Homosexualité — Sida
Editions Kerygma, Aix-en-Provence, 1989, 53 pages, format de poche Fr. 6.—.
Voilà une brochure que tout chrétien, aujourd’hui, devrait lire. Dans un monde qui ne sait parler que de préservatifs, pour qui l’homosexualité est chose normale, voilà enfin un autre son de cloche !
Trois chapitres, trois auteurs : R. Barilier : « L’Homosexualité : approbation ou pardon ? », William Edgar : « Le Sida et la Morale », et Paul Wells: « Lumières bibliques dans les Nuages du Sida ».
Rien, dans cette brochure, de ces affirmations massives et sans nuances qu’on reproche si facilement aux chrétiens. Au contraire. Une pensée solide certes, et qui appelle un chat un chat, un péché un péché, mais nuancée, délicate et toujours fraternelle, désireuse non de condamner, mais d’éclairer et d’aider.
Pour Roger Barilier, l’homosexualité est bien un péché, qui affecte notre situation devant Dieu, notre rapport à Dieu en falsifiant nos rapports avec l’autre sexe. Mais il s’empresse d’ajouter que les chrétiens se doivent de ne pas rejeter les homosexuels, mais de leur témoigner beaucoup d’amour, amour qui doit « tendre à la guérison ».
William Edgar (« Le Sida et la Morale ») présente cette terrible maladie (définition, transmission, origine, diffusion, prévention). Il tente ensuite de répondre à la question: le sida, un jugement de Dieu ? Réponse qui mérite d’être entendue. Il aborde ensuite la question de l’attitude de l’Eglise face aux sidatiques.
Paul Wells nous donne des principes utiles pour « dégripper le discernement spirituel », et nous rappelle que la lutte essentielle n’est pas tant technique (préservatifs) que morale et spirituelle. « Quel malheur, constate-t-il, que tant de chrétiens et d’Eglises fassent chorus à la misérable propagande en faveur de cette protection unique que sont les préservatifs. »
Dans cette lutte, deux principes fondamentaux pour le chrétien : la chasteté avant le mariage, la fidélité sexuelle dans le mariage. Puis vient un appel aux Eglises « qui se sont laissées piéger par le relativisme moral, et ont favorisé et soutenu, implicitement ou explicitement, un comportement non biblique : le concubinage, l’avortement, le droit au choix sexuel ». Il s’empresse d’ajouter qu’il faut accompagner ceux qui souffrent du sida avec un message d’espoir, « car le sidatique n’est pas plus pécheur qu’un autre », accepter ceux que les autres refusent, et être près d’eux.
En bref, une brochure solide, bien pensée, facile à lire. Un message que les hommes de notre temps doivent entendre. A lire, à faire lire, à offrir aux jeunes, aux catéchumènes.
Robert GESSENEY*
*Robert Gesseney est pasteur de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud.
Les Actes des premières assises internationales de la désinformation
viennent de paraître.
Edité par l’Institut d’études de la désinformation, 18, avenue des Champs-Elysées, 75000 Paris.
En 400 pages, ils réunissent une soixantaine de communications sur des thèmes aussi divers que la désinformation par le langage (Jean Raspail), la rémanence de comportements idéologiques après l’effondrement d’une idéologie (Jean-François Revel), le gorbatchévisme vu de l’intérieur (Alexandre Zinoviev), la langue de bois, une tradition soviétique (Françoise Thom), les mesures actives du KGB sous Gorbatchev (Jean-Philippe Chenaux), le terrorisme et les autres méthodes inavouables au service de la désinformation (Herbert Romerstein), l’attitude à adopter en Occident face à la désinformation soviétique (Vladimir Volkoff et le comte Hans Huyn, député au Bundestag).
D’autres contributions traitent des agents d’influence dans les médias, de la manipulation de l’opinion à l’aide des images subliminales, de la désinformation au cinéma, dans la bande dessinée, la musique, l’enseignement, le monde de l’économie et de la santé (les ravages du freudisme et du conformisme dans la médecine).
L’attitude des Eglises face aux transformations du monde et surtout du tiers monde est analysée sans complaisance par l’industriel lausannois Jacques Paternot.