Adieu à la souveraineté de la Suisse

par | Résister et Construire - numéros 45-46

Quasiment sans la manifestation du moindre désaccord ce qui auparavant paraissait impossible s’est réalisé[1]. Ne comprenant pas les enjeux du scrutin le peuple suisse vota ce printemps pour mettre fin à la solidité tout à fait unique de sa monnaie et, de ce fait, renonça à la fois à la puissance financière et à l’indépendance du pays. Méconnaissant les conséquences de l’abandon du lien constitutionnel rattachant le franc suisse à l’or, les électeurs suisses – rappelons qu’il s’agit de la seule démocratie directe au monde – ont accepté par référendum une nouvelle constitution. Parmi bien d’autres choses, celle-ci abolit la convertibilité traditionnelle du franc suisse en or qui, pour de nombreuses générations, avait fait de cette monnaie une valeur monétaire aussi solide que l’or lui-même.

Cette décision historique constitua le point culminant d’une campagne internationale fort bien orchestrée dont le but n’était autre que de faire disparaître ce dernier obstacle à la création d’une monnaie mondiale capable de manipulation à volonté par inflation ou déflation. Parvenir à un tel but constitue depuis fort longtemps le dessein de l’élite financière et politique américaine et européenne qui règne dans les cénacles mondialistes du Council on Foreign Relations (CFR) et de la Commission Trilatérale[2]. C’est à fort bon escient que cette élite a, depuis si longtemps, en horreur la présence sur les marchés financiers internationaux d’une pareille monnaie dont la stabilité repose sur son rapport strict à un métal précieux. Car, par sa seule présence, le franc suisse mettait un frein insupportable à toute volonté de manipulation arbitraire totale des monnaies. Depuis 1933, lorsque Franklin Delano Roosevelt, sous de fallacieux prétextes, dépouilla les citoyens des États-Unis de leur droit à détenir de l’or, la stratégie de l’Élite financière internationale peut se résumer en un effort constant de contrôler la disponibilité du crédit par sa manipulation (et celle de l’argent papier fabriqué sur la planche à billets) par l’action souveraine des banques centrales. C’est ainsi que la masse monétaire est contractée ou développée à volonté afin de l’adapter aux exigences des projets de ces utopistes fabriquant ainsi ces mouvements d’inflation et de déflation qu’on a habilement appelé les « cycles monétaires ».

Le plan d’attaque

Pour ces milieux internationaux il était donc indispensable de faire disparaître la discipline financière que constituait le rattachement du franc suisse à l’or. Mais comment s’y prendre ? Pour les États-Unis Franklin D. Roosevelt y était parvenu par simple décret présidentiel, ceci au moyen d’un ordre exécutif. Mais une telle voie s’avérait impratiquable en Suisse, pays doté d’un gouvernement central faible et d’une forte tradition d’indépendance cantonale. La conclusion était claire : il fallait que le peuple suisse soit amené à lui-même prendre cette décision. Maître de toutes les ruses de la guerre psychologique et sémantique notre cabale financière a érigé un écran de fumée des plus méprisables pour atteindre ce but : l’exploitation des souffrances du peuple juif utilisé comme appât politique.

Le New York Times et le Washington Post prenant un ton scandaleusement injurieux ont déclenché une véritable avalanche d’accusations calomnieuses contre l’entreprise bancaire suisse, institution jusqu’alors hautement respectée[3]. L’accusation portée était la suivante : les banques suisses détenaient toujours dans leurs coffres l’or déposé avant la guerre par des Juifs qui, plus tard, furent les victimes de l’Holocaust. Avec, comme fer de lance, le prodigieusement riche Edgar Bronfman (CFR) propriétaire de la multinationale des liqueurs, Seagram, et président du Congrès Mondial Juif, l’attaque des « fonds en déshérence » se développa rapidement en une mission de « sauvetage » pour Juifs « maltraités » auxquels les banques avait « claqué la porte au nez » lorqu’ils auraient tenté de récupérer les fonds déposés par des parents exterminés par les nazis.

