C’est toi le Royaume des cieux,
c’est toi, Ô Christ, la terre promise aux doux,
toi la prairie du paradis,
toi la salle du banquet divin,
toi la chambre des noces ineffables,
toi la table ouverte à tous,
toi le pain de vie, toi le breuvage inouï,
toi à la fois l’urne pour l’eau et l’eau de vie,
toi encore la lampe inextinguible pour chacun des saints
toi le vêtement et la couronne, et celui qui distribue les couronnes,
toi la joie et le repos, toi les délices et la gloire.
toi l’allégresse, toi la félicité.
Et ta grâce, ô mon Dieu, brillera comme le soleil,
grâce de l’Esprit de toute sainteté, en tous les saints ;
et tu brilleras, inaccessible soleil, au milieu d’eux,
et tous resplendiront en proportion de leur foi,
de leur espérance
et de leur charité,
de leur purification
et de leur illumination par ton Esprit
ô Dieu, seul longanime et Juge de tous les hommes.
Syméon le Nouveau Théologien (949-1022)
« Hymne I », vers 132-142
Hymnes, I, Éditions du Cerf, Paris 1969, p. 69.