Le portrait sur la couverture est celui du théologien, apologète et exégète américain Greg L. Bahnsen (1948-1995) qui fut l’une des figures les plus lumineuses donnée par Dieu à son Église en cette deuxième moitié du XXᵉ siècle. Dieu l’a rappelé à lui dans sa 47ᵉ année, le 11 décembre 1995, des suites d’une troisième opération du cœur. Malgré son jeune âge les travaux de ce Docteur de la Parole (dont la plupart n’ont pas encore été édités) sont à la fois remarquablement prolifiques et d’une grande précision théologique et exégétique. Il s’est très tôt consacré à l’étude de la question de l’importance biblique de la Loi de Dieu et de la place qui doit lui revenir dans l’ensemble de la doctrine chrétienne. Il publia ainsi un certain nombre d’ouvrages dont Theonomy in Christian Ethics (Presbyterian and Reformed, 1977) ; By This Standard. The Authority of God’s Law Today, (ICE, Tyler, Texas, 1985) ; No Other Standard. Theonomy and its Critics, (ICE, Tyler, 1991) ; Homosexuality : A Biblical View, (Baker, Grand Rapids, 1978). Il était l’un des apologètes les plus habiles (et des plus courtois !) de sa génération, s’engageant dans de nombreux débats publics avec les adversaires de la foi chrétienne. Il manifestait à bien des égards un caractère chrétien exemplaire cherchant, par exemple, toujours à mettre en évidence les arguments les plus percutants de ses adversaires avant de les réfuter bibliquement et logiquement. Il était également un prédicateur et un exégète des plus remarquables. Il consacra récemment plus d’une centaine de prédications à une exposition détaillée du livre des Proverbes et il y a quelques années près de 200 sur l’Apocalypse. Nous possédons en outre de lui (parmi un très grand nombre d’autres cassettes) l’enregistrement d’un commentaire complet de Institution de la Religion Chrétienne, de Jean Calvin. Sa santé fut usée par le zèle qui le dévorait pour le Royaume de Dieu, par sa constante disponibilité au combat apologétique et par son incroyable ardeur au travail. À de telles fatigues furent ajoutés les coups très rudes qu’il eut à subir de la part de certaines Églises et de bien des chrétiens. Cela permet de comprendre que la flamme, qui brûla en lui avec une telle intensité, s’est tôt éteinte. Mais son travail était achevé. Il avait accompli les œuvres que Dieu avait préparé de toute éternité pour lui. Elles le suivront certainement, pour la gloire de son Seigneur et le bien de l’Église de Dieu.