Nulle part dans cette campagne de propagande acharnée n’a-t-on fourni la moindre preuve concernant ces fameux « fonds non réclamés ». On a tout simplement passé sous silence le fait que dans les années cinquante, puis plus tard en 1962, les banques suisses avaient officiellement examiné les comptes dormants appartenant à des personnes qui auraient pu mourir pendant la guerre et elles avaient, suite aux renseignements trouvés, versé des dizaines de millions de dollars aux survivants de l’Holocauste ainsi qu’à diverses causes juives. Malgré cela la pression se fit si intense que le gouvernement suisse fut contraint à convoquer une Commission indépendante composée de personnalités dites éminentes dans le but d’examiner tout à nouveau la comptabilité de ces banques. Le président de cette Commission était nul autre que Paul Volker, ancien président de la Réserve fédérale américaine et membre très influent, tant du CFR que de la Commission Trilatérale. Le caractère manifestement trompeur de cette démarche a été révélé par l’American Spectator : « Il n’existe malheureusement aucune étude fiable et soixante ans plus tard une telle étude, permettant de découvrir la provenance et la façon dont cet argent serait rentrée en Suisse pendant les années trente, n’est manifestement plus réalisable, quelque éminentes que puissent être les personnalités qui s’y engagent. » En attendant le Journal de Genève rapportait l’avertissement étonnant prononcé par Edgar Bronfman :

« Edgar Bronfman estime que si les banquiers suisses ne saisissent pas l’occasion unique de rétablir leur réputation, il prévoit « la fin de la Suisse en tant que grand centre bancaire du monde, car toute marque essentielle de confiance aura disparu. […] le monde libre […] finira bien par trouver répréhensible un tel système bancaire. »

Ce qui est en fait le plus choquant dans toute cette affaire c’est que l’Établissement financier américano-européen a en effet très largement les moyens de mettre à exécution une menace aussi extraordinaire. Il devint vite clair que le Conseil fédéral suisse l’avait fort bien compris. On vit d’abord l’annonce devant le Parlement de la création d’un Fond humanitaire suisse doté du capital faramineux de 7 milliards de francs et dont les intérêts devaient servir à secourir des personnes dans le monde se trouvant dans un état de grave détresse financière. Une terminologie aussi peu précise était rendu nécessaire par le fait que jusqu’alors rien n’était venu à jour relatif aux fonds juifs en déshérence. En bref il était clair que ces sept milliards de francs n’avaient en fait rien à voir avec les « fonds en déshérence ». Cependant Bronfman et les autres qui attaquaient les banques jubilaient ; et ils avaient d’excellentes raisons de se réjouir.

Le cœur de cette histoire

Après avoir ajouté sept milliards de francs à ce fond humanitaire, cette fois au bénéfice du peuple suisse qui avait de bonnes raisons pour être furieux de devoir débourser des sommes aussi énormes à des étrangers sur la base d’accusations non prouvées, le Conseil fédéral annonça que cette somme de quatorze milliards de francs proviendrait de la vente de l’or détenu dans les coffres de la Banque nationale suisse. Ceci serait rendu possible en détachant le franc suisse de son lien historique avec l’or, mesure qui permettrait sa vente libre sur le marché. C’est ici que se trouve le cœur de l’intrigue, complot si habilement obscurci par l’épais écran de fumée répandu par le biais des réclamations du Congrès mondial juif relatives au fonds en déshérence appartenant aux survivants de l’Holocauste.

Jean-Marc Berthoud de Lausanne fut un des rares observateurs de ces événements à tenter, avant qu’il ne soit trop tard, à avertir le peuple suisse du danger pour lui de ce qui se tramait. Il écrivait ces lignes prémonitoires dans son étude, L’étalon or suisse et le nouvel ordre des siècles : « En libérant les quatorze milliards de francs tirés de la réserve en or de la Banque Nationale Suisse et en décidant de commencer à vendre la réserve d’or sur laquelle est fondé le rapport de notre monnaie à la réalité, le Conseil fédéral a fait le premier pas sur la route de la libération du franc suisse de sa référence obligée à l’étalon or[4]. »

Le deuxième pas ne se fit guère attendre. Le Conseil fédéral proposa une révision de la Constitution helvétique dont un des articles prévoyait de dissoudre de façon permanente le lien historique entre le franc suisse et l’or. C’est cette révision constitutionnelle (il s’agit en fait d’une nouvelle constitution) que le peuple suisse vient d’approuver. Le chantage de l’élite financière internationale avait ainsi parfaitement atteint le but visé.

