Mondialisme et pouvoirs occultes (I)

par | Résister et Construire - numéro 7

« La terre au Seigneur appartient, la terre et tout ce qu’elle contient », proclame le Psaume 24 (v. 1). Hélas cette réalité s’est heurtée à l’orgueil des hommes, au point qu’elle fut niée complètement par la Révolution française, puisque celle-ci en son essence, a consisté notamment à dé-sacraliser Dieu pour sacraliser l’homme. Il s’agissait là d’une « insurrection de la terre contre le ciel », comme le déclara à l’occasion de la « Fête de la Raison » (10.11.1793) un membre de la Convention en mission en province.

Cela ne doit d’ailleurs pas étonner, car c’était en fait la manifestation de ce que constatait déjà le Psaume 2 (v. 1-3), dont l’actualité doit être soulignée :

Brisons leurs liens

Et rejetons loin de nous leurs chaînes. »

« Pourquoi les nations s’agitent-elles,

Et les peuples ont-ils de vaines pensées ?

Les rois de la terre se dressent

Et les princes se liguent ensemble

Contre l’Éternel et contre son Messie.

De nos jours cette « agitation », ces « vaines pensées » et cette révolte s’expriment en particulier dans tous les mouvements par lesquels l’homme sacralisé s’efforce de réaliser l’union globale des nations et sociétés (le mondialisme), en même temps que celle des religions « Nouvel Âge »[1].

Le mondialisme

Mais les nations, les « rois » et les « princes », c’est-à-dire les gouvernements actuels sont en fait manipulés par des puissances occultes sur lesquelles il est nécessaire d’attirer l’attention des chrétiens. Cette manipulation a d’ailleurs été reconnue au siècle dernier par l’homme d’État britannique Disraeli dans un discours prononcé le 20.9.1876 : « Les gouvernements de ce siècle n’ont pas à faire seulement aux empereurs, aux rois et aux ministres, mais encore aux sociétés secrètes… qui peuvent mettre à néant tous les arrangements, qui ont des agents partout, des agents sans scrupules »… Et il déclarait encore : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l’imaginent ceux dont l’œil ne plonge pas dans les coulisses ».

En 1935, Sir Stanley BALDWIN, premier ministre britannique, constatait : « Les États, fut-ce la Couronne d’Angleterre, ne sont plus maîtres de leurs destinées. Des puissances qui nous échappent font jouer dans mon pays comme ailleurs des intérêts particuliers et un idéalisme aberrant[2] ». Plus tard, le travailliste Harold WILSON était encore plus précis : « Les décisions véritables sont prises en dehors du Parlement par les Clore, les Lazard et les Warburg[3]… », donc par la haute finance.

Ces puissances agissent par l’intermédiaire d’une foule d’associations, de clubs, de mouvements et d’organismes variés et discrets, qui pénètrent les milieux les plus divers, au sein desquels ils exercent une influence souvent considérable.

Mais dans quel but ?

Cela a été précisé par J. BORDIOT en 1974 dès le début de son livre : « Une main cachée dirige » : « Un petit nombre « d’initiés », appartenant à la plus haute finance internationale, poursuit actuellement le vieux rêve messianique d’un empire universel sous l’autorité d’une oligarchie apatride[4] ». Et à l’appui il cite plus loin un « initié » de haut rang, l’Américain Caroll QUIGLEY, qui est bien placé pour affirmer que l’objectif à long terme n’est « rien de moins que la création d’un système mondial d’hégémonie financière, aux mains de quelques personnes capables de dominer la politique de chaque pays et l’économie mondiale tout entière[5]. ». Ajoutons qu’en février 1950 un grand financier américain, Paul WARBURG, membre d’associations mondialistes, déclarait avec force devant le Sénat US : « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question est de savoir s’il sera créé par conquête ou par consentement[6] ».

Par quelles méthodes ?

Bien entendu en plaçant des agents discrets aux rouages essentiels des États (cela est particulièrement flagrant aux USA, sous tous les Présidents) et accréditant partout la thèse de la nécessité d’un Ordre Mondial nouveau, seule solution capable de mettre fin aux guerres par l’instauration d’un gouvernement mondial. Et naturellement cette propagande devait trouver un terrain favorable dans tous les milieux qui, parfois naïvement, sont sincèrement attachés à la paix mondiale.

