Le Sommet du Millénium de l’ONU

par | Résister et Construire - numéros 47-48

Il faut lire son journal… Entre les lignes ! Robert Welche (1975)[1]

Le Sommet du Millenium des Nations Unies s’est tenu à New York des 6 au 8 septembre de cette année. Ses débats et furent très largement commentés par la presse. Mais à moins d’appliquer à ces articles le mot d’ordre cité ci-dessus il nous sera difficile de saisir la signification véritable de cet événement. Ce qu’il faut en retenir est ceci : Ceux qu’on appelle l’« Establishment » (ou le cercle des initiés du Nouvel Ordre Mondial) n’aspirent pas simplement à l’établissement d’un gouvernement mondial mais cherchent à instituer un gouvernement du monde plus substantiel, mieux organisé bureaucratiquement et manifestant une volonté d’ingérence plus grande encore que tout ce que le fondateur de l’ONU, le président américain Franklin Delano Roosevelt n’avait jamais osé imaginer Si les mondialistes rassemblés à ce sommet pouvait mener à bien ce que la dépêche de l’Associated Press appelait « une liste d’aspirations politiques fort étendue, promettant de réduire la pauvreté, de protéger notre mère commune, la planète terre et d’accroître la capacité des Nations Unies à maintenir de manière effective la paix » le résultat ne pourrait qu’être un monde dans lequel la vie de nos enfants serait dirigée du sein maternel au tombeau par une bureaucratie socialiste internationale toute puissante.

Certains aspects de la rencontre de plus de 150 dirigeants mondiaux a pu surprendre les non-initiés. Les promoteurs du gouvernement mondial présents se sont cependant comportés d’une manière parfaitement digne de leur réputation. Le président Clinton a donné un sens nouveau au mot célèbre de Pogo : « Nous avons rencontré l’ennemi, et c’est nous. » Manifestant son accord avec les projets du Secrétaire général Kofi Annan favorisant le développement du rôle du Conseil de Sécurité dans les domaines de la santé, des services sociaux et de l’éducation, M. Clinton affirma :

« Ceux qui ont été attentifs à cette discussion pourront bien dire que la tâche du maintien de la paix à des rapports avec les questions de sécurité mais ces autres questions sociales n’ont rien à voire avec la sécurité et ne concernent aucunement les activités du Conseil de Sécurité. C’est la dernière que je me trouve à cette tribune et il me faut, avec tout le respect que je leur dois, dire à ces personnes que je ne partage pas du tout leur avis. Ces questions concerneront à l’avenir toujours davantage le Conseil de Sécurité. Si nous ne nous attaquons pas au lien d’acier qui relie la pauvreté et la maladie à la mort nous ne pourrons jamais susciter cette paix à laquelle aspiraient les fondateurs des Nations Unies. »

Le développement ainsi proposé des activités du Conseil de sécurité des Nations Unies dans des domaines prétendument humanitaires pourrait faussement laisser croire que l’organisation mondiale prendrait à l’avenir des positions moins militantes relatives au maintien de la paix. Mais un tel point de vue ne ferait qu’aller à l’encontre de la réalité des faits. Lors d’une session du Conseil de Sécurité tenue pendant le sommet – les chefs d’État y remplaçaient leurs délégués habituels – une résolution fut adoptée recommandant l’accroissement des attributions du département de maintien de la paix des Nations Unies, ceci afin de permettre un déploiement plus rapide et plus efficace des troupes de l’ONU sur le terrain des combats. Une fois de plus notre lâcheur en chef de la souveraineté nationale, le président Clinton, montra à tous la voie à suivre. Il déclara :

« Il nous faut augmenter nos efforts en vue d’équiper les Nations Unies pour les tâches que nous leur demandons d’accomplir. Les Nations Unies doivent disposer des moyens leur permettant de jouer le rôle de gardiens de la paix que nous leur demandons. Ils doivent pouvoir rapidement déployer une force crédible efficacement entraînée et équipée. » […]

William F. Jasper résume comme suit quelques-uns des projets avancés par les dirigeants de l’Organisation des Nations Unies :

« Bon nombre des propositions avancées lors de ce Sommet du Millenium ne font autre chose que répercuter de manière respectueuse le contenu du rapport rédigé pour l’Organisation par son Secrétaire Général Kofi Annan dans le document, Nous les peuples : le rôle des Nations Unies pour le 21ᵉ siècle. C’est ce texte qui devait préparer le projet de réforme des structures du monde, tel qu’il fut formulé par les Nations Unies lors de ce sommet.

