifié une philosophie religieuse en sécularisant de nombreux termes chrétiens, non pour élaborer une philosophie rationnelle mais pour permettre un accès direct à la réalité prétendument non-rationnelle de l’être même, Jonas nous dit :
« Il faut comprendre clairement et sens la moindre ambiguïté que l’ » être » de Heidegger – la « différence ontologique » elle-même incluse – se trouve à l’intérieur du domaine dans lequel la théologie englobe la totalité du monde créé. L’être sur le destin duquel Heidegger médite n’est rien d’autre que la quintessence de ce monde, c’est le siècle. Contre un tel point de vue, la théologie devrait protéger la notion de la transcendance radicale de son Dieu, dont la voix ne vient pas de l’être mais fait irruption de l’extérieur dans le royaume de l’être[34]. »
Après avoir averti les chrétiens – lui-même n’étant pas chrétien – du caractère profondément païen et immanent de la pensée de Heidegger, qui divinise l’être et le monde, Hans Jonas tire les conclusions suivantes de l’acceptation par les théologiens chrétiens d’un dialogue amical avec la pensée de Heidegger. Et nous verrons que ses conclusions nous rapprochent beaucoup de l’irrationalisme charismatique qui sévit partout à l’heure actuelle :
« (I) Premièrement alors, le minimum qui vous sera imposé par une telle collaboration sera une doctrine de révélation permanente… que la révélation n’est pas terminée et qu’elle a un horizon entièrement ouvert à de nouvelles manifestations de le parole ; que les révélations à venir ne sont pas déterminées d’avance par les révélations passées et qu’aucune révélation ne donne de critère normatif par lequel on pourrait juger d’autres révélations. Cela fait disparaître autant la possibilité que la nécessité de distinguer entre la vraie doctrine et l’hérésie – la notion même de vraie doctrine disparaît. Mais il devient aussi, je le crains, impossible de distinguer entre les inspirations du Saint-Esprit et celle des démons… Comme autre conséquence il faudra admettre que toute la révélation biblique, l’évènement du Christ inclus, n’est qu’une phase du processus progressif de l’auto-révélation divine à travers les évènements du langage. Et dans de telles conditions il devient impossible d’avoir une théologie des faits rédempteurs ; seule peut exister une théologie d’évènements du langage cette théologie étant, bien curieusement, elle aussi un évènement du langage. Et le critère de cette théologie ne sera pas la vérité des actions de Dieu (i.e. la signification correcte des faits rédempteurs), mais l’’authenticité du parler sur ces actions.
(II) Nous en venons au deuxième élément qu’il vous faudra prendre de Heidegger si vous le suivez. Cela nous ramène à notre thème, le problème du parler non-conceptuel, non-objectivent ; la conséquence : la théologie doit être une théologie pneumatique (de l’Esprit) ou, en d’autres termes, une théologie de la glossolalie, du parler en langues. Voilà la conséquence obligatoire à l’affirmation que la théologie est, ou doit être, une espèce de pensée primale (non-rationnelle et inspirée, réd.) … Car la pensée primale, nous l’avons appris, n’est plus sous le contrôle du penseur, mais lui parvient par la grâce de l’être… Avec ceci apparaît le spectre de l’arbitraire et de l’anarchie. Il n’est plus possible de prouver quoi que ce soit… il n’est plus possible de réfuter, ni même de rejeter quelque affirmation que ce soit. Pareillement la personne qui parle ne peut même pas dire « Non » à la voix de l’être auquel elle répond. Le seul critère qui reste est celui de l’authenticité du langage… Mais quelle en sera la mesure ?
