Monsieur J.-M. Berthoud m’a demandé de rédiger quelques lignes en mémoire de M. Henri Hoffer que j’ai bien connu. Je tiens à préciser que c’est essentiellement au travers de son engagement et de ses activités spirituelles que j’ai connu et apprécié cet homme de valeur.
Je ne me souviens d’ailleurs plus quand j’ai rencontré M. Henri Hoffer pour la première fois, il y a bien des années de cela. Ce dont je me souviens c’est que le contact a été bon et que nous sommes restés unis en Christ depuis le début jusqu’au jour de son départ pour la gloire.
- Hoffer était un chrétien déclaré avec un jugement clair sur les courants théologiques déviateurs modernes. Pour répondre à l’appel de Dieu et au défi du libéralisme, de l’œcuménisme et du syncrétisme, il s’est engagé dans le combat pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Jude 3. Il a persévéré dans cette entreprise avec ténacité sans se laisser décourager par les nombreux obstacles qui se sont dressés sur sa route.
Humble et sans prétention de haute théologie ou de visée littéraire, il a fondé la revue Résister dans laquelle il a su rassembler les faits percutants et les nouvelles importantes du monde religieux avec un éditorial adapté aux circonstances d’actualité dans chacune des éditions. Résistera été en bénédiction à de nombreux lecteurs de tous les continents. La revue était notamment bien connue et appréciée dans les églises du Zaïre, du Cameroun, de la Côte d’ivoire et autres pays africains francophones toujours avides de nouvelles et d’encouragements dans leur lutte contre le libéralisme religieux et la dictature œcuménique dans leur pays respectif.
J’ai eu le privilège de rencontrer de nombreux lecteurs de Résister en Afrique et dans les congrès de l’ICCC. Tous étaient reconnaissants de recevoir la revue.
Puisse le Seigneur encourager M. J.-M. Berthoud qui a pris la relève de Résister dans cette entreprise de foi et de témoignage (Actes 1:8) pour un christianisme biblique sans adultération.
En retraite active en Suisse depuis deux années, j’ai eu le privilège de passer des heures bénies de partage et de prières avec cher frère Hoffer. Ma dernière visite, en compagnie de mon épouse, a eu lieu le 31 décembre 1987. Nous l’avons trouvé en parfaite santé et heureux dans sa maison de retraite près de Genève. Deux semaines plus tard, nous apprenions que le Seigneur avait rappelé en douceur ce vaillant combattant pour la foi de l’évangile.
C’est au petit matin du 15 janvier que Henri Hoffer est entré dans la gloire éternelle. Jean 14:3.
Je concluerai avec les paroles de saint Paul à Timothée, paroles qui peuvent aussi être appliquées à notre très cher frère Henri Hoffer. « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée : le Seigneur, le juste juge me la donnera ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » 2 Timothée 4:7, 8.
A Dieu seul soit toute la gloire maintenant et pour toujours.
Ernest C. Eicher*
‘Ernest Eicher a été pasteur de l’Eglise évangélique de Beyrouth pendant environ cinquante ans.