Le texte d’Annan ne propose guère d’autre chose qu’une espèce de New Deal socialiste de portée non plus américaine, comme ce fut le cas de son prototype rooseveltien, mais maintenant carrément globale. Il va même jusqu’à adopter la rhétorique de Franklin Delano Roosevelt dans sa promotion de la vision utopique d’une société « affranchie de ses craintes » et « libérée de la pauvreté », expressions que l’on retrouve dans les sous-titres du document. Ce texte propose, parmi bien d’autres choses :

  • une guerre globale contre la pauvreté […] ;
  • mettre une fin à la « discrimination sexuelle (gender discrimination) » (c’est-à-dire l’établissement de quotas sexuels obligatoires dans les domaines des « salaires, du droit à la propriété et de l’accès à l’instruction » ;
  • l’instruction étatique généralisée, les repas scolaires et les soins médicaux pour tous ;
  • une démarche globale pour favoriser le développement de l’emploi des jeunes sous la direction de l’Office International du Travail et de la Banque Mondiale ;
  • une initiative globale dirigée par l’Organisation Mondiale de la Santé pour lutter contre la malaria et le SIDA ;
  • une action ambitieuse en faveur du projet « des villes sans bidonvilles », plan d’action qui devrait être placé sous la direction de l’ancien terroriste et président sud-africain, Nelson Mandela ;
  • une initiative en faveur de projets informatiques tels UNTeS (Service Technologique Informatique de l’ONU) ; ce groupe rassemblerait des volontaires travaillant pour les Nations Unies dans le domaine de la haute technologie ;
  • une aide croissante en faveur des pays en voie de développement ;
  • la création d’une « Cour Criminelle Internationale » ; et, finalement
  • l’adoption du Protocole de Kyoto qui rend obligatoire les réductions d’« émissions gazeuses favorisant le prétendu effet de serre ».

Il est évident qu’une organisation capable de faire appliquer même la moitié d’un tel programme serait, de fait, rien d’autre qu’un gouvernement mondial. Cette conclusion indéniable a évidemment été désavoués, et ceci de manière répétée, tant par le Secrétaire général, Kofi Annan, que par ses associés. Un exemple frappant de ce genre de langage unique, (le Newspeak de George Orwell) se trouve dans le document datant de 1995, Notre voisinage global. Le rapport de la Commission sur la direction (governance) de la planète. Cette organisation est financée par les Nations Unies ainsi que par diverses fondations étroitement liées au mondialisme. Nous y lisons :

« Comme l’explique clairement ce rapport, la direction (governance) du monde n’est pas un gouvernement mondial. Aucun malentendu ne devrait provenir de la ressemblance entre les termes. Nous ne favorisons pas un mouvement qui conduirait à la constitution d’un gouvernement mondial… »

Jasper commente le rapport de la Commission ainsi :

« Comme il le savent parfaitement bien c’est bel et bien un « gouvernement global » qu’il proposent.… Les propositions du CGG (Commission on Global Governance) implique invariablement de croissantes attaques contre la souveraineté des nations et la recommandation du transfert de compétences législative, exécutives et judiciaires nationales aux Nations Unies ou à leurs institutions multilatérales subsidiaires. Ceci se fait toujours au nom du maintien de la paix, des la construction des nations, de la préservation de l’environnement, de l’aide en faveur des pauvres, du désarmement, de la lutte contre le crime organisé, etc. » […]

Dans notre Bulletin du mois d’avril, Thomas Eddlem indiqua que les propositions des Nations Unies en 1998 et 1999 comportaient la constitution d’un Tribunal Criminel International, un système mondial de taxation, une banque centrale mondiale, l’abolition mondiale du droit de porter des armes, et l’accumulation par les Nations Unies de divers autres pouvoirs actuellement exercés par les États souverains. M. Eddlem en tirait la conclusion suivante :

« […] légitimes ou non, le fait demeure que de tels pouvoirs ne peuvent être exercés que par des gouvernements. Ce que demande actuellement les Nations Unies de manière la plus explicite est que de tels pouvoirs soient mis en place dans le cadre des structures de sa propre organisation.

