I. Introduction
Pendant ces douze dernières années, j’ai eu le privilège de travailler au sein d’une église protestante au Zaïre. J’ai été témoin de la bonté et de la fidélité de Dieu, manifestées par une croissance rapide et surprenante des églises. Il y a là-bas une soif spirituelle et un enthousiasme pour l’enseignement biblique qui dépassent largement celui de nos églises en Europe et en Amérique. Beaucoup parlent avec envie de cette croissance presque incroyable.
Mais là où le Seigneur travaille, le diable n’est pas loin, toujours prêt à dévaloriser une bonne chose. Le but de ce travail est d’examiner un problème qui ronge l’Église comme un cancer et qui risque de détruire le corps de notre Seigneur par une putréfaction interne.
Ce problème est le manque d’honnêteté dans l’Église, ce problème n’est pas limité à l’Église, mais est présent dans toute la société. Le vol, le mensonge et la fraude sont devenus la norme plutôt que l’exception. Il semble que la société elle-même soit fondée sur de telles « normes ».
Le pasteur Makanzu, ancien évangéliste de l’Église du Christ au Zaïre, met la faute sur le compte de l’époque coloniale : « Avec l’éducation, les colonialistes ont tordu nos consciences : par crainte d’être licenciés, battus, emprisonnés, exilés, ou tués, nous nous sommes réfugiés dans le mensonge, si bien qu’aujourd’hui nous devons reconnaître que les Zaïrois chrétiens, comme les païens, mentent presque inconsciemment »[1]
La fraude est devenue une telle habitude que tout le monde la pratique sans plus avoir conscience de faire le mal. On ne réfléchit même pas avant de frauder, avant de mentir. C’est la vie. On dit parfois pour s’excuser, « C’est le Zaïre », ou « C’est le mal Zaïrois ».
C’est le diable qui nous console avec de telles paroles, car c’est lui le Père du mensonge (Jean 8 : 44). Et par la malhonnêteté il détruit un pays, il détruit un continent, et veut surtout détruire l’Église. En tant que chrétiens, nous avons à lutter pour ne pas nous conformer au monde présent et nous avons à nous laisser transformer par le Saint Esprit.
« Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2)
Nous allons examiner dans ce travail quelques exemples concrets du « monde présent » au Zaïre, et quelques situations auxquelles les chrétiens doivent faire face. Puis, nous verrons l’enseignement biblique qui nous aide à discerner la volonté de Dieu dans une situation, à première vue très complexe.
Finalement, je proposerai quelques recommandations au chrétien qui veut se débarrasser des chaînes de la malhonnêteté.
II. Quelques Situations
Un homme amène sa femme à la maternité pour son accouchement. Les infirmiers lui proposent de frauder pour qu’elle puisse avoir un lit. Sans cela, elle devra accoucher par terre. Que faire ?
Un homme a besoin de son passeport pour un voyage. On lui demande de payer un « matabish » (pot-de-vin) pour « faciliter » les démarches. S’il ne paye pas, il n’aura pas son passeport à temps et ne pourra partir. Une jeune fille a fait toutes les démarches pour entrer à l’université. Son dossier est complet et son diplôme de l’école secondaire montre qu’elle a été première de classe. Arrivant au Bureau d’Admissions, on lui fait savoir qu’elle doit gratifier le secrétaire de 1 000 Zaïres en plus des frais d’admission pour que son dossier soit pris en considération. Son père ne gagne que 500 Zaïres par mois. Que faire ?
Ces trois exemples se ressemblent puisqu’il s’agit dans chaque cas de payer quelqu’un pour un service qui normalement est gratuit. En effet au Zaïre, il est devenu presque normal de payer pour de tels services, mais cela n’en est pas moins illégal. Que doit faire le chrétien confronté à de telles situations ?
Un membre d’église est chargé de la vente des Bibles durant une conférence à laquelle il est délégué. Au lieu de garder l’argent reçu, il le dépense pour ses propres achats. Quand le pasteur lui demande des comptes à son retour, il dit qu’il l’a « empruntée » et qu’il remboursera l’argent plus tard. La somme n’est jamais remboursée.