Ce qui est grave et alarmant, c’est que ce mondialisme occidental va à la rencontre du mondialisme communiste, totalitaire et athée. On le verra plus loin dans cette étude, mais pour bien situer le problème, nous citerons dès maintenant la déclaration capitale faite le 19.11.1937 par un des grands pontifes du mondialisme, Nicholas MURRAY BUTLER, président du « Carnegie Endowment for international peace » (Fondation Carnegie pour la paix) : « Le communisme est l’instrument avec lequel on jettera par terre tous les gouvernements nationaux en faveur d’un gouvernement mondial, d’une police mondiale, d’une monnaie mondiale[7]. »

Dans la suite de cet article nous allons jeter un coup d’œil sur les diverses forces qui agissent dans les coulisses. Plus tard, dans deux autres articles nous nous pencherons sur la genèse et le développement du mondialisme, puis sur ses organisations supports, pour terminer par une critique à la lumière de la Bible.

Dans les coulisses :

 

1. La haute finance internationale (H.F.I.)[8]

A la fin du XVIIIe siècle s’est constitué en Europe et aux États-Unis un véritable syndicat international composé d’une certaine catégorie de banquiers ayant les caractéristiques suivantes : ils étaient cosmopolites et internationaux ; ils s’intéressaient spécialement aux emprunts d’État ; ils s’occupaient presque exclusivement de manipulations d’argent, très rarement de marchandises ; ils pratiquaient une stricte politique de secret, et d’action occulte sur la vie politique internationale.

Par la suite leurs successeurs perfectionnèrent ce système, et ils en firent un réseau très dense qui enserra l’univers « capitaliste » pour imposer son hégémonie financière et dominer le monde. Ce réseau, qui est rendu assez inextricable par le jeu d’alliances familiales et de filiales plus ou moins camouflées, constitue en fait un véritable super-État occulte aux multiples implications politiques, économiques et sociales. C’est d’ailleurs un système apatride de par sa constitution (membres appartenant à des nations différentes) et par son objet : l’intérêt seul, au mépris de toute tradition nationale. Et depuis le début du siècle en cours, il a pu se libérer petit à petit de toute dépendance envers les gouvernements nationaux.

Les grandes dynasties bancaires juives disposent actuellement d’un pouvoir décisif au sein de la H.F.I. Selon Ivar BENSON[9], ce serait au milieu des années 1930 que les grandes familles financières américaines, dirigées par J.P. MORGAN, ont fini par céder la suprématie à WALL STREET aux internationalistes, en grande majorité juifs, qui constituent de véritables dynasties politico-financières. Le cas des ROTSCHILD est bien connu, mais il faut mentionner, parmi tant d’autres, la dynastie des LAZARD (Paris, Londres et New York), celle des SELlGMAN (New York, Londres, Paris, Francfort), etc. Sans oublier non plus les WARBURG, dont un représentant, Paul Moritz, émigré d’Allemagne aux U.S.A. en 1902, est entré dans la toute puissante banque KUHN-LOEB and Cie (voir plus loin). Un autre membre de la tribu, James P. WARBURG, qui devint l’oracle du Président Franklin Roosevelt, définissait ainsi en 1932 la pensée du clan : « Il nous faut promouvoir une économie planifiée et socialiste, et ensuite intégrer celle-ci à un système socialiste de dimension mondiale. »

L’existence des coalitions économico-financières telles que les multinationales vint encore renforcer le pouvoir de la H.F.I. En effet, si certaines de ces sociétés, qui tendent au gigantisme, parviennent à se procurer elles-mêmes les fonds nécessaires à leurs investissements, elles sont généralement contraintes de demander aux banques d’assurer leur financement, et elles passent donc tôt ou tard sous la coupe de la H.F.I., qui finalement trouve là un moyen supplémentaire de dominer l’ensemble économique mondial[10].

 

Financement des révolutions[11]

Les complexes financiers internationaux ont bien vite compris tout le parti à tirer des bouillonnements de la Russie tsariste. Pour eux le temps des monarchies et du nationalisme devait en effet s’effacer devant celui du mondialisme technique, et leur rêve était l’instauration du socialisme d’État, à condition que leurs intérêts s’imbriquent avec ceux des mouvements et gouvernements révolutionnaires : il fallait donc aider ceux-ci dans la mesure où ils combattent un monde anachronique et fournissent en outre l’occasion de fructueuses affaires.

