Ce matin en pleine louange, pourquoi ouvrir un journal ? Pourquoi poser une question aussi brutale ? En Suisse, chrétiens ou non, Sommes-nous tous des assassins ? De fait ou de consentement ? Dans le livre des Actes (au chapitre 5) nous apprenons que les apôtres sont aux prises avec les autorités et qu’ils sont devant un choix : plaire ou ne pas plaire ?
La Vérité n’est pas toujours plaisante à entendre pour certains.
Conséquence : le souverain sacrificateur et tous ceux qui étaient avec lui, mettent la main sur les apôtres, et les jettent dans la prison publique. Mais un ange du Seigneur, ouvre pendant la nuit les portes de la prison, les fait sortir, et leur dit :
Allez, tenez-vous dans le temple, et annoncez au peuple toutes les paroles de cette Vie. (Actes 5:20)
Entendant cela, ils entrent dès le matin dans le temple, et se mettent à enseigner. À nouveau arrêtés, ils sont interrogés :
Ne vous avons-nous pas défendu expressément d’enseigner en ce nom-là ? (Le nom de Jésus.) Et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme ! (Actes 5:28)
Pierre et les apôtres répondent :
Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.
Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.
Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, les apôtres ne cessent d’enseigner et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ. (Actes 5 : 29)
La bonne nouvelle de Jésus-Christ est actuelle. Annoncer les paroles de cette vie exige toujours un choix de la part de ceux qui l’entendent comme de ceux qui l’annoncent. Notre pays a besoin de témoins de l’Éternel remplis de son Esprit et consacrés jusqu’à préférer obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ?
Pourquoi parler maintenant d’un sujet aussi brûlant que celui de l’avortement ? Si brûlant que nous pourrions sentir les flammes de l’enfer sous nos pieds. N’est-ce pas faire de la politique dans l’Église ? Je réponds : « Non ! » et je prends l’entière responsabilité de mes paroles, prononcées en Christ, devant Dieu.
Nous n’avons plus le temps de faire de belles phrases. Il faut aller droit au but ! À l’exemple des prophètes d’Israël, il faut oser dire les Paroles de Yahweh notre Elohim et, comme les apôtres, il faut dire les Paroles de Yeschoua son Fils.
Parlant de son retour, Jésus pose la question vitale pour tous les humains :
Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?(Luc 18:8)
Elle est appuyée par cet avertissement donné à l’Église :
Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. (Luc 12:40)
Plus que jamais, la sainteté de notre Dieu est bafouée. Nos contemporains ne savent plus discerner le bien et le mal, et le gouvernement suit les modes du temps. On se rassemble sous la bannière de la tolérance absolue sans comprendre que cette fausse liberté nous rend esclave du mal triomphant. Ne laissons pas Satan assassiner notre foi et voler notre couronne. Notre résistance devient une affaire personnelle qui engage notre conscience. « Le comportement témoigne plus que les paroles » dit un proverbe.
Une journaliste, ignorante des lois divines et rebelle comme nous l’étions avant notre conversion à Christ, chante la victoire de l’avortement malgré, dit-elle, la position des « fondamentalistes » qui lancent un référendum. Merci Madame de rappeler par ce terme que nous sommes fondés sur la Bible, Parole de Dieu. Dans son article, elle souligne la sagesse et la clairvoyance des membres du Conseil des États qui ont enfin compris et permis à la femme de décider de son arrêt de grossesse. Ceci sans avoir besoin de demander l’avis d’un médecin, contre celui de son mari ou de sa famille et, ce qui est plus dangereux, sans tenir compte des conséquences psychiques, ou même physiques, de cet acte.
Sa décision entraînant la mort de son enfant peut donc être prise et officiellement acceptée jusqu’à la douzième semaine. Le code pénal faisant foi. Selon le calendrier, douze semaines font trois mois. N’est-ce pas là un crime ? Douze semaines de plus et je naissais ! Il y a quelques jours, la presse signalait que huit naissances sur dix sont prématurées en Suisse.
Le simple bon sens ne nous enseigne-t-il pas à quel moment la vie commence pour un être humain ? Ou alors le fœtus ne devient-il un être humain que s’il n’est pas l’encombrant résultat du plaisir ?
Certes, il est des circonstances particulières qui exigent des prises de position douloureuses. Je me souviens de ces époux devant choisir entre une mère sans enfants ou un enfant sans mère. Ou de cette jeune adolescente et de sa famille placées devant l’alternative de l’acceptation ou du refus des conséquences d’un viol.
Que dire ? Que faire ? Là où la sagesse est de rigueur, le Saint Esprit interviendra si nous le lui demandons. Tolérer en silence le péché, n’est-ce pas participer à son extension ? Il prospérera, Jésus lui-même nous en averti. Mais nous devons dénoncer les œuvres des ténèbres, proclamer la sainteté de notre Dieu et notre refus d’encourager le mal.
Tôt ou tard, notre témoignage portera ses fruits, car à qui veut entendre et le recevoir, le don du salut est offert.
Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. (Apocalypse 22:11)
Et que celui qui est saint se sanctifie encore au milieu même de la souillure et de l’injustice. Combien nous avons besoin de ta grâce pour être fidèles, Seigneur !
Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai ses péchés, et je guérirai son pays. (II Chroniques 7:14)
Oh ! si mon peuple m’écoutait. Si Israël marchait dans mes voies.(Psaume 81:13)
Roland De Siebenthal