Mais est-il vraiment nécessaire d’insister sur cela ? Les dangers du parler charismatique sont familiers au théologien versé dans l’histoire de la doctrine. Mais il me faut parler d’un autre aspect de cette question qui nous amène au cœur de notre problème. Sans parler de la qualité médiocre des productions littéraires provenant d’une telle attitude linguistique automatique, ne devons-nous par remarquer quelle présomption et quelle arrogance cache cette attitude elle-même : Quelle position la personne qui parle ne donne-t-elle pas à sa propre personne et à ses propres paroles ? Mais l’on objectera que l’exercice de la pensée et de la parole primale est à l’exact opposé de l’affirmation de soi, et donc le contraire de l’arrogance. Abandonner toute initiative à l’être, écouter ce qu’il peut nous dire, répondre à son appel, se laisser saisir par sa puissance et par dessus tout abandonner toute attitude individuelle subjective et toute prétention à la domination de l’objet par la conceptualisation, n’est-ce pas là du respect religieux, de l’humilité ? Ici il faut réagir contre cette prétention fausse à l’humilité chez Heidegger – humilité si séduisante pour tant de théologiens chrétiens – qui transpose l’initiative de la pensée à l’être. C’est en fait de l’orgueil, l’hybris le plus de-mesuré de toute l’histoire de la pensée. Ce n’est rien d’autre que la prétention du penseur qu’au travers de lui perle l’essence même des choses. En conséquence il, peut prétendre à une autorité qu’aucun penseur ne devrait jamais revendiquer[35]. »
Voilà pourquoi les théologiens à le Karl et Markus Barth (toute la théologie de Vatican II et d’une espèce analogue), et les spirituels charismatiques à la David du Plessis et T-L. Osborn peuvent si facilement mépriser la doctrine conceptualisée de l’Église du Christ. Ainsi il leur est bien facile de mettre de côté au nom de la « personne du Christ », ou de la « liberté et de la puissance de l’Esprit » les exigences si précises de l’Écriture Sainte. L’Être lui-même parle à travers eux, qu’ont-ils encore besoin de doctrines, de credos, de dogmes, d’Écriture Sainte ? Et ce qui nous attend en conséquence de cette démission de la raison, de cette abrogation et de la règle de foi et de la force contraignante de la loi de Dieu : voici comment en novembre 1933 le Dr Martin Heidegger, infaillible porte-parole de l’être lui-même, recteur de l’Université de Freiburg, accueillit la venue au pouvoir du Führer dans une proclamation adressée à ses étudiants :
« Que ni les théorèmes ni les « idées » soient les règles de votre être. La réalité allemande présente et à venir c’est le Führer lui-même ; c’est lui aussi qui en est sa loi. Sachez toujours plus intensément que dès aujourd’hui chaque chose, toute chose, demande votre décision, et que toute action réclame votre responsabilité. Heil Hitler[36]. »
Combien de nos idéologues, au nom de l’être infaillible, au nom du mouvement inévitable de l’histoire feront bien prochainement résonner leur « Heil Brejnev ! » ou autres dans nos oreilles ! L’éloge funèbre quasi-universel du tyran chinois Mao Zedong, qui affirmait avec une complaisance cynique de lui-même : « Je n’ai ni foi ni loi[37] », confirme que trop éloquemment ce que nous affirmons.