Un chrétien est directeur d’une école secondaire. Il y a davantage de jeunes qui demandent à être admis que de places à l’école. Alors le directeur rend le fait public et commence à recevoir des billets de banque insérés dans les dossiers des enfants. Avec cet argent il peut augmenter son revenu qui est insuffisant pour nourrir sa famille.
L’église est désignée comme lieu de distribution d’un don de maïs fait par une organisation d’aide. Ce don est destiné aux pauvres. Le pasteur chargé de la distribution garde le maïs chez lui à la paroisse. Il a douze enfants à nourrir et son salaire comme pasteur ne suffit pas pour autant de monde. Cette nourriture est destinée aux veuves, aux orphelins et aux chômeurs. Mais lui aussi se trouve dans le besoin. S’il réclame une part de ces vivres elle lui sera refusée à cause des règlements stricts de distribution. Il ne s’offre à lui qu’une solution : mettre de côté quelques sacs pour sa propre famille.
Dans ces trois derniers cas, la personne en question prend ce qui ne lui appartient pas. Chacune de ces personnes connaît des besoins pressants et agit pour le bien de sa propre famille. S’ils étaient là pour nous raconter comment les choses se sont passées nous entendrions des expressions comme :« emprunter », « accepter une faveur », « recevoir une bénédiction du Seigneur ». Notre question est la suivante : le Seigneur fait-il des exceptions dans Sa Parole pour nous ? Traite-t-il chaque cas selon ses besoins et non d’après Sa loi ? Faut-il alors dans certains cas autoriser des chrétiens à prendre ce qui ne leur appartient pas ? Est-il permis aux chrétiens d’accepter des pots de vin, des « cadeaux » malhonnêtes ? La fraude est-elle permise aux chrétiens ? En bref, quelle est la position chrétienne face à la fraude, le mensonge, le vol ?
III. Analyse des textes bibliques
Prenons les trois premiers cas entrant dans le cadre de la fraude. Les arguments employés pour soutenir la pratique des pots-de-vin sont les suivants : 1) Tout le monde le fait, la corruption étant une quasi-institution dans la plupart des pays du Tiers-Monde. 2) Il est aujourd’hui impossible de survivre sans s’y adonner. 3) En payant un peu plus on ne fait qu’aider ceux qui sont mal payés et qui doivent demander des cadeaux pour survivre.
Je n’ai su trouver aucun verset biblique pour soutenir ces trois arguments. Bien au contraire, la Bible est catégorique dans sa condamnation de la fraude :
« Tu ne recevras point de présents ; car les présents aveuglent ceux qui ont les yeux ouverts, et corrompent les paroles des justes. » (Exode 23:8, Deutéronome 16:19)
«… Prenez garde quand vous agirez, car il n ’y a chez l’Éternel, notre Dieu, ni fraude, ni considération de personnes, ni acceptation de présents. » (Il Chroniques 19:7)
« Vous ne commettrez pas d’injustice dans les jugements : tu n’auras pas égard à la personne du pauvre et tu n’auras pas de considération pour la personne du grand, mais tu jugeras ton compatriote selon la justice. » (Lévitique 19:15)
Dans chacun de ces textes il s’agit pour le législateur biblique de condamner l’exercice de la fraude, de l’usage des présents pour fausser les décisions des tribunaux. La loi de Dieu est particulièrement sévère à cet aspect de la fraude, car les tribunaux sont le régulateur de toute la société, et s’ils sont désaxés par la corruption toute la société en devient elle aussi déformée.
La fraude devient le moyen de corrompre tout l’exercice de la justice. Cependant, par extension, toute la Bible condamne l’usage de la fraude, de pots-de-vin, de présents pour fausser à son avantage les rapports sociaux normaux, Voici une liste de passages bibliques touchant à la corruption : Deutéronome 10:17, 1 Samuel 8:3, Psaume 15:5, 26:9-12, Proverbes 15:27, 17:23, 19:6, 28:21, 29:4, Ecclésiaste 7:7, Ésaïe 1:23, 5:23, Ézéchiel 13:19, 22:12, Amos 2:6-7, 5:12-13, Michée 7:2-3, Luc 3:12-14, Colossiens 3:22-25, 1 Thessaloniciens 4 :3-8.