Il ne saurait être possible de démêler ici l’écheveau des intrigues et machinations de la H.F.I. à l’égard de la Russie. Signalons d’abord que ceux qui aidèrent à détruire la Russie tsariste ont jusqu’en 1916 « soutenu » le tsar, en espérant de lui divers avantages affairistes (notamment placement des emprunts russes aux U.S.A. et en France). Mais en même temps ils soutenaient financièrement les mouvements révolutionnaires russes ! C’est ainsi que Jacob H. SCHIFF, l’un des dirigeants de la banque KUHN-LOEB and Cie leur a versé 20 millions de dollars de 1905 à 1922 (réaction contre la situation des Juifs en Russie).

En août 1916 fut fondée à New York la « Russian American Publication Society », qui diffusa en milieu russe émigré et en Russie des pamphlets et brochures anti-tsaristes imprimés en russe. Et au début de 1918 elle publia un pamphlet à la gloire de Lénine, signé par W. THOMPSON, qui n’était autre que le directeur du Federal Reserve System (banque centrale des U.S.A.). Séjournant à Petrograd de juillet au 4 décembre 1917, ce personnage a personnellement versé aux bolcheviks un million de dollars, pour les « aider à diffuser leur doctrine en Allemagne et en Autriche. »

Signalons également que John Mac Gregor Grant, filiale de la banque MORGAN et de la « NYA BANK » de Stockholm, était en 1917 le correspondant de la « RUSSIAN ASIATIC BANK » de Petrograd, et que cette banque servait avec la « NYA BANK » aux transferts de fonds à destination des réseaux bolcheviques. Mais, de leur côté, la haute finance britannique et celle de l’Allemagne du Kaiser jouèrent également leur rôle dans le financement de la révolution russe. C’est ainsi que des financiers britanniques ont fourni dès 1907 des avances à Trotsky. Et en 1917, Sir George BUCHANAN et Lord Alfred MILNER, d’accord avec leur gouvernement, se sont chargés de collecter et de répartir d’importantes subventions provenant de divers consortiums. C’est ainsi que Lord Milner, plein d’admiration « pour les vertus et les potentialités du marxisme », a remis plus de 21 millions de roubles aux révolutionnaires russes.

Aide à la Russie soviétique

Les plus importantes firmes de Wall Street (et plus tard celles de l’Allemagne de Weimar) se sont précipitées dès 1918 au chevet du communisme économiquement moribond pour défendre leurs intérêts économiques, mais dans la pratique pour soutenir un totalitarisme policier déjà évident. En quelques années, 63 milliards de dollars furent investis au pays des Soviets, ce qui permit le redémarrage de son économie, tandis qu’en 1929 le premier Plan quinquennal soviétique pouvait être lancé grâce au concours de firmes américaines et allemandes.

Financement du nazisme[12]

Dans les années 1920 s’instaura une symbiose toujours plus grande entre divers financiers et industriels allemands et leurs homologues anglo-saxons, ce qui a permis la remise en route de l’industrie allemande à cette époque, et facilité plus tard son expansion sous Hitler.

En outre ils commencèrent de bonne heure à financer Hitler, tel Henry Ford dès 1922 (« New York Times » du 20.12.1922). Un autre financier de celui qui n’était encore qu’un petit agitateur fut Henry DETERDING (hollandais naturalisé anglais), de la ROYAL DUTCH SHELL, qui en 1922 fit remettre à Hitler 4 millions de guldens hollandais. En 1929 un groupe de financiers américains (tous francs-maçons), dont les Juifs WARBURG, décidèrent d’aider Hitler « pour se réserver l’avenir de l’Allemagne », ce qui se traduisit par le virement de 32 millions de dollars via des banques hollandaises (notamment MENDELSON d’Amsterdam) et la BANCA ITALIANA (correspondante des WARBURG), cela de 1929 à 1933. A cela s’ajoute l’aide de la finance allemande.