L’actualité de nos remarques va sans doute se voir dans le rapprochement prochain des chrétiens « charismatiques » avec les chrétiens « marxistes ». Ceci est vivement mais indirectement mis en lumière par un article récent d’Alphonse Morel. Nous y trouvons le même culte de l’homme, culte de l’expérience vécue chez un marxiste comme R. Garaudy que chez les « charismatiques » tel G. Ramseyer ou D. du Plessis. Voici ce qu’écrit A. Morel sur Garaudy et que nous pourrions sans peine transposer sur le Plan du renouveau « charismatique », en remplaçant simplement le mot « Amour » par le mot « expérience » :
« … Ainsi, il (Garaudy) veut placer au départ non pas le « Je pense » de Descartes – en quoi il a raison – mais « nous aimons »… Ce n’est pas sans importance, parce que le mot « amour » est la clef passe-partout qui va ouvrir toutes les portes, dispenser de tout raisonnement droit, résoudre toutes les difficultés et les contradictions… C’est simple. Pour quelques prêtres et pasteurs, ainsi que pour les fidèles qu’ils ont intoxiqués, le terme amour est devenu un terme magique, fétiche, une idole devant laquelle ils se prosternent… Ce n’est plus Dieu qui est amour mais l’Amour qui est Dieu,ce qui constitue le plus grand dérèglement de la foi chrétienne. Le résultat est que le sentiment intérieur se substitue à la personne divine qui devient purement intérieure à l’individu et n’est plus que son reflet[38]. »
C’est exactement ce que disait le grand théologien et docteur calviniste J.I. Packer quand il écrivait au sujet du renouveau spiritualiste de notre temps :
« G.K. Chesterton considérait que la doctrine de la « lumière intérieure » était la pire des perversions religieuses, car si Jones commence par adorer le Dieu à l’intérieur de Jones, il ne peut que finir par adorer Jones[39]. »
Il s’agit de part et d’autre de le même religion immanent qui trouve Dieu dans l’homme. Ces différents immanentismes sont arrivés à cette idolâtrie par le refus de conformer leur religion « chrétienne » à la doctrine précise et immuable du Christ et de ses apôtres. Nous prévoyons la prochaine alliance de ces deux humanismes : le culte de l’homme individuel, culte de l’expérience dont une manifestation est le charismatisme adoctrinal, et le culte de l’homme collectif : culte de la société, qu’est le socialisme-communisme. Au nom, d’une part, d’une dialectique spiritualiste immanente (charismatique, transcendantale, psychanalytique, etc.) et d’autre part, d’une dialectique matérialiste scientifique, cette alliance cherchera – et cherche déjà – le destruction de ceux qui s’opposent à leur perfectionnisme utopique tant spirituel que social IMPOSSIBLE ICI-BAS MÊME POUR CEUX QUI SONT HABITÉS PAR LE SAINT-ESPRIT. Spiritualistes et matérialistes s’uniront pour éliminer ceux qui tiennent et pour la VÉRITÉ qui est Dieu Lui-même et pour Sa divine Parole révélée d’en haut, écrite dans la Bible, et pour le RÉALITÉ qui est la Création de Dieu, maintenant déchue, mais encore soutenue par la Parole toute-puissante de son Créateur, notre Seigneur Jésus-Christ[40].
Jean-Marc Berthoud
[1]Dieu voulant, nous espérons aborder cette question de l’emploi et du sens de la technique scientifique dans un autre numéro. Nous pouvons d’ores et déjà formuler un principe : plus les moyens techniques sont puissants, plus nous devons être prudents dans leur utilisation et attentifs à ne pas en devenir dépendants.
[2]Voyez l’ouvrage capital Je Jacques ELLUL : La technique et l’enjeu du siècle (Paris) Armand Colin 1954 (épuisé). Toute cette question de la technique moderne devrait être débattue dans 1’Église.
[3]Jean MADIRAN : La Vieillesse du monde (Dominique Martin Main) Jarzé, 1975. p. 128-130
[4]Bulletin d’information de la Faculté Libre de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence 1975 , No 2
[5]G. MILLON : Si les Églises se repentaient, Centre de culture Chrétienne, 9 rue des Charpentiers 68100 Mulhouse, France
[6]G. MILLON op. cit. p. 11
[7]T.L. Osborn, évangéliste œcuménique et pentecôtiste, reçut son ministère de guérison de William Branham (1909-1965). Ce dernier fut un célèbre « évangéliste » et guérisseur américain. C’était un unitarien très particulier concentrant toute la doctrine de Dieu sur le Christ seul. Il baptisait uniquement au nom du Christ. Parmi d’autres doctrines W. Branham affirmait que pendant l’incarnation du Christ le ciel était vide de Dieu, que Caïn naquit de l’accouplement du serpent et d’Eve, etc. Il affirmait avoir toujours un ange noir à ses côtés et ne pouvait guérir que sur ordre de cet ange. Pendant plusieurs années Osborn collabora avec le guérisseur pentecôtiste (maintenant méthodiste libéral) O. Roberts dont nous reparlerons. Sur W. Branham nous vous recommandons la petite brochure : Branham est-il le prophète des derniers temps ? publié par Radio Réveil, CH – 2022 Bevaix
[8]Cette revue démontre l’aboutissement de l’engouement néo-pentecôtiste- charismatique.
