En cette fin de XXe siècle, les milieux chrétiens sont envahis par des vagues de théories et de pratiques psychologiques qui, sous diverses appellations – cure d ’âme, relation d’aide, psychologie transactionnelle, etc. – n’ont fait qu’absorber ce qu’il y avait de plus nuisible dans les différents courants subjectivistes de la psychologie moderne. Divers éléments de la pensée de Freud et de Jung (parmi bien d’autres), foncièrement opposées aux enseignements de la Bible sur le fonctionnement de l’âme humaine, ont été largement adoptés par nos psychothérapeutes chrétiens. Mais cette mode d’une psychanalyse chrétienne apparaît au moment même où l’engouement de la psychologie profane pour ces penseurs commence à décroître. Il nous semble utile de signaler différents ouvrages qui manifestent une saine résistance à ces divers courants de la psychologie.
Le remarquable neuropsychiatre français, Henri Baruk (médecin et penseur biblique juif) s’est opposé avec la plus grande vigueur, depuis avant la dernière guerre, aux ravages produits par les théories et les pratiques de la psychanalyse répandues partout par de son coreligionnaire, Sigmund Freud. Se fondant sur les saines acquisitions de la neurologie moderne et découvrant sur le tard l’importance capitale du respect de la Thora (la loi de Moïse) pour une santé psychique équilibrée, le professeur Baruk, tout en restant juif traditionaliste (et, en tant que tel, farouchement opposé à Jésus-Christ comme Messie), a dans de nombreux ouvrages, réactualisé l’enseignement moral et social de l’Ancien Testament. Pour Baruk, si la frustration du désir provoque (comme l’ a fort justement observé Freud) des névroses légères, par contre, la frustration de la conscience, à laquelle conduit la psychanalyse, produit inévitablement des névroses profondes qui sont souvent irrémédiables. Sur le plan neurologique, Baruk a rendu d’immenses services à la psychologie scientifique. Mais, plus encore sur le plan de la pensée biblique, il nous aide à ramener la pensée chrétienne sur l’homme et sur la société, à ses fondements révélés dans l’Ancien Testament. Cette démarche psychiatrique, à la fois neurologique et morale, le conduisit à s’opposer avec la plus grande vigueur aux théories de Freud qui ignorait les acquisitions de la neurologie moderne et s’opposait à toute pensée morale en psychiatrie. Freud allait ici jusqu’à se considérer comme l’incarnation de l’anti-Moïse, c’est-à-dire de ce sans loi que la Bible nomme l’Antichrist. Voici des titres de Henri Baruk disponibles :
Des hommes comme nous. Mémoires d’un neuropsychiatre, Téqui, 1990, 368 p.; Le Judaïsme et le Prophétisme hébreu devant l’idolâtrie (i.e. la psychanalyse), 1979, 182 p. ; Essais sur la médecine hébraïque dans le cadre de l’histoire juive, 1985, 322 p. ; Humanisme psychiatrique et histoire de la neuropsychiatrie, 1983, 144 p.; Civilisation hébraïque et science de l’homme, 1981, 254 p.; L’homme Moïse, 1912; La psychanalyse devant la médecine et l’idolâtrie, 1978, 93 p. Ces ouvrages sont publiés par les Editions Colbo à Paris.
Dans une ligne semblable qui critique la psychanalyse à la fois comme supercherie scientifique et comme pratique destructrice de valeurs morales, nous vous recommandons également les ouvrages suivants :
Jacques van Rillaer, Les illusions de la Psychanalyse, Mardaga, Bruxelles, 1980, 415 p.; Tony Anatrella : Non à la société dépressive, Flammarion, Paris, 1993; Pierre Debray-Ritzen : La psychanalyse, cette imposture, Albin Michel, 1991, 273 p.; Pierre-Paul Grassé : La défaite de l’amour ou le triomphe de Freud, Albin Michel, 1976,240 p.; Gabriel Nahas : Freud, la cocaïne et le cerveau. Essai sur la physiologie de la liberté (Freud s’était, dès 1885, adonné à la cocaïne qu’il considérait comme un remède miracle.), F.-X. de Guibert, Paris, 1993, 214 p.; Wladimir Granoff et Jean-Michel Rey : L’occulte, objet delà pensée freudienne, PUF, 1985, 240 p.; Luisa de Urtubey .Freud et le diable, PUF, 1983, 208 p. (Freud était un praticien assidu des sciences occultes.) Finalement, l’ouvrage fondamental de H. Eysenck : Le déclin et la chute de l’empire freudien, F.-X. Guibert, 1993. Nous vous recommandons également l’excellent petit livre de M. et D. Bobgan : La psychologie et la Bible… Un bien triste mariage (S.O.B., Sainte-Foy, Canada, 119 p.) qui contient une réfutation percutante, à partir des enseignements de la Bible, de toute cure d’âme à prétention chrétienne qui se fonderait sur les théories psychologiques humanistes si populaires dans tant d’églises, ainsi que la critique biblique de cette déviation spirituelle, William K. Kilpatrick : Séduction psychologique, CBE, 1985, 280 p.