Les Illuminés de Bavière[13]

On ne peut parler du mondialisme sans remonter au moins jusqu’à l’Ordre des « Illuminés de Bavière », créé en 1776 par Adam WEISHAUPT (1748-1830), professeur de droit canon à la très catholique Université d’INGOLSTADT. Ce personnage devint très tôt violemment anticlérical, et il allia à des convictions rationalistes radicales des idées extrémistes en ce qui concerne la réforme de la société. L’objet de l’Ordre fondé par lui et qui connut une grande extension dans toute l’Allemagne a pu être résumé ainsi : « rendre l’homme à l’état de nature, à l’état patriarcal, en supprimant la propriété, la religion, la morale ». Il fallait donc d’abord tout détruire systématiquement, comme il l’a exprimé dans un papier personnel retrouvé dans ses archives : « Nous devons tout détruire aveuglément, avec cette seule pensée : le plus possible et le plus vite possible. » Or c’est précisément cette rage de destruction qui anima plus tard Lénine et ses bolcheviks.

En ce qui concerne la réorganisation du monde, Weishaupt enseignait que le but de l’Ordre était de faire de toute l’humanité un seul corps, gouverné par les « supérieurs » (c’est-à-dire les « initiés » des plus hauts grades). Il fallait partout s’emparer des pouvoirs étatiques, et le patriotisme devait céder la place au cosmopolitisme.

Du point de vue religieux, il prêchait le panthéisme matérialiste : « Dieu et le monde ne font qu’un. Toutes les religions sont également sans fondement, et elles doivent être remplacées par la seule « religion de la Raison » (voir la Révolution française !)

L’Électeur de Bavière finit par s’inquiéter de l’extension de l’Illuminisme, qui était d’ailleurs parvenu à noyauter la Franc-Maçonnerie, aussi l’Ordre fut-il interdit en 1785 – WEISHAUPT fut condamné à mort par contumace, mais il parvint à se réfugier… chez le Duc de SAXE-GOTHA.

Mais l’Illuminisme n’en disparut pas pour autant, et on le retrouva bien vite aux États-Unis d’Amérique, ainsi qu’en Allemagne, en France et en Belgique. Certains émigrés allemands, illuministes et nettement révolutionnaires, se regroupèrent à Paris après 1837 dans la « Ligue des Justes », dont les dirigeants, expulsés de France en 1839, s’installèrent à Londres, d’où ils se tournèrent en 1845 vers le groupe de communistes allemands qui s’était constitué à Bruxelles autour de Karl Marx et d’Engels. Et le 1ᵉʳ juin 1847 cette « Ligue des Justes » décida de se transformer en « Ligue des Communistes », après quoi les Illuminés qui la dirigeaient demandèrent à Karl Marx de présenter le programme et les principes d’action des « Illuminés de Bavière » sous la forme d’un « Manifeste communiste » (publié en février 1848)[14]. Or l’internationalisme de Marx se traduit de nos jours par la volonté hégémonique de l’URSS, c’est-à-dire par le mondialisme soviétique, dont on peut ainsi faire remonter la filiation aux « Illuminés de Bavière ».

Il faut d’ailleurs signaler que, de son côté, le mondialisme occidental, du moins celui des États-Unis, a quelques rapports avec ces mêmes Illuminés, car certains essaimèrent en Amérique dès la fin du XVIIIe siècle, et nous en retrouverons des résurgences dans un article ultérieur. Ces deux mondialismes (le communiste et le capitaliste) ont donc un même ancêtre : WEISHAUPT.

Il convient d’ailleurs de signaler que K. Marx était le correspondant du « New York Tribune », dont le directeur, Horace GREELY, était affilié à l’Illuminisme et avait, en liaison avec un autre affilié, Clinton ROOSEVELT, fourni une aide financière importante pour la publication du « Manifeste communiste ».

III La Franc-Maçonnerie

Quand on étudie le mondialisme on rencontre inévitablement la Franc-Maçonnerie. Sans entrer dans le détail et pour rester le plus près possible de notre sujet, nous nous contenterons de citer quelques textes montrant l’action des Loges dans la genèse et le développement de l’idée mondialiste