[9](sic) Nous soulignons (réd.)
[10]par exemple Saint-Paul (réd.)
[11]Attention au loup ! (réd.)
[12]Cette distinction entre « l’âme du Christianisme » l’essentiel, et le reste, inessentiel, conduit à la destruction de l’Écriture Sainte et de la doctrine chrétienne. Une telle coupure entre l’évangélisation et l’édification des chrétiens et des Églises locales conduit à jeter les nouveaux-nés spirituels dans la gueule du loup ! (réd.)
[13]Quelle Église ? (réd.)
[14]Comment distinguer vrais Pasteurs, vrais Docteurs, vrais Anciens des loups déguisés en brebis ? (réd.)
[15]Quelles doctrines ? quel Christ ? (réd.)
[16]Dans la Bible il n’y à jamais de dichotomie entre l’évangélisation, l’enseignement de toute la doctrine du Christ et l’édification dans la Vérité du corps local de Jésus-Christ. (réd.)
[17]Nous y sommes ! de l’Église mondiale de l’antéchrist et pas les serviteurs de Jésus-Christ ! (réd.)
[18]à quoi ? (réd.)
[19]Voilà le MENSONGE ! Cette co-évangélisation DISSOUT les distinctions doctrinales pour les remplacer par la spiritualité non rationnelle. C’est la nuit doctrinale où blanc est noir, chaud est froid, bien est mal, et où il n’est plus possible de travailler car il n’y a plus aucun point de repère, plus aucune VÉRITÉ POUR ÊTRE SAUVE ! (réd.)
[20]nuit doctrinale où blanc est noir, chaud est froid, bien est mal, et où il n’est plus possible de travailler car il n’y a plus aucun point de repère, plus aucune VÉRITÉ POUR ÊTRE SAUVE ! (réd.)
[21]T.L. OSBORN : Impact (Paris) 1961, pp. 61-63. Nous avons souligné.
[22]Le pape Pie-X ne disait-il pas fort justement que le modernisme était la synthèse de toutes les hérésies du passé ?
[23]A. SOLJENITSYNE : Discours américains (Seuil) 1975. p. 71
[24]P. CHAUNU : La mémoire de l’éternité (Laffont) 1975 , p. 284. Nous retrouvons des analyses remarquables de ce phénomène chez : Francis SCHAEFFER : Démission de la raison (Maison de la Bible) Genève, 1971 ; Louis JUGNET : Problèmes et grands courants de la philosophie (Les cahiers de l’Ordre Français) 1974 ; Thomas MOLNAR : Dieu et la connaissance du réel (Paris) P.U.F. 1976 ; Rousas John RUSHDOONY : The Word of Flux. Modern Man and the Problem of Knowledge (1975) (THOBURN Press) ; J.-C. PIGUET : La vie de l’esprit et la logique de la foi in : La connaissance de l’individuel et la logique du réalisme (Neuchâtel) BACONNIERE 1975.
[25]Nous opposons l’exercice des charismes de Dieu dans la soumission à la doctrine du Christ à ce que nous appellerons désormais le « charismatisme adoctrinal » expression que nous réservons au refus de soumettre les charismes à la doctrine du Christ.
[26]Un Christ qui ne colle pas absolument à l’enseignement du Seigneur dans toute l’Écriture Sainte n’est rien d’autre qu’un autre Christ que celui de la Bible et de l’Église chrétienne (II Corinthiens 11 : 4). Nous soulignons le texte. (réd.)
[27]Nouvelle opposition ANTICHRÉTIENNE entre la personne du Fils de Dieu et son credo ou ses doctrines. Les deux sont INSÉPARABLES pour le chrétien. (réd.)
