Dans sa volonté d’être majeur et autonome, l’homme moderne refuse Dieu. Je dis « moderne », je devrais dire : l’homme naturel. Car cette revendication d’autonomie commence dès Genèse 3. Depuis la chute originelle, l’homme veut une liberté sans Dieu et ne supporte pas de se sentir lié par des lois.
Et pourtant ! L’univers créé par Dieu n’est-il pas tout entier soumis à des lois ? Les lois de la Nature maintiennent le monde en un tout bien ordonné. Cette régularité même et cette stabilité du monde témoignent de la grandeur et de la sagesse du Créateur.
Mais on nous dit : admettons à la limite qu’il en soit ainsi, les lois de la physique, de la chimie, de la biologie sont une contrainte indépassable pour l’homme. Mais les « lois » de la morale, de la religion, de la famille ? Celles de l’art, de la société ? L’homme n’a-t-il pas le droit et même le devoir de les changer, de les améliorer ? N’est-il pas légitime d’adapter les lois du mariage à la réalité actuelle du couple, tel qu’il paraît dans une société sans cesse changeante ?
Eh bien, non ce n’est pas légitime. Car ces lois ne sont pas le produit d’une idéologie sociale donnée, comme on le répétait aux beaux jours du marxisme. Le Dieu Créateur est aussi Législateur : c’est lui, seul Sage, seul Saint, qui édicte les normes. De sorte qu’il y ait une Loi au-dessus des lois, une Norme divine au-dessus des lois arbitraires, faillibles, des humains. « La Loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple. » (Psaume 19 : 8).
Plus j’essaie d’approfondir ma réflexion chrétienne, plus mon respect pour la Parole de Dieu s’accroît. Il y a quantité de choses incertaines, fragmentaires, dans notre connaissance humaine, mais Dieu nous a donné dans l’Écriture sainte la règle de tout savoir véritable.
La parole de Dieu, mise par écrit dans la Bible, est l’autorité souveraine. C’est elle qui dit le Sens ultime des choses. C’est pourquoi elle est normative pour l’ensemble de notre vie, y compris intellectuelle. Le commencement de toute connaissance vraie, c’est de reconnaître la seigneurie de Dieu et de Jésus-Christ sur tous les domaines du créé. Faisons donc en sorte que notre pensée soit en permanence « enracinée et fondée » en Christ (Colossiens 2 :7). Que le Fils de Dieu règne en maître souverain sur notre pensée et que sa gloire resplendisse dans nos vies.
Christian ROUVIERE