Aucun de ces passages n’indique la moindre tolérance à l’égard de la fraude, la moindre circonstance atténuante à l’usage de la corruption. La corruption est intolérable à Dieu (II Chron. 19 :7), elle est condamnée par Dieu (Col. 3 :22-25, Prov. 15:27). La Bible en souligne les dangers psychologiques : les présents aveuglent l’homme et le rendent incapable de distinguer la justice de l’injustice. (Eccl. 7:7, Exode 23:8). La Bible nous montre aussi les conséquences morales de la corruption. Elle y voit un système où les riches maintiennent leur emprise sur les exploités.
« Moi, Dieu, je n’ignore rien de vos nombreux crimes, je connais la gravité de vos fautes : vous êtes l’ennemi de l’innocent, vous vous laissez acheter. Au tribunal, vous empêchez qu’on fasse justice aux pauvres. » (Amos 5:12)
Il est surprenant de noter que tous les textes cités traitent de la corruption passive, c’est-à-dire, de celui qui accepte un présent et non de celui qui le donne. Il n’y a en effet guère de textes qui parlent de ceux qui font des cadeaux pour obtenir des faveurs. Cette dissymétrie évidente doit avoir un sens. Selon Ch. D. Maire, la Bible s’en prend ainsi à la cause du mal, car s’il n’y avait pas de disposition à accepter des présents, il n’y aurait pas non plus de gens pour en proposer. De plus, les dégâts moraux sont plus graves chez celui qui vend sa conscience que chez celui qui l’achète[2]. Cette disposition reflète une pédagogie divine qui n’exempte pas pour autant celui qui corrompt les autres de sa responsabilité.
Passons aux derniers cas cités en exemple, cas qui entrent plutôt dans la catégorie du vol et du mensonge. Les textes bibliques qui traitent de la malhonnêteté en général sont aussi catégoriques que ceux qui traitent de la corruption. Dieu est un Dieu de vérité, et il exige que son peuple marche dans la vérité. Il est lumière et il veut que ses enfants marchent dans la lumière. Les textes suivants parlent d’un jugement certain pour ceux qui se conduisent de façon malhonnête : Lévitique 19:13, 35-36, Deutéronome 25:13-16, Psaume 37:21, 50:18, 62:11, Proverbes 11:1, 20:10, 14, 23, Jérémie 7:8-10, 9:4-8, 22:13-17.
« Il n’y a que parjures et tromperies, assassinats, vols et adultères ; on use de violence, on commet meurtre sur meurtre. C’est pourquoi le pays sera dans le deuil, tous ceux qui l’habitent dépériront… » (Osée 4:2-3)
Tous ces problèmes de vol, mensonge, corruption et fraude ne font que révéler un problème plus profond, c’est-à-dire l’état spirituel de l’homme. Dans le cœur d’un menteur, dans le cœur d’un homme malhonnête il y a encore des péchés que l’on encourage. Le Saint Esprit n’y est pas libre pour achever son œuvre[3]. Jésus a honte des mensonges des chrétiens. Il a dit :
« Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma VOIX. » (Jean 18:37)[4]
Notre fraude et nos mensonges attristent le Saint Esprit et lorsque le Saint Esprit est attristé, il n’est plus capable d’achever son œuvre dans notre cœur[5]. En plus, du fait que notre état spirituel se dégrade en conséquence de nos péchés, notre mission dans le monde s’en trouve altérée elle aussi. Nous sommes appelés à être le sel de la terre et la lumière du monde (Matt. 5:13-16). Le sel est un désinfectant et la lumière chasse l’obscurité. L’Église devrait avoir à cœur de préserver la justice dans la société où elle est placée et de défendre la dignité de l’homme là où elle est bafouée. Elle doit travailler à mettre en lumière et à corriger le mal. Nous sommes dans ce monde pour témoigner de l’amour et de la justice de Dieu.
