Nous recevions d’une fidèle lectrice aux États-Unis les lignes suivantes :
Le monde devient chaque jour un endroit plus désastreux. Seul dans le Christ et dans une communion avec de vrais croyants chrétiens trouvons-nous un havre de paix, de repos et d’espérance. Les incroyants s’enfoncent de plus en plus profondément dans le chaos et en conséquence recherchent l’oubli par des moyens des plus inattendus. […]
Ce ne fut que par vos publications que j’ai découverts que cette véritable grande figure héroïque, Alexandre Soljenitsyne était revenu en Russie par Magadan. Tant lui que sa famille sont chaque jour dans mes prières. Le Christ nous a au moins donné un modèle chrétien auquel nous pouvons, par sa grâce, regarder. Non, il ne fut pas plus séduit par le confort et la richesse matérielle américaine qu’écrasé par le Goulag. Que nous puissions nous aussi aspirer à une telle grâce en Christ. Je deviens souvent si triste à la vue de notre Christianisme confortable, même dans des Églises qui prétendent croire à la Bible. Priez pour nous tous qui vivons ici.
Vivons-nous dans le temps de l’abomination de la désolation dont parlent Daniel et le Seigneur ? Avec des faux Christs et un faux évangile partout autour de nous et proclamé dans la plupart des Églises ? Votre correspondance se rapportant aux traductions modernes de la Bible le confirme. L’Église sera bientôt si désolée que l’on ne pourra plus faire confiance à la Bible qu’elle emploie. Un ami au Canada a écrit de la même manière au sujet des cantiques et des livres de lecture quotidienne utilisés aujourd’hui dans toutes les Églises luthériennes. Satan cherche à réduire au silence les quelques ministères fidèles qui survivent. L’anarchie qui prévaut dans la vie quotidienne est écrasante. Je vis dans une partie de la ville qu’on appelle ici une zone de guerre où prévalent des combats de rues entre gangs de jeunes et des meurtres quotidiens. […] Néanmoins avec l’aide du Seigneur nous continuerons à travailler tant qu’Il nous enverra.
Je dois terminer. Je suis si reconnaissante pour le travail que vous accomplissez !
« Ainsi mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur ne sera pas vain dans le Seigneur. » (1 Cor. 15:58)
Ellen MYERS, Wichita, le 12 juillet 1994.
Un lecteur suisse du Tessin nous écrivait :
Merci de m’avoir fait connaître la publication Résister et Construire. On doit constater avec douleur que le Christianisme est réduit à peu de chose. Les grandes Églises protestantes ne sont plus que des baudruches. La plupart des membres cotisants sont animés du souci de s’assurer une belle cérémonie d’enterrement et ne se soucient plus du tout des discussions théologiques. L’œcuménisme est la méthode pour anéantir la foi vivante.
Le problème que vous abordez avec votre exposé sur les traductions de la Bible est assez difficile à comprendre, mais je crois avoir saisi de quoi il s’agit. J’ai toujours été allergique à toutes les traductions modernes. Très souvent je me méfie de citations bibliques et je vérifie et souvent je découvre que les citations sont purement fantaisistes ! Les traductions modernes ont presque toujours un ton de sécheresse et de manque de solennité qui rendent le contenu banal et peu crédible.
Avec satisfaction j’ai constaté que vous rendiez vos lecteurs attentifs au sort dramatique des Églises en voie d’extinction au Proche-Orient. Il y a un an et demi j’ai publié une notice concernant la désacralisation de la plus ancienne Église du monde à Urfa/Edessa en Turquie du Sud-Est. L’article a été très remarqué et des démarches auprès des ambassades de Turquie ont été menées en Suisse, Autriche, Allemagne et Hollande. C’était un succès absolument inattendu et qui montre qu’il y a toujours une sensibilité chrétienne assez vive.
Ci-joint la couverture photocopiée d’une publication de M. J. Lück, Un cri d’alarme. Peut-être avez-vous entendu parler de ce rapport. Lück s’est fait connaître par son livre extrêmement bien documenté sur la transformation de l’enseignement public et énorme machine de guerre contre les restes de l’influence chrétienne en Allemagne « chrétienne » et « démocratique ». Ce livre de plus de 400 pages a été publié par Hänsler Verlag – Stuttgart en 1979. L’auteur me l’a envoyé il y a je crois deux ou trois ans. Malheureusement il n’a rien perdu de son actualité. Le scandale du Département de l’Instruction publique du canton de Zurich avec sa publication Das Paradies kann warten se range « dignement » dans la ligne de cette œuvre de destruction religieuse et culturelle que la gauche accomplit vigoureusement.
Béat Christoph BÄSCHLIN, Tegna, le 7 juin 1994.