Simon Scharf, rédacteur de la revue lumineuse et percutante La Croix et l’Épée que nous recommandons vivement à tous les lecteurs de Résister et Construire, a marqué l’année 2002 par la publication de deux ouvrages qui ouvrent une nouvelle collection théologique à laquelle nous souhaitons longue vie, celle de ses Cahiers Theologia Gallicana. Nous les présentons brièvement ci-dessous et vous en recommandons vivement la lecture.

J.-M. Berthoud, W. Chantry, C. Provan, S. Scharf : Les Saintes Écritures et le contrôle des naissances, La Société Théonomique de France, 155, Avenue de la Liberté, F-06220, GolfeJuan, 2002, 198 pages.

Ce cahier va décidément à contre-courant. Ses auteurs, Simon Scharf, William Chantry, Charles D. Provan et Jean-Marc Berthoud ont empoigné un sujet tabou dans les milieux Protestants et Évangéliques : la contraception considérée du point de vue de la Bible. Il est en effet temps que l’étude de cette question cesse d’être du seul ressort de l’Église catholique romaine.

Ce que le sociologue russe, longtemps professeur à l’Université de Harvard, Pitrim A. Sorokin appelait à juste titre dans un livre prémonitoire paru en 1956, la « révolution sexuelle américaine », provient de la séparation absolue que permettent les techniques contraceptives modernes entre sexualité et fécondité. Il en résulte ce que Pierre Chaunu nomma, il y de cela un quart de siècle, la « peste blanche » fruit stérile de la pratique universelle de la pilule contraceptive. L’effondrement démographique que l’Europe vit aujourd’hui est la conséquence du refus par toute une civilisation du mandat créationnel :

Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. (Genèse 1:28)

Ce rejet de l’ordre de Dieu est la source de cette culture de la mort dans laquelle nous sommes appelés à vivre et à faire grandir nos familles. L’obsession du plaisir sevré de toute responsabilité est la marque terrible de notre rejet pratique du Créateur lui-même. Car, comme nous le dit le Seigneur des cieux et de la terre, si

Celui qui me trouve a trouvé la vieEt obtient la faveur de l’Éternel.

Par contre :

Celui qui pèche contre moi nuit à son âme ;
Tous ceux qui me haïssent aiment la mort. (Proverbes 8:35-36)

Ayons confiance en Dieu et soyons de ceux qui lui obéissent avec foi, même dans l’intimité de nos chambres à coucher, et qui marchent humblement avec le Seigneur afin d’obtenir la vie et de la posséder avec abondance.

Rédaction

Danielle Scharf : La vocation de la femme d’après les Saintes-Écritures, La Société Théonomique de France, Golfe-Juan, 2002, 90 pages.

Ce petit ouvrage de Mme Scharf mérite d’être lu et médité. Dans une société chaotique où chacun fait à peu près ce qui lui semble bon, poussé par les commodités du moment, il est important de se rappeler (on l’oublie très vite) l’enseignement biblique sur la relation de la femme avec son mari, son comportement en tant qu’épouse et mère et sa place dans l’Église.

Une analyse fidèle du texte des Saintes Écritures permet difficilement de se dérober aux exigences divines.

Cet ouvrage pourrait sembler excessif à celles qui sont habituées à vivre selon le critère de ce siècle, mais il ne faut pas se décourager. La Bible nous incite à la perfection, c’est le but à atteindre. Mais nous savons que le travail de sanctification et de progression dans la vie chrétienne est le travail de toute une vie, car, quoique régénérées, nous restons hélas pécheurs. Et nous ne sommes pas seules à œuvrer ! Le Saint-Esprit nous a promis son assistance : « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Les exigences du Seigneur envers le mari sont tout aussi grandes, même si beaucoup d’hommes l’oublient et se cachent derrière leur devoir d’autorité : « aimer sa femme comme Christ a aimé l’Église, en se sacrifiant pour elle…» Quel mari en est capable ? Quelle image de Christ donne-t-il à sa femme ? Il a de quoi être humilié tous les jours et pas moins que son épouse.

Courage donc, et ne nous laissons pas impressionner par l’immensité de la tâche. Il faut que Christ grandisse en moi et que moi, je diminue !

Je vous exhorte donc frères (et sœurs) par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. (Romains 12:1)

Rose-Marie Berthoud