La progression rapide de ses prétentions ainsi que l’audace dont elle témoigne aujourd’hui montrent que les Nations Unies semblent placés sur l’orbite d’une croissance rapide. […] Les projets d’une ingérence des Nations Unies dans des domaines tels ceux de la santé, de l’éducation, des services sociaux et de l’environnement ne sont même pas des tâches que l’on attribuerait à un gouvernement fonctionnant normalement ; elles sont encore moins celles d’un gouvernement international. Il faut également noter que deux conférences majeures des Nations Unies sont programmées pour l’année prochaine. La première, qui aurait lieu en juin et juillet 2001 sera la Conférence des Nations Unies consacrée à tous les aspects du trafic illicite d’armes légères ainsi que celui des petites armes à feu. Vu le caractère très large et général du titre de la conférence il est fort à craindre que les propositions formulées lors de cette conférence ne pourront qu’affecter tous les propriétaires d’armes à feu dans le monde entier. Les armées de nations agressives n’utilisent sans doute pas des armes légères ou des armes de petit calibre pour envahir d’autres nations ; ce sont des divisions de chars qu’ils mettent en ouvre. Les Nations Unies visent ici aussi un domaine qui ne concerne que des États souverains. »

Le deuxième événement majeur de l’année 2001 sera la Conférence Mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie, et l’intolérance raciale qui se tiendra en Afrique du Sud du 31 août au 7 septembre. Le mot « xénophobie » signifie très littéralement la « crainte des étrangers ». Il s’agit d’un terme faisant partie du vocabulaire « progressivement correct » qui cherche à mettre sur le même plan et même à identifier les efforts parfaitement légitimes d’une nation pour protéger l’intégrité de ses frontières et de sa culture contre l’immigration incontrôlée et ce qu’on appelle les « crimes de haine raciale ». Le gouvernement autrichien a récemment dû faire face aux pressions de l’Union Européenne pour avoir défendu une telle politique de protection nationale taxée de « xénophobe ». Parmi ceux auxquels nos progressistes appliquent le terme d’« intolérance » se trouvent tous ceux – dont les dirigeants des mouvements d’éclaireurs – qui ne veulent pas d’homosexuels parmi les responsables de leurs organisations. La création d’une Cour Criminelle Internationale, dans le but de pouvoir imposer de telles contraintes sociales par la force de tribunaux internationaux, rend l’organisation de telles conférences particulièrement dangereuse.

Il ne semble pas que les Nations Unies soit prêtes à prochainement fermer boutique. Il est grand temps que s’organise une campagne énergique visant à lutter contre de telles initiatives.

La « Charte pour une démocratie globale »

Il est évident que de telles propositions ne sont pas conçues lors d’événements médiatiques tels le bref Sommet du Millenium que nous venons d’évoquer. Et il ne fallait guère s’attendre à ce que des décisions substantielles se dégagent de ces trois brèves journées. Nos internationalistes sont d’excellents praticiens de la stratégie des « avancées graduelles patientes ». Il nous faut en conséquence attirer l’attention du lecteur sur un document important : la prétendue « Charte pour la Démocratie Globale ». […] La première chose à faire remarquer est qu’une telle Charte n’existe tout simplement pas, car le nom exact de ces propositions est celui de « Charte 99 » ; la seconde est qu’elle est l’œuvre d’une organisation privée basée à Londres. À la lecture de ce document nous apprenons également que, si les propositions qu’elle contient ont en effet un caractère épouvantable, – l’établissement d’une autorité globale de taxation, d’une cour criminelle internationale, d’une armée professionnelle permanente aux ordres des Nations Unies, etc.) – la « Charte 99 » ne diffère guère en elle-même de dizaines d’autres documents semblables qui encombrent les tables d’information de conférences des organisations non gouvernementales (ONG) et de rencontres au sommet des divers organismes des Nations Unies à travers le monde. Il ne s’agit en effet de rien de bien nouveau. […]

Le sommet des Nations Unies pour la paix

Un autre événement capital international qui, lui, devrait alarmer tout chrétien attaché à ses convictions traditionnelles, est le « Le Sommet du Millenium mondial des chefs religieux et spirituels » tenu à New York du 28 au 31 août 2000 dans le bâtiment des Nations Unies. Bien que, dans le combat que nous menons, nous ne soyons pas opposés à une collaboration raisonnable entre chrétiens de différentes dénominations, il nous faut cependant dire que ce sommet religieux organisé par les Nations Unies est une toute autre paire de manches. Cette rencontre était fortement orientée en faveur d’une « spiritualité » bizarre que l’on ne peut qu’appeler « exotique ». Nous somme évidemment a priori très méfiants de toute rencontre organisée au siège des Nations Unies, mais il faut constater qu’un très grand nombre des religions dominantes du monde ainsi que d’autres bien moins connues, furent d’une manière ou d’une autre, incitées à envoyer leurs délégués à ce « Sommet de la Paix ». Mais des voix sceptiques se sont fait entendre, cela même avant que ne débute ces rencontres.

