Dans quel monde de ténèbres l’homme ne vit-il pas depuis la chute de nos premiers parents ! Aujourd’hui l’iniquité relève la tête plus impudemment que jamais et revendique le droit de s’appeler bien. L’occultisme sous toutes ses formes se proclame le chemin vers la vraie spiritualité. L’humanisme sans Dieu prétend nous libérer de tous les maux. Les hommes en viennent, en excluant l’œuvre victorieuse du Christ à la croix, à croire pouvoir même apprivoiser la mort, se la rendre amie. L’immoralité réclame le droit d’être considérée l’égal, voire le supérieur du bien tel qu’il est défini par Dieu dans sa loi. Celui qui n’adore pas l’humanitarisme ambiant, qui ne s’incline pas devant le pluralisme des valeurs, qui ne se vautre pas dans ce marais qu’est l’égalitarisation de toutes choses (et surtout du bien et du mal) est considéré comme anormal en attendant d’être persécuté, voire éliminé, comme ennemi du consensus antichrétien universel qui se construit sous nos yeux. C’est ainsi que l’on travaille à la construction de cette bienheureuse démocratie qui regrouperait toute l’humanité dans un bien-être programmé pour tous sauf, bien sûr, pour ces gêneurs sous-humains – Unmensch – de la béatitude matérialiste universelle que sont embryons, handicapés de toutes sortes et vieux. Voici le paradis que nous prépare une humanité qui ne veut décidément plus entendre parler ni de repentance, ni de conversion, ni de retour à Dieu et moins encore d’une quelconque soumission à ses saintes lois. On peut bien dire d’une telle civilisation :
« Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ! » (Matthieu 6:23)
Mais la lumière qui est en Christ, lumière qui éclaire toute la création de Dieu, est réellement venue dans le monde. Elle s’est révélée pour nous dans cette fête que nous célébrons à Noël, fête de la naissance du Seigneur des seigneurs, du Roi des rois, de Jésus-Christ, de toute éternité Lumière divine et, aujourd’hui encore, lumière unique des nations. Comme l’annonçait Zacharie : par ce petit enfant, vrai Dieu et vrai homme, est venue la connaissance du salut, le pardon des péchés, l’ardente miséricorde du Dieu juste et saint.
« C’est par elle que le soleil levant nous visitera d’en haut
Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort
Et pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. » (Luc 1:78-79)
C’est cette lumière venue parmi les hommes, qui se trouve à la base, qui est la raison d’être de tout notre travail. Cette lumière est déjà victorieuse de tous les ténèbres de ce pauvre monde perdu. C’est elle qui nous conduit à travailler à percer les brouillards si épais de ce temps où les hommes se dressent plus que jamais, stupidement contre leur Dieu. Que la Parole de Dieu éclaire notre chemin et que, par cette lumière qui illumine tout homme, nos yeux puissent aussi voir la lumière.
Jean-Marc Berthoud