Notes de lecture – Les onagres

par | Résister et Construire - numéro 8

Les agents d’influences soviétiques de Lénine à Gorbatchev
Les Onagres par Jacques Vindex
Éditions L’Âge d’Homme, Lausanne 1988

Ainsi que le précise la présentation de cet ouvrage, le terme « onagre » veut dire à la fois « espèce de grand âne » et « machine de guerre ».

« Or, c’est exactement ce que sont tant d’intellectuels, de journalistes, d’artistes, de scientifiques, de diplomates, de religieux, de fonctionnaires internationaux, de jeunes militants, d’activistes généreux, qui croient défendre la paix, la justice, les pauvres, les opprimés, alors qu’ils servent en fait la Machine d’influence soviétique — le plus formidable système de manipulation jamais créé. On le voit en regardant son organigramme, son budget et les noms de prestigieux collaborateurs. »

« Le concept d’onagre, comme maintes autres contributions de cette synthèse claire et documentée, est précieux pour comprendre la politique mondiale, surtout depuis que le jeu est mené par le superbe stratège Mikhaïl Gorbatchev. »

Tous les grands problèmes de notre temps prennent une coloration nouvelle lorsqu’ils sont examinés à cette lumière : l’action de l’ONU et des grandes organisations internationales, la situation du Mexique et de l’Afrique du Sud, l’endettement des pays en voie de développement, les grandes campagnes comme celle de l’Année internationale de la paix, la nouvelle politique de Gorbatchev, les causes du sous-développement, etc. Sur ce dernier point cependant, une réserve peut être faite. En analysant les causes du sous-développement des pays du tiers monde, l’auteur de ce livre rejette avec raison le point de vue marxiste attribuant leur pauvreté à « l’exploitation des pays capitalistes ». Il s’appuie suries études approfondies faites sur cette question, qui font ressortir au contraire que « les différences de richesse entre les nations sont dues essentiellement aux gens qui y vivent » (professeur Gunnar Myrdal). Le développement d’un pays est donc lié à un « état d’esprit » qui y règne. Le sociologue allemand Max Weber, au siècle dernier, le décrivait comme étant « l’éthique protestante ». Mais l’auteur de ce livre estime que cette base religieuse n’est pas indispensable puisque des pays non protestants, comme le Japon, se développent bien. On pourrait lui répondre que la présence d’hommes et de femmes régénérés par le Saint Esprit et solidement fondés sur la Parole de Dieu est la meilleure garantie de la prospérité des nations. La Bible l’enseigne et l’histoire le confirme. Les pays comme le Japon, Taiwan, Singapour, etc., qui connaissent actuellement une grande croissance économique en appliquant l’économie libérale, risquent néanmoins d’avoir de graves revers s’ils se laissent corrompre par la richesse comme le montrent déjà certains scandales. Seule une foi chrétienne authentique peut changer le coeur humain.

Ce livre très remarquable devrait intéresser tout particulièrement les chrétiens, car l’auteur a observé de près le noyautage dont fait l’objet une partie de l’Eglise catholique romaine, avec la fausse théologie de la libération, ainsi que le Conseil oecuménique des Eglises et des organisations protestantes très influentes telles que le National Council of Churches aux Etats-Unis. Il importe d’en être bien averti.

Jean Kreitmann

Jean Kreitmann est un homme d’affaires et écrivain chrétien, auteur de plusieurs livres sur les rapports entre la Bible et la vie politique et économique. Voyez de lui « Le Problème du Pain, de laPaix et de la Liberté », et, avec Henri Johannot, de « Chrétiens 7 Jours sur 7 », tous les deux publiés aux Editions du Phare, 8-6388 Flavion-Florennes, Belgique.