Aussi, il doit y avoir une différence fondamentale entre le chrétien et le non-chrétien. L’Église et le monde sont aussi différents l’un de l’autre que l’est la lumière de l’obscurité, le sel de la pourriture. Le peuple que Dieu appelle à Lui doit se différencier du monde[6]. Comme la lumière conserve toujours son éclat et le sel sa saveur, de même les chrétiens véritables doivent conserver leur sainteté, sinon ils ne servent à rien[7]. Le pasteur Makanzu exprime cette vérité d’une autre manière encore :
« Si je fraude, je fais beaucoup de mal aux intérêts de Christ. L’homme qui m’a poussé à frauder, je le tue, je détruis sa vie spirituelle, sa moralité, son caractère. Je l’encourage à poursuivre dans sa mauvaise voie. Ce sera impossible de le gagner à Christ. Dans son bureau je ne peux pas ouvrir la Bible et prêcher, je ne peux prêcher que par mes actes – c’est seulement par mon Non à la fraude que je peux évangéliser cet homme. Il va se dire : « Tiens, cet homme rate son voyage à cause de sa foi ». Ce témoignage est plus fort que la prédication du dimanche matin[8]. (…) Mais si je fraude, c’est le diable qui m’a évangélisé, et j’ai trahi le christianisme, parce que j’ai déformé son visage, C’est tout le christianisme qui perd peu à peu sa force. »[9]
Si la malhonnêteté détruit l’église, que faire pour ne plus mentir ? Que faire pour apprendre à être sincère ? Le pasteur Makanzu nous signale une aide pratique du Seigneur trouvée dans la Règle d’Or (Matt – 7:12) qu’il appelle « la dernière cartouche de Dieu »[10]. Dieu nous aide à discerner Sa volonté dans chaque situation par le simple exercice mental qui consiste à se mettre à la place de l’autre. En voyant comment ma fraude peut nuire à une autre personne, je suis attristé et amené à ne plus la pratiquer.
Je crois aussi que le problème de la malhonnêteté révèle une mauvaise compréhension de l’engagement chrétien. Peut-être avons-nous entendu prêcher un Évangile bon marché de type : « Crois seulement en Jésus ». Est-ce que tous ces nouveaux convertis comprennent ce que cela veut dire de s’engager pour le Seigneur ? Comprennent-ils que nous devons être revêtus du Seigneur Jésus-Christ (Rom. 14:14) ? Est-ce que les pasteurs leur enseignent qu’ils sont appelés à la sainteté dans les affaires, dans leurs relations avec les autres, dans la vie pratique ? La Bible nous offre des enseignements bien précis pour la mise en pratique de la sainteté ! (Voyez 1 Thess. 4:1-12 et Romains 13:13-14). La sainteté n’est pas seulement un état du cœur, mais aussi une manière de se comporter qui exige du chrétien des décisions quotidiennes pour rompre avec le « système » du monde.
La mise en pratique
«… soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2)
Ce renouvellement de l’intelligence, tout en étant l’œuvre du Saint Esprit, exige aussi un engagement de notre part. Pour que l’intelligence soit transformée il faut la nourrir avec les bonnes influences. Pour faire face au mode de penser et d’agir du monde, il faut un soutien mutuel entre chrétiens. Je propose un modèle à suivre dans l’église, modèle qui permettrait aux chrétiens de s’encourager mutuellement dans l’engagement à l’honnêteté absolue.
Engagement 33:15
- En premier lieu, dans l’Église il faut enseigner la position biblique sur l’honnêteté et sur la sainteté à laquelle est appelé le chrétien.