Il faut ici comprendre que dans toute cette affaire Bronfman n’a aucunement agi en tant que représentant du peuple juif, mais avant tout en tant que membre de l’élite du Council on Foreign Relations et que ce qu’il poursuivait derrière son écran de fumée des « fonds en déshérence » était un des buts cruciaux de toute la politique de l’Establishment financier mondialiste. Le peuple juif en tant que tel était tout aussi ignorant de la nature véritable de l’attaque menée contre les banques suisses que le peuple américain lui-même. En fait un certain nombre de Juifs en Israël furent vivement irrités par confrontation bien étrange à leurs yeux entre le Congrès juif mondial (censé les représenter) et la Suisse. C’est ce que révèlent les remarques d’un journaliste israélien citées dans le New York Times : « S’énerver sur les comptes privés d’individus ne fait que trivialiser l’Holocauste. Les Israéliens ressentent de manière pénible le langage grandiloquent qu’utilise le Congrès juif mondial. Il y a un sentiment qui dit : Ne m’utilisez pas, n’utilisez pas l’Holocauste pour la promotion de vos propres intérêts. »

Souvenons-nous que ce sont des Juifs israéliens qui ont jadis rappelé au monde le plan véritable sur lequel se situait le débat sur l’acceptation ou le refus des réparations allemandes. Israël accepta alors une compensation financière se montant à des milliards de dollars, mais ces réparations furent versées non à des personnes privées mais à l’État d’Israël.

Plus que de l’argent

Mais la nouvelle constitution suisse concerne bien autre chose que l’or. L’occasion semblait trop belle pour ne pas tenter d’y opérer un nettoyage complet. Comme nous ne disposons pas d’espion au sein du Conseil fédéral il nous est impossible de dire quelles menaces, propositions avantageuses ou quelles trahisons conduisirent les autorités helvétiques à produire un document aussi effrayant. Car il s’agit ici d’une étape capitale dans le projet dont le terme est la dissolution de la Confédération helvétique et sa fusion dans le Nouvel Ordre Mondial sous l’égide des Nations Unies.

Le peuple suisse a par le passé toujours disposé d’au moins un mois pour examiner en débat public la modification d’un seul article de la constitution fédérale. Cette fois les citoyens suisses durent se décider en toute hâte et sans la possibilité d’un véritable débat public sur plus de cent articles constitutionnels introduisant des modifications profondes dans leur mode de gouvernement, l’avenir de leur armée et l’orientation culturelle du pays. Il est évident que pour les promoteurs de cette nouvelle constitution une telle précipitation était indispensable afin d’empêcher les citoyens suisses de prendre conscience de ses implications. Car par cette nouvelle constitution leurs lois, leurs droits et leurs coutumes allaient dorénavant être subordonnés aux édits et aux injonctions du nouvel ordre international. Ces changements constitutionnels vont jusqu’à monter une attaque des plus perfides contre les fondements traditionnels de la famille.

Dans la ligne établie par le traité des Nations Unies sur les Droits de l’enfant, tant la responsabilité que l’autorité des parents sur leurs enfants – ce qui constitue le fondement de tout État sain – allaient être abandonnées par la nouvelle Constitution helvétique. Dans cette perspective fort innovatrice ce sont les enfants qui peuvent dorénavant décider de ce qui leur plaît, ceci allant même jusqu’au choix d’une religion ou même au refus de toute foi. Selon cette nouvelle Constitution dans tout exercice d’autorité responsable et légitime sur des enfants les deux sexes doivent dorénavant être représentés de manière plus équitable. Ceci implique l’abolition de fait de l’autorité paternelle et ouvre la porte à une importante possibilité d’intervention étatique dans le fonctionnement interne des familles. La définition même de la famille a été modifiée : elle devient dorénavant une « communauté d’adultes et d’enfants ».