Buts : Parlant en 1873 devant la Loge « MODESTIA » de Zürich, le Professeur J.G. BLUNTSCHLI déclarait ouvertement que « c’est des efforts réunis des loges maçonniques du monde entier que l’on doit attendre la formation de cet État futur qui embrassera l’humanité entière. » Né en Suisse, ce personnage jouera un rôle important dans la Franc-maçonnerie allemande, et en 1872 il était Grand-Maître de la Loge « ZUR SONNE » de BAYREUTH. Cet objectif mondialiste se retrouve dans le compte-rendu d’un Convent maçonnique tenu en 1895 : « La Franc-Maçonnerie s’efforce de préparer les états unis, non seulement d’Europe, mais de la terre entière »[15]. Plus près de nous, on peut relever deux affirmations intéressantes dans les comptes-rendus de deux Convents maçonniques tenus en France. Tout d’abord celui de la Grande Loge de France (1927) : « L’œuvre de la Franc-Maçonnerie doit être de partager l’internationalisme ». Et dans celui du Grand Orient de France (1929), on apprend que le but de la Maçonnerie est d’arriver à la « réalisation de la F.M. universelle »[16]

Méthodes : Pour arriver à ses buts (mondialistes ou autres) la Franc-Maçonnerie veut être présente partout, et elle noyaute donc, non seulement les partis politiques, mais tous les organes de la société. Elle ne gouverne pas directement, mais elle enseigne et elle répand ses idées au moyen des maçons initiés. Et, grâce aux Convents internationaux, l’ubiquité maçonnique s’étend au monde entier.

D’innombrables Francs-Maçons figurent parmi les fondateurs, les dirigeants ou les membres actifs d’organisations nationales ou internationales pouvant servir les buts de la Maçonnerie. Et si on étudie l’histoire de l’internationalisme et du mondialisme depuis le début du XIX siècle jusqu’à nos jours, on ne peut qu’être frappé par cette présence de Francs-Maçons aux tous premiers rangs des organisations travaillant dans le dessein bien arrêté d’instaurer la République Universelle. Cela est tout particulièrement vrai pour les pays anglo-saxons.

Le messianisme judaïque

Nous voici maintenant face à un sujet délicat, qu’il faut avoir le courage et l’honnêteté d’aborder, cela bien entendu sans aucune animosité et sans esprit polémique, mais avec une grande lucidité, en tenant compte des quelques considérations suivantes :

  1. Tout d’abord il faut faire la distinction entre la religion judaïque et ce que l’on peut appeler le judaïsme messianique (ou messianisme judaïque), qui œuvre dans l’ordre temporel et également la distinction entre ce judaïsme et le peuple juif, de même qu’entre le peuple juif et l’État d’Israël.
  2. La charité chrétienne condamne tout antisémitisme. Toutefois on aimerait voir les Juifs animés d’un même esprit de tolérance à l’égard des « goyim » (non-juifs), ce qui hélas n’est pas le cas d’une certaine presse juive, notamment en France[17].
  3. L’attitude chrétienne a été clairement indiquée par l’apôtre PAUL dans son Épître aux Romains, en particulier dans 9, v. 3-5, et surtout dans 11, v. 25 à 29, d’où il ressort qu’après « l’aveuglement d’une partie d’Israël »… « tout Israël sera sauvé », et cela parce qu’ils sont « aimés à cause de leurs pères ». Nous ne pouvons rien changer à l’Écriture Sainte.

Tout cela étant dit, nous pouvons maintenant laisser parler plusieurs auteurs juifs qui affichent très clairement leur messianisme judaïque d’ordre temporel :

Tout d’abord ce passage du grand journal juif « JEWISH WORLD », datant déjà de 1883 : « Le grand idéal du Judaïsme… c’est que le monde entier soit imbu de l’enseignement juif, et qu’une fraternité universelle des nations – en fait un Judaïsme élargi – fasse disparaître toutes les séparations de races et de religions[18] »

D’autre part Alfred NOSSIG, une des têtes du Judaïsme a écrit dans « INTEGRALES JUDENTUM » (le Judaïsme intégral) : « La communauté juive est le dépositaire d’une mission historiquement mondiale… La conception primordiale de nos ancêtres a été de fonder, non une tribu, mais un ordre mondial destiné à guider l’humanité dans son développement »… « Le socialisme et le mosaïsme ne sont nullement des programmes qui s’opposent… Le mouvement socialiste moderne est pour la plus grande partie une œuvre des Juifs… Ce furent des Juifs qui y imprimèrent la marque de leur cerveau… Le socialisme mondial actuel forme le premier stade de l’accomplissement du mosaïsme, le début de la réalisation de l’état futur du monde, annoncé par nos prophètes[19] ».