Une déclaration du père Anthony Frontiero, attaché à la Mission Permanente du Vatican aux Nations Unies fut reproduite dans le National Catholic Register du 27 août 2000 comme suit :

« C’est lorsque tout avait été mis en place que l’on s’est rendu compte que Ted Turner allait lui-même être un des orateurs.… Il s’agissait d’un changement de programme » Le Père Frontierio exprima également sa préoccupation du fait que plusieurs ‘nouvelles’ religions avaient été invitées à participer au Sommet du Millenium pour la paix mondiale qui espérait attirer quelque 1000 représentants religieux et spirituels provenant du monde entier.

Selon le rapport du Register, « … la Fondation pour un monde meilleur, faisant partie des Nations Unies qui avait été instituée par Turner avec un don initial d’un milliard de dollars était l’organisateur principal de cette conférence. Parmi les autres patrons l’on trouvait : la Fondation Ford, Ruder Finn Inc. [organisation publicitaire américaine qui fut chargée par la Croatie de diaboliser l’image médiatique de la Serbie (réd.)], le Fond des frères Rockefeller, la Fondation Carnegie, la Fondation Modi et la Greenville Foundation.

Le Register citait également Austin Ruse, président de l’Institut Catholique pour la Famille et les Droits Humains, qui exprima ses préoccupations suite à la proposition émise par cette Conférence d’établir un conseil consultatif des Nations Unies sur les questions concernant la religion : « Je pense, dit-il, qu’il s’agit ici d’une tentative d’établir un organisme religieux qui substituerait ses déclarations à celles des voix autorisés des croyants de toutes les Religions. Cette organisation aura certainement une orientation progressiste qui épousera le point de vue radical de Turner sur les questions éthiques et religieuses. » [Par exemple, pour Turner – le patron de CNN – nous serions entrés dans une période de l’histoire dans laquelle les Dix Commandements seraient tout simplement abrogés. Dans une telle perspective (point de vue partagé par le président Bill Clinton par exemple), chacun peut légitimement faire ce qui lui plaît. (réd.)]

Un communiqué d’agence de RNS (Religious News Service) publié dans le Register du 3 septembre 2000 citait Robert Maginnis, vice-président pour les affaires extérieures du Family Research Council de Washington, qui exprimait son inquiétude face au programme proposé par le Sommet de la Paix et qui contenait des propositions cherchant « à favoriser des méthodes de limitation des grossesses, l’écologie radicale ainsi que l’idéologie Nouvel Âge favorable à l’établissement d’une religion mondiale ». Dans cet article M. Maginnis critiquait les organisateurs de la conférence pour avoir cédés aux pressions de la Chine communiste qui exigeait l’exclusion du Dalaï Lama ainsi que de ne pas y avoir invité la plus grande dénomination protestante des États-Unis, la Convention des Baptistes du Sud.

Sans doute ceux qui ne furent pas invités à ce Sommet pour la Paix peuvent se considérer des privilégiés vu l’arrière-plan spirituel qui est le sien ainsi que le caractère des personnalités qui y furent associées. Une des figures dominant la conférence fut évidemment Ted Turner, personnalité des médias bien connue pour ses positions antinomiennes et explicitement anti-chrétiennes. A un moment de la conférence on a pu voir Ted Turner étroitement associé à deux autres personnages marquantes de tout ce mouvement : Maurice Strong et Steven Rockefeller. Chacun de ces milliardaires est connu pour le fait qu’ils ne se gênent pas d’utiliser l’immense influence que leur donne leur fortune pour faire avancer la cause de cette idéologie religieuse faite d’un mélange d’écologisme le plus radical et d’une synthèse religieuse issue de la contre-culture du Nouvel Âge.