[28]Comme si ce n’était pas par la parole prêchée ou lue, illuminée par le Saint-Esprit que nous parvenions à la foi ! (Romains 10 :17) De nouveau nous voyons séparation entre la PAROLE écrite (la doctrine), la personne du Christ et l’Esprit. Ceci est anti-biblique et anti-chrétien. (réd.)
[29]Quel Esprit sinon celui qui nous donne ce qui est à Christ, c’est-à-dire tout ce qui est contenu dans la doctrine du Christ, qui est Son Credo. (réd.)
[30]D. du PLESSIS : Commando de l’Esprit (Éditions Jura-Réveil) Bevaix 1972, PP. 37-38. D. du Plessis est un évangéliste pentecôtiste sud-africain qui, depuis une quinzaine d’années, est un des principaux moteurs de l’œcuménisme charismatique. Il vient de recevoir de l’Église romaine la distinction exceptionnelle « Pax Christi » pour ses efforts œcuméniques.
[31]Sur Karl Barth et la néo-orthodoxie barthienne nous vous recommandons : Jean RILLIET : Karl Barth théologien existentialiste. Meisseiller (Neuchâtel) Pierre COURTHIAL : Karl Barth et quelques points des Confessions de Foi réformées in : Revue Réformée, No 33 tome IX 1958 et No 38, tome X, 1959. Pierre COURTHIAL : La conception barthienne de l’Écriture Sainte examinée du point de vue de la réforme in : Revue Réformée No 66, tome XVII, 1966.
Pierre COURTHIAL : Karl Barth et la révélation universelle de Dieu in : Études évangéliques No 2-3 (avril-septembre 1964).
F.-A. SCHAEFFER : Néo-modernisme ou christianisme. Le Barthisme à la lumière de la Parole de Dieu (Maison de la Bible) Genève.
Klaas RUNIA : Karl Barth’s Doctrine of Holy Scripture (Erdmans) 1962.
Cornelius van TIL : The New Modernism. An Appraisal of the Theology of Barth and Brunner (Presbyterian and Reformed) 1973.
Cornelius van TIL : Barth’s Christology (Preshyterian and Peformed)
[32]Interecclesiastisme ! ; La Bonne Nouvelle janvier 1971. Nous ne pouvons que recommander cette excellente revue évangélique.
[33]La source de cet irrationalisme religieux se trouve dans la pensée du philosophe allemand Immanuel KANT (1724-1804) pour qui le religieux était nécessairement hors du domaine du rationnel. Kant ne faisait que reprendre l’héritage de René DESCARTES (1598-1650).
[34]Hans JONAS : Heidegger and Theology p. 219
[35]H. JONAS : Heidegger and Theology, pp. 225-228
[36]Guido SCHNFEBERGER : Nachlese zu Heidegger (Bern) 1962. p. 135 f.
[37]Simon LEYS : L’empereur de papier in : Le point No 208, 13.9.76. Cet article fut une des bien rares exceptions à ce concert honteux de louanges. N’oublions pas que l’expression « l’homme de l’iniquité » (II Thessaloniciens 2 :1-12) signifie très littéralement « le sans-loi ». Ces versets s’appliquent très exactement à des hommes tels Mao qui s’est « fait passer lui-même pour Dieu » v. 4) ainsi qu’à ses admirateurs qui « croient au mensonge » (v. 11)
[38]A. MOREL : Communiste et chrétien ? La Nation No 1001, 7 mai 1976, p 2
[39]J.I. PACKER : Keep yourselves from idols (London) 1963 . p. 13
[40]Nous retrouvons une analyse assez semblable à la nôtre, mais adressée plus particulièrement au Conseil Œcuménique des Églises, chez le Dr. Peter Beyerhaus dont nous recommandons vivement les ouvrages sur ce sujet. Nous vous recommandons aussi très particulièrement le dernier numéro de La Revue Réformée qui contient la Déclaration de Berlin sur l’œcuménisme : Liberté et Communion en Christ. La lecture de ce texte est fondamentale pour le bonne compréhension des questions que nous avons soulevées.