Cet apport juif au socialisme et au mondialisme a été souligné en 1936 par le Juif Max NORDAU dans « Écrits sionistes » : « Nombreux sont les Juifs qui participèrent à la naissance du socialisme. Croyez-vous que c’est par hasard qu’au berceau du socialisme contemporain se trouvent les Juifs MARX et LASALLE, et que maintenant encore, parmi les théoriciens du socialisme, les Juifs occupent la première place ? Ces hommes ont beau renier leur judaïsme, en eux règne, à leur insu, un atavisme juif[20] »

Par ailleurs il nous faut signaler l’existence d’une franc-maçonnerie juive pratiquement inconnue du grand public, les B’NAI BRITH (Fils de l’Alliance), ordre aussi puissant qu’occulte né modestement à New York en 1843, et qui joua un rôle important dans le financement de l’agitation révolutionnaire en Russie tsariste et plus tard à la Conférence de la Paix en 1919[21].

Or un membre de cet Ordre, S.P. CHAJES, a écrit dans « l’Almanach national juif » pour l’année hébraïque 5683 : « Notre impérialisme est le seul qui puisse impunément défier les siècles, le seul qui n’ait pas à craindre de défaite, qui sans s’égarer et invinciblement marche à son but d’un pas lent mais ferme[22] ».

Dans la presse juive de France on a pu relever récemment des affirmations impérialistes aussi claires. Par exemple Blandine BARRET-KRIEGEL, ancienne de l’Union des Jeunesses Communistes Marxistes-Léninistes : « Les Juifs sont là, et ils apporteront la Loi aux autres peuples ». Et un certain Michel WIEWORKA : « Dans la société française, le champ des possibilités, pour la diaspora, s’est considérablement élargi pour une action à la fois spécifiquement juive et de portée universelle »[23]. En conclusion : messianisme juif, haute finance juive, socialisme et mondialisme = même combat. (à suivre)

Frédéric Goguel

10 décembre 1988

[1]      Voir « Résister et Construire » N » 5 (p. 3 à 24).

[2]      Cité par Yann MONCOMBLE : « L’irrésistible expansion du mondialisme », p 212.

[3]      Cité par Y. MONCOMBLE : « La Trilatérale et les secrets du mondialisme » ; p.235.

[4]      J. BORDIOT : « Une main cachée dirige » : « Au lecteur ».

[5]      QUIGLEY : « TRAGEDY and HOPE » 1966, p. 234 ; cité par BORDIOT, op. cit. p. 15.

[6]      Cité par MONCOMBLE : « L’irrésistible expansion… », p. 66.

[7]      Cité par MONCOMBLE : « La Trilatérale et les secrets… », p. 105.

[8]      Voir J. BORDlOT, op. cit., notamment p. 11 à 15.

[9]      Ivor BENSON, « THE ZIONIST FACTOR ». Veritas Publishing Company Australia 1986, notamment p. 28-2

[10]    BORDIOT, op. cit., p. 42-43, 47.

[11]    Voir notamment P. de VILLEMAREST : « Quand l’URSS était l’alliée des nazis », alc p. 49, etc.

[12]    idem : « Les sources financières du nazisme », a/c p. 22, etc.

[13]    Voir notamment Henry COSTON : « La conjuration des Illuminés ».

[14]    J. BORDIOT : « Le pouvoir occulte, fourrier du communisme », p. 96-97 et 100-103.

[15]    MONCOMBLE : « L’irrésistible expansion… », p. 24 et 26.

[16]    idem : « La Trilatérale et les secrets… », p. 15.

[17]    En particulier le mensuel juif « PASSAGES », lancé en décembre 1987.

[18]    MONCOMBLE : « La Trilatérale et les secrets… », p. 36.

[19]    H. LE CARON : « Le plan de domination mondiale de la contre-église », p. 66.

[20]    MONCOMBLE : « L’irrésistible expansion… », p. 23.

[21]    MONCOMBLE : « Les professionnels de l’antiracisme », p. 231 à 262.

[22]    H. LE CARON, op. cit., p. 65.

[23]    Respectivement dans « PASSAGES », Nos 8 et 7 (1988).