Maurice Strong a fait l’objet d’un article publié dans le New American en 1996. C’est « un magnat du pétrole qui, depuis une dizaine d’années, s’est montré très actif dans la promotion d’une religion écologique aux tendances paganisantes. Il a également été particulièrement efficace dans la promotion de cette idéologie dans les courants dominants du mondialisme. » Concernant son style de vie bizarre cet article nous dit : « Il est propriétaire d’un ranch « New Age » dans le Colorado et affirme y communier fréquemment avec des êtres spirituels. Sa femme, de son côté, offre chaque jour des prières en Sanskrit aux dieux de l’hindouisme, célébrant ainsi d’anciens rites religieux tels qu’ils sont prescrits par les textes védiques. » Plus récemment, William Jasper écrivait un article dans le New American (le 3 juillet 2000) intitulé « L’Ordre Économique Mondial » […] On y découvre que Strong était déjà en 1992 le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies – nommée Sommet de la Terre – ou plus officiellement Conférence des Nations Unies pour l’Environnement et le Développement (UNCED), de Rio de Janeiro. C’est dans l’exercice de ces fonctions qu’il affirma que « les États-Unis constituent manifestement le risque actuel le plus grand pour la santé écologique de la planète. » Une année plus tôt dans un rapport de l’UNCED Strong publia une véritable déclaration de guerre à l’égard du mode de vie des classes moyennes, une tactique courante chez nos socialistes milliardaires. Voici ce qu’il y disait :

« Il est clair que la manière de vivre actuelle des classes moyennes prospères… mode de vie qui implique une forte consommation de viande et de denrées congelées apprêtées à l’avance, la possession de plusieurs voitures et de nombreux appareils électroménagers, l’air conditionné domestique et sur les places de travail… l’habitation en banlieue… ne peut plus durer bien longtemps. »

Vingt ans plus tôt il était secrétaire général de la première conférence de l’ONU sur l’environnement tenue à Stockholm en Suède. Strong s’est joint à Mihaïl Gorbatchev dans la promotion d’un manifeste en faveur des valeurs écologiques, texte appelé, « La Charte de la terre ». On le trouve associé à une variété d’organisations tels l’Institut Aspen pour les études humanistes, la Commission Trilatérale, la Fondation Gorbatchev, la Banque Mondiale et la Commission pour la direction du monde[…]

Steven Rockefeller fut étroitement associé à Strong et Turner lors du récent Sommet pour la Paix est professeur émérite de religion au Middlebury College dans le Vermont. Se montrant d’orientation particulièrement panthéiste, Rockefeller explique ce qu’il appelle son « approche biocentrique » comme étant une philosophie où :

« […] nous défendons avant tout les droits de la nature à cause de sur la valeur intrinsèque que nous voyons chez les animaux, les plantes, les rivières, les montagnes et les écosystèmes plutôt que du point de vue purement utilitaire des services qu’ils peuvent rendre aux hommes. »

Nous nous trouvons ici à une grande distance des paroles de la Genèse :

« […] faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » (Genèse 1 : 26)

Dans le rapport diffusé le 21 avril 2000 par la CNN et consacré à la Journée de la Terre Steven Rockefeller était présenté comme « le président du comité international pour la rédaction de la Charte de la Terre. » On le citait comme affirmant : « Des personnes de toutes les régions du monde et de cultures différentes ont travaillé ensemble pour définir cette Charte de la Terre. » Ce qu’il négligea de mentionner c’est que la Charte projette d’établir rien de moins qu’un État providence à l’échelle planétaire qui, parmi bien d’autres choses, travaillera « à promouvoir la distribution équitable des richesses, tant à l’intérieur des nations individuelles, qu’entre les diverses nations elles-mêmes. »

On peut se demander en effet, quel pourrait donc ère l’intérêt de ces trois personnalités dans notre « Sommet de la paix » aux implications religieuses ? Ils jouent un rôle stratégique fondamental pour nos internationalistes qui cherchent à utiliser leur influence pour susciter un soutien, réel ou apparent, en faveur de l’Organisation des Nations Unies. Certains ecclésiastiques ultra-libéraux ont rejoint le carnaval des Nations Unies. Mais lorsque le soutien des Églises officielles vient à manquer les Turners et leurs acolytes ne craignent pas de se tourner vers les sectes « alternatives » les plus farfelues pour autant qu’elles se montrent plus dociles à l’égard de leur programme. Pour expliquer ce point de manière satisfaisante il nous faudrait entrer dans une longue discussion sur les religions du Nouvel Âge et leur rapport avec le mouvement écologique dur. Ensemble ils constituent un neo-paganisme panthéiste qui n’est autre que l’expression concrète sur le plan mondial de cette religion que cherchent à officialiser ceux dont le but est de gouverner la planète au moyen de l’Organisation des Nations Unies.

