« Résister » au carrefour

par | Résister et Construire - numéro 1

Un appel

Cet appel a été lancé en novembre 1986 et envoyé à de nombreux abonnés de Suisse, de France, aussi de Belgique et du Canada. Il en est résulté en versements et en promesses un montant d’environ 20 000 francs suisses. Et surtout la conviction s’est manifestée chez bien des abonnés qu’il fallait soutenir « Résister » à l’instar d’un missionnaire.

Il y a trois possibilités :

  1. La disparition
  2. Le repliement sur les abonnés payants
  3. L’organisation comprenant le service aux Africains.
  4. La disparition est envisageable. Nous ne serions pas les seuls à avoir paru pour un temps, et à être obligés d’arrêter. Si c’était la volonté de Dieu, on s’y soumettrait.
  5. Se replier sur l’Europe et le Canada ? Cette pensée nous révolte, tellement elle est injuste. Nous les gavés, nous laisserions les affamés à leur faim ? Ils réclament à cor et à cri qu’on continue de les aider à voir clair dans la rapide évolution actuelle. Ils sont nombreux à nous écrire pour nous supplier de continuer. Pourrait-on douter de la volonté de Dieu à ce sujet ? Faudrait-il encore aligner des références bibliques ? Il y en a des douzaines. Pas une contraire, selon nous. Qui voudrait se rendre responsable de négliger une telle opportunité pour l’Evangile ? Une porte aussi grande ouverte…
  6. Donc, il faut organiser la publication, Afrique comprise. Il faut trouver les moyens finan­ciers. N’y aurait-il qu’une minorité des abonnés blancs à voir l’enjeu ? Les autres trouvant « Résister » certes intéressant, mais ne tenant pas à s’engager, à se « mouiller », à se battre ? Alors, en avant avec cette minorité !

Ce n’est pas « peindre le diable sur la muraille » que de constater les progrès de l’apostasie dans la Société et dans l’Eglise. Il faudrait un numéro entier de « Résister » pour le démontrer. Nous sommes quelques-uns à en être effarés.

Par exemple, les progrès du mensonge dans l’information : vraiment, il y a un esprit d’aveu­glement, ou de mauvaise foi, dans les médias (ex. Afrique du Sud, Israël, et autres). Ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour êtres sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge (2 Thess. 2). Il y a quelques jours, le pasteur de service à la « Minute œcuménique » recommandait l’exemple du prophète Desmund Tutu. Vous savez que cet archevêque anglican de la République d’Afrique du Sud, Prix Nobel de la Paix, envoie, de ses vœux, tout l’Occident en enfer ! Il prône le renversement du gouvernement de la République d’Afrique du Sud, prie pour cela et encourage de telles prières. Il se solidarise avec le terroriste Mandela, qui souhaite que réussisse la révolution marxiste. Il lève le poing en signe de haine. Marxisme oblige, n’est-ce pas ? De quoi faire sursauter la « conscience universelle ». Il y a quelques années, peut-être, mais plus en 1987.

Est-ce que vous tenez à garder l’étiquette de « fondamentaliste » ? Vous savez que cela évoque l’Ayatollah Khomeny. Et qu’ici, en Europe, nous sommes de plus en plus isolés. La grande majorité des Evangéliques ne veut plus ni du terme, ni du fonds qu’il exprime.

Un très grand serviteur de Dieu américain, que j’ai eu le privilège d’écouter et d’apprécier pendant 8 jours en Yougoslavie, Dr Stephen Olford, vient de faire une déclaration qui m’afflige beaucoup. Il dit que sans consentir à l’autorité, à l’inerrance et à l’infaillibilité de la Bible, un prédicateur ne peut compter sur l’onction du Saint-Esprit. Il reconnaît les dangers du libéralisme théologique. Mais loin d’éviter les libéraux, il dit se plaire en leur compagnie… bien plus qu’en celle de fondamentalistes endurcis (hard-boiled).

Critiquer les Fondamentalistes semble devenir un passe-temps pour beaucoup d’Evangéli­ques.

On pourrait multiplier les exemples. Mais pour cela, il faut justement une revue. Et pour cette revue, il faut de l’argent. Il faudrait un fonds de roulement. Il nous faudrait savoir s’il se trouve assez de donateurs qui s’engagent pour que « Résister » puisse être servi à ces milliers d’Afri­cains qui en ont besoin. Celui qui s’apprête à reprendre « Résister » me demande de faire un appel à ce sujet.

Mais il faut d’abord, pour ceux qui ne le savent pas encore, dire qui s’apprête à reprendre « Résister ». C’est Monsieur Jean-Marc Berthoud.

Monsieur Berthoud, ami de longue date de « Résister », lui-même longtemps rédacteur des cahiers « Documentation Chrétienne » est, depuis quelques années, secrétaire de l’« Associa­tion Vaudoise de Parents Chrétiens ».

C’est un militant fondamentaliste dans le meilleur sens du terme. Il fréquente une Eglise baptiste du même esprit.

Il dispose encore de numéros de « Documentation Chrétienne » pour ceux qui, par ce moyen, voudraient faire meilleure connaissance avec lui.

Vous êtes du nombre de ceux que cet appel ne laissera pas indifférent. Vous l’avez manifesté concrètement, soit par la régularité de votre soutien, soit par les dons importants qui ont bouché le découvert du début de l’année.

Pour sortir régulièrement 4 numéros par année (tarif postal moitié plus favorable), faire de nouveau imprimer en Suisse (l’expérience en France n’a vraiment pas été positive), il faut compter avec un budget annuel de 50 000 francs au minimum.

Est-que, à votre avis « Résister » vaut bien la présence en Afrique d’un missionnaire en chair et en os ? Nous, nous le pensons.

Est-ce que la fonction de sentinelle qu’exerce « Résister » selon Ezéchiel 33 vous semble utile et même indispensable ? Est-elle, cette fonction, suffisamment exercée par d’autres, en langue française ? — Bien sûr que non.

Serait-il convenable qu’il ne se trouve déjà plus assez de partisans disposés à soutenir financièrement une telle action en faveur de la vérité et contre l’apostasie envahissante ? Vous aurez à cœur de prouver le contraire, soit en vous engageant personnellement, soit en alertant encore votre église, communauté, cercle d’amis.

On s’enhardit donc à joindre une formule d’engagement qui, si vous nous la renvoyez remplie, nous encouragera beaucoup.

Merci d’avance.

Vos H. Hoffer et J.-M. Berthoud

Si nous reproduisons ici cet appel, c’est pour le porter à la connaissance de ceux qui ne l’ont pas reçu, particulièrement en Afrique.