Le Conseil fédéral suisse, dont l’autorité était traditionnellement limitée par celle des cantons, eux seuls souverains, se voit transformé par cette nouvelle Constitution en une bureaucratie centralisée détenant la possibilité constitutionnelle d’exercer une autorité quasi dictatoriale et un pouvoir d’action directe sur la confédération tout entière. Dans cette nouvelle Constitution on voit à quel point la manie de l’intervention de l’État est à l’ordre du jour : les paroles, les écrits et les attitudes doivent maintenant se conformer aux normes du « politiquement correcte » en conformité aux décisions du Conseil fédéral. Dans le texte de la nouvelle Constitution le mot « citoyen » a été remplacé par celui de « population » et cette population inclut maintenant les étrangers qui demeurent légalement ou illégalement dans le pays. Elle favorise la « diversité culturelle » dans le but d’engager la Suisse à rejoindre « l’ordre international de paix et de justice ».

Assimilation par l’Union Européenne

Dans la nouvelle Constitution l’expression « la nation suisse » a été remplacée par celle de « peuple ». Cela équivaut à l’abandon de l’identité nationale. « Les peuples des 23 cantons de la Suisse » est devenu « Le peuple et les cantons suisses ». Le « peuple » n’aura plus rien à dire sur l’application des lois internationales qui auront donc un caractère irréversible. N’étant elle-même pas membre de l’ONU la Suisse se trouve maintenant juridiquement prisonnière d’un pouvoir international arbitraire. C’est en fait une situation juridique guère plus enviable que celle de la Bosnie.

La nature de l’armée de milice suisse, unique au monde, sera elle aussi radicalement transformée. Malgré le refus répété du peuple et son opposition passée décidée les soldats suisses devront dorénavant servir avec les troupes de l’ONU. C’est ainsi que la Suisse abandonne sa politique traditionnelle de neutralité armée. Sa célèbre armée de milice sera à terme transformée en une armée professionnelle sous contrôle centralisé. Les Suisses ont maintenant reçu la consigne qu’ils doivent « contribuer de manière égale au maintien de la paix ». Ignoré par ce flot de propagande est le fait que ce pays, grâce à son isolationnisme (sa neutralité armée) est l’unique nation européenne à être demeurée en paix avec ses voisins depuis près de deux siècles.

Il va de soi que l’ordre nouveau interdit explicitement toute forme de discrimination. Il ne faut plus, d’aucune manière que ce soit, tenir compte des distinctions traditionnelles : lieu d’origine, race, sexe, âge, langage, style de vie (homosexualité), religion, philosophie, politique, déficiences mentales ou physiques ne doivent plus avoir aucune espèce d’importance. L’égalité s’imposant, tous doivent être comme un seul homme. Les étrangers, par exemple, pourront réclamer le droit de vote puisque la discrimination par rapport au lieu d’origine est devenue tabou.

En bref ce document incroyable démantèle les éléments les plus naturels de la vie en communauté, tels la liberté, l’identité nationale, la famille et même le droit à une vie privée. À la place sont substitués des objectifs socialistes tels les « droits » à l’emploi ou au logement. De nouveaux progrès dans cette voie sont manifestement inévitables vu que l’objectif programmé n’est autre que l’absorption complète de la Suisse par l’Union Européenne.

La dernière ligne de défense

L’extinction de la souveraineté de la Suisse devrait constituer un avertissement terrible pour les Américains. Lorsque Georges Bush épiloguait avec un tel bagout sur ce Nouvel Ordre Mondial qu’il travaillait à instaurer lors de la Guerre du Golfe il ne se donnait pas la peine d’en expliquer les modalités. Elles se trouvent maintenant explicitement formulées devant nous par la nouvelle Constitution helvétique. Ceux qui affirmaient qu’il serait impossible d’homogénéiser les nations européennes s’avèrent avoir été pitoyablement naïfs. Ils oubliaient tout simplement la puissance implacable de l’Élite internationale.