- Ceux qui veulent avancer dans leur engagement avec le Seigneur se joignent à des cellules que j’intitule, « Cellules 33:15 ». Ces groupes sont composés de ceux qui veulent dire Non à la malhonnêteté dans leur vie. Le nom de 33:15 vient du texte d’Ésaïe 33:15-16 qui est une promesse de Dieu sur laquelle se basent les membres des cellules pour avoir le courage de prendre et de tenir cet engagement difficile :
« Celui qui poursuit sa route en respectant le droit et en disant la vérité : c’est l’homme qui refuse les profits acquis par la violence, repousse ceux qui essaient de l’acheter par des cadeaux, ferme ses oreilles à ceux qui lui suggèrent un meurtre, et n’accorde au mal aucun regard complaisant ; cet homme habitera sur les hauteurs, à l’abri ; il aura un refuge sur les rochers fortifiés, son pain lui sera assuré, l’eau ne lui manquera pas. » (Ésaïe 33 :15-16 Bible en français courant)
- Dans ces cellules il y aura des études bibliques par groupes. Ces études commenceront par les textes mentionnés plus haut qui traitent directement de la malhonnêteté, puis elles se continueront dans la méditation de textes plus positifs qui affirment le but de la vie chrétienne et les ressources à notre disposition pour atteindre ce but. Seul un cœur nourri de la Parole de Dieu peut avoir le courage et la force de résister à une tentation d’agir malhonnêtement et de s’écrier : « Marchons honnêtement ! »
- Dans une cellule 33:15 chaque chrétien s’engage à soutenir personnellement les autres membres par la prière. On prie pour la situation et les tentations précises des membres du groupe.
- Finalement, la cellule 33:15 aboutira à l’engagement de former une chaîne de chrétiens honnêtes qui sont fermement décidés à vivre dans la lumière et dans une honnêteté absolue, quelles qu’en soient les conséquences.
J’admets qu’un tel engagement contient des risques et c’est pour cela que le soutien de la cellule et de la communauté chrétienne est si nécessaire. Le prix de l’honnêteté peut être fort cher. Il est possible que la cellule doive être prête à aider ses membres de manière très pratique : dans les finances, par exemple, par des travaux, dans des formalités avec l’administration, avec des instituts scolaires, etc. S’il se trouve ainsi suffisamment de chrétiens décidés, provenant de toutes les couches de la population, prêts à faire preuve d’une honnêteté inébranlable on aura la possibilité de former un réseau d’honnêteté qui pourra avoir une influence bénéfique sur toute la société, entre temps il faut du courage ; il faut la force de marcher à contre-courant du matérialisme du monde dans lequel nous vivons. Il faut un esprit de sacrifice et la plénitude du Saint Esprit sans laquelle tous nos efforts humains sont et resteront vains.
Je terminerai avec le défi que le pasteur Makanzu laissa aux chrétiens Zaïrois peu avant sa mort :
« Marchons honnêtement parce qu’il est inadmissible que des chrétiens soient malhonnêtes. Marchons honnêtement parce qu’une Église malhonnête n’a aucune raison d’être. Marchons honnêtement pour que le Royaume des cieux descende sur terre. Marchons honnêtement pour que nous soyons capables de défendre les faibles et la justice dont parle notre Constitution : « Paix, Justice, Travail ! » Dans la malhonnêteté il n’y a ni paix, ni justice, ni travail, ô Jésus, Fils de Dieu, Seigneur des Seigneurs, donne-nous Ton cœur honnête, enseigne-nous la sincérité absolue et donne-nous la force de pratiquer l’honnêteté absolue ! » Amen ![11]
Moyo Sasi, février 1987
[1] Makanzu : Vision de l’Église au Zaïre, Kinshasa, 1973, p, 29
[2] Maire et Zokoue : Mission et corruption, Ichthus, N° 138, septembre-octobre 1987, p.14
[3] Makanzu : p. 148
[4] Makanzu : p. 149
[5] Makanzu : p. 149
[6] John Stott : La construction d’une nation, Ushuhuda, N° 8, Juillet 1985, p. 14
[7] Idem : p. 15
[8] Makanzu : p. 143
[9] Makanzu : p. 137
[10] Makanzu : p. 150
[11] Makanzu : p, 154