Cette manifestation religieuse bizarre, financée par les mondialistes les plus éminents et revêtue d’une certaine légitimité par le patronage des Nations Unies, n’est que la dernière manifestation d’un phénomène étonnant décrit par William Jasper dans son ouvrage, La Tyrannie globale… un pas après l’autre ;

Les Nations Unies sont graduellement mais fermement en train de devenir le centre d’une nouvelle religion syncrétiste mondiale, une réunion étrange et diabolique où sont mêlées le mysticisme Nouvel Âge, le panthéisme, l’animisme primitif, l’athéisme, le communisme, le socialisme, l’occultisme luciférien, le Christianisme apostat, l’Islam, le Taoïsme, le Bouddhisme et l’Hindouisme. Les dévots et les apôtres de cette nouvelle religion rassemblent un étrange mélange composé des fadas des boules de cristal, des astrologues, des féministes, des écologistes, des cabalistes, des partisans du potentiel humain, des mystiques orientaux, des psychologues à la mode et des hommes d’Église libéraux, véritable chaos religieux que nous aurions tendance à associer à ces groupements de jeunes paumés issus de la contre-culture hippie des années soixante. Mais les adorateurs actuels de cette nouvelle religion ont constitué un mouvement important en rapide croissance et dans lequel on trouvera, non pas des paumés mais des savants, des diplomates, des présidents de corporations, des chefs d’Étais, des banquiers internationaux et des dirigeants de grandes Églises, tout ce qu’il y a de plus officielles.

Le défi

Bien que ce Sommet du Millenium 2000 des Nations Unies ne signifie certes pas « La fin du monde comme nous l’avons connu » (pour emprunter une phrase expression aux fanatiques du fameux bogue de l’an 2000) il nous faut cependant reconnaître qu’il s’agit pour nous à la fois d’un avertissement et un défi. L’avertissement se rapporte à ceci : Les protagonistes d’un gouvernement mondial sont loin d’avoir abandonné leurs ambitions parfaitement diaboliques. Bien qu’au cours de ces dernières années les Nations Unies ont manifestement perdu une part importante de leur prestige, ses partisans sont cependant confiants qu’il ne s’agit ici que d’un obstacle temporaire qu’ils sauront surmonter. Et ils ont bien des raisons d’être confiants, car ils disposent des ressources de ces milliardaires, souvent de véritables « initiés », qui tirent les ficelles de l’Establishment politique, financier et religieux qui aujourd’hui conduit, dans une grande mesure, les affaires de notre monde. Ils disposent des ressources financières des banquiers internationaux et des grandes fondations américaines exemptes d’impôts. Ils ont l’appui des médias pour répandre partout leur publicité et exercer leur art des relations publiques. Ils contrôlent la plupart des moyens éducatifs, ce qui leur permet, sans craindre une quelconque réplique massive, d’endoctriner la jeunesse de notre pays (les États-Unis) à accepter leur projet de gouvernement mondial comme unique moyen pour parvenir à la paix dans le monde. Et ils ont enrôlé sous leur bannière les dirigeants des deux partis qui se disputent le pouvoir aux États-Unis.

Face à un dispositif aussi formidable de quelles armes disposons-nous ? Nous possédons une arme puissante : c’est la vérité ! Le fondateur de la John Birch Society, Robert Welch, a souvent cité les paroles suivantes de George Washington dans les colonnes de ce journal : « La vérité prévaudra immanquablement là où l’on se donne la peine de la mettre en plein jour. » Bien que parfois il puisse nous sembler que notre peine est plus grande que la victoire dont parlait Washington, il nous faut persévérer avec confiance dans ce chemin. Nous avons l’obligation d’aller de l’avant parce que personne d’autre n’est en mesure d’accomplir cette tâche. Car c’est notre profonde conviction que sans le labeur assidu pendant plus de 42 ans des membres fidèles de notre association les architectes de cette conspiration mondiale et leurs successeurs aurait déjà depuis longtemps atteint leur but de domination mondiale.

Nous devons étendre nos efforts pour faire connaître au peuple des États-Unis la vérité sur les Nations Unies et sur les projets maintenant parfaitement publics de l’Establishment et de ses Initiés. C’est uniquement ainsi que nous pourrons rassembler les ressources nécessaires pour faire sortir les États-Unis de l’Organisation des Nations Unies.

Warren Mass

 

[1]     Adapté du Bulletin of the John Birch Society, No 497, octobre 2000