Le portrait sur la couverture est celui de Jacques Saurin (1677-1730) remarquable prédicateur, apologète et théologien réformé du début du XVIIIᵉ siècle. Il exerça tout son ministère en exil, d’abord à Genève, ensuite à Londres puis, finalement, pendant 25 ans à La Haye aux Pays-Bas où il fut l’objet d’attaques calomnieuses. Avec David Martin et Bénédict Pictet il fut une des dernières lumières du calvinisme francophone, avant la débâcle spirituelle et intellectuelle d’un Protestantisme envoûté par les séductions d’une raison dressée contre Dieu. Il est célébré pour ses sermons (12 vols) qui mériteraient d’être réédités. Aujourd’hui encore ils frappent le lecteur tant par la force de son argumentation théologique et par la magnificence de son style oratoire que par l’acuité et l’intelligence de son interprétation des Saintes Écritures.