Mais il y se trouve toujours une différence capitale entre l’Amérique et la Suisse. Nous sommes encore en possession de notre Constitution. Certes maltraitée et mise en lambeaux, abusée comme elle l’a été, cependant nous l’avons toujours. Ce que vient de subir la Suisse doit nous inciter à nous précipiter à sa défense. Nous devons constamment fixer notre attention, non sur des détails d’ordre secondaire, mais sur les principes immuables de notre Constitution. Nous somme opposés au salaire minimal non parce qu’il réduit les pauvres au chômage (ce qu’il fait effectivement) mais parce qu’il est anticonstitutionnel ; nous sommes opposés à la guerre au Kosovo non parce qu’elle ne fait rien pour aider les Kosovars (ce qui est vrai), mais parce qu’elle est anticonstitutionnelle ; nous sommes contre le Fond Monétaire International et le sauvetage financier de pays étrangers non parce que de telles mesures y retardent les réformes véritables (ce qui est évident), mais parce que ces mesures sont foncièrement anticonstitutionnelles ; nous sommes opposés à l’aide fédérale à l’éducation non parce qu’elle forge dans l’esprit de la jeunesse les chaînes du politiquement correcte (ce qui est certainement le cas) mais parce qu’elle est anticonstitutionnelle ; nous sommes opposés à la papier monnaie fictive qu’émet la Réserve fédérale, non parce qu’elle produit l’inflation (ce qui va de soi), mais parce qu’elle est anticonstitutionnelle.

Notre Constitution demeure notre dernière ligne de défense contre le Nouvel Ordre Mondial de l’Élite financière internationale.

Jane H. Ingraham

Jane Ingraham, qui habite la Floride aux États-Unis, est mère de famille et correspondante internationale de la revue conservatrice The New American.

 

 

[1]      The New American, 19 juin 1999.

[2]      Voyez à ce sujet les articles du très regretté Frédéric Goguel sur le thème Mondialisme et pouvoir occulte dans les numéros 7-10 de Résister et Construire, numéros toujours disponibles.

[3]      Nous disposons de quatre ouvrages d’auteurs anglophones (il en existe d’autres !) consacrés à l’« histoire » de la Suisse pendant la deuxième guerre et qui sont des exemples parfaits de la nouvelle historiographie politiquement correcte. (L’école historiographique marxiste suisse, animée, entre autres par les disciples du Professeur Hans-Ulrich Jost de l’Université de Lausanne, poursuit depuis des années ce même travail de sape historiographique et culturel du pays. Elle est aidée par les fabulations à prétentions sociologiques et historiques du communiste genevois de longue date Jean Ziegler. En 1997, il publia un ouvrage d’histoire politique fiction intitulé, La Suisse, l’or et les morts, (Seuil, Paris.) Les ouvrages américains auxquels nous nous référons ont été expressément commandés, écrits et publiés aux États-Unis en vue d’alimenter la campagne de guerre culturelle anti-helvétique qu’on peut appeler La guerre des fonds juifs. Le moment choisi pour leur publication (ils datent tous de 1997) est à ce sujet explicite. De tels ouvrages historiques (mêmes fictifs comme ils le sont très largement) nécessitent plusieurs années de recherches avant de voir le jour s’ils espèrent détenir la moindre crédibilité. En voici les titres : Mitya New, Switzerland Unwrapped. Exposing the Myths, I. B. Tauris, London and New York, 1997, Adam Lebor, Hitler’s Secret Bankers. The Myth of Swiss Neutrality During the Holocaust, Birch Lane, Secaucus New Jersey, 1997 ; Tom Bower, Nazi Gold. The Full Story of the Fifty-Year Swiss-Nazi Conspiracy to Steal Bilions from Europe’s Jews and Holocaust Survivors, Harper/Collins, New York, 1997 ; Isabel Vincent, Hitler’s Silent Partners. Swiss Banks, Nazi Gold, and the Pursuit of Justice, William Morrow, New York, 1997. Nous signalons quelques titres un peu plus sérieux publiés récemment en Suisse sur cette même question : Felix Auer, Jean Ziegler ou l’histoire falsifiée, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1998 ; Jean-Christian Lambelet, Le mobbing d’un petit pays. Onze thèses sur la Suisse pendant la deuxième guerre mondiale, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1999 ; Philippe Braillard, Tragédie et Mascarade : Autopsie de la Crise des Fonds Juifs et de « l’Or Nazi », Georg, Genève, 1999.

[4]      Jean-Marc Berthoud, L’étalon or suisse et le nouvel ordre des siècles, Documentation